Chroniques 2018 Y a toujours un môme qui braille quelque part de Cicéron Angledroit

Une chouette découverte : “Y a toujours un môme qui braille quelque part” de Cicéron Angledroit, disponible aux éditions Palémon.
 
Le pitch : Cicéron est en pleine réflexion paternelle quant au petit Enzo qui a deux mamans mais pas de papa, lorsqu’il se retrouve interpellé dans le bistrot de Raoul où il a ses quartiers. En effet Gloria, 37 ans et Steve, 22 ans, sont mère et fils et requièrent ses services pour une affaire de la plus haute importance : Retrouver le papounet du bébé devenu grand, lequel n’a vraisemblablement rien du Prince Charmant quand on apprend que le jeune homme est le fruit d’un viol… Pour autant point de vengeance au menu des hostilités, bien au contraire : Ce géniteur, ils veulent le sauver…
 
Je n’ai pas encore eu l’occasion de chroniquer cet auteur et pourtant il ne vous est pas plus inconnu qu’à moi sur ce blog… Pour la simple et bonne raison qu’il a fait l’objet d’un Bouquinist Park en compagnie de Laura. En effet c’est en compagnie de celle-ci que je rencontrais l’auteur en début d’année à Polar Osny… Si je résistais à la tentation cette fois-ci, Laura succombait à la tentation de découvrir l’intéressé avec “Fallait pas écraser la vieille“, dont elle garde un excellent souvenir… Dès lors je retenais ce nom sans pour autant passer à l’action… Jusqu’à la parution de son dernier titre, lequel semblait m’être destiné quand on sait le profond désamour que j’éprouve pour les enfants, mais aussi et surtout… Parce qu’une partie de l’histoire se déroule au Tréport, charmante petite ville côtière située en Seine-Maritime que j’ai eu l’occasion de sillonner à de nombreuses reprises et dont je reconnais évidemment la route quand je regarde la couverture… Figurez-vous que c’est précisément et uniquement pour cette dernière raison que j’ai moi-même succombé à la tentation, trop heureuse que j’étais de cette petite escale littéraire…
 
Je me suis donc procuré le bel objet à Fargues Saint Hilaire… Bien plus au Sud puisque c’est à côté de Bordeaux… S’y tenait alors le charmant petit salon “Polar entre deux mers” à l’occasion duquel je rencontrais une nouvelle fois l’énergumène à l’origine de cette huitième aventure.
Répondant en réalité au nom de Claude Picq, l’auteur nous offre donc une nouvelle aventure mettant en scène son curieux détective et ses acolytes. Sous couvert d’une flagrante légèreté pour une intrigue à la fois truculente et palpitante, l’auteur parvient pourtant à traiter des sujets particulièrement sérieux et sombres tels quel le viol et la paternité.
Assisté de sa fine équipe composée de René et Momo, mais aussi de Vanessa que le Commissaire Saint Antoine a envoyé en renfort, l’enquête ne s’annonce pas des plus simples mais l’auteur est un habitué et sait user de son imagination comme de sa plume pour y glisser quelques scènes cocasses et amusantes parmi les investigations.
Commencer par un tome huit n’est sans doute pas la meilleure porte d’entrée pour découvrir l’univers et les personnages d’un auteur, pour autant ce livre peut tout de même se lire indépendamment des autres sans grande difficulté, même si je n’exclus pas de reprendre la série à son commencement pour faire plus amples connaissances avec cette petite galerie de savoureux protagonistes.
En outre la plume s’avère fluide et fort plaisante, le style simple, vif et efficace, ce qui promet un bon moment de lecture et de belles découvertes à venir…
 
En bref, ce fut un plaisir que de retourner au Tréport en compagnie de ce cher Cicéron… La prochaine fois, où est-ce qu’on va ?

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