Chroniques 2018 \ Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin

Quand les mots manquent pour décrire un coup de cœur : “Changer l’eau des fleurs” de Valérie Perrin, publié aux éditions Albin Michel.
 
Le pitch : Tous les voisins de Violette Toussaint sont morts. Rien d’inquiétant là-dedans, elle est garde-cimetière à Brancion-en-Chalon en Bourgogne, et son logement de fonction se situe par delà les tombes. Cela n’a pas toujours été ainsi… Avant elle était garde-barrière. Avant elle avait une fille, avant elle avait un mari. Aujourd’hui elle s’occupe des défunts et de ceux qui les visitent. Et puis un jour, un inconnu frappe à sa porte, plus tôt que d’habitude. En provenance de Marseille, il vient trouver la tombe de Gabriel Prudent (1931-2009) à la demande sa mère, Irène Fayolle, dont les dernières volontés étaient de reposer pour l’éternité à ses côtés…
 
Qu’il est rageant parfois de vouloir s’entêter à rencontrer un auteur pour se procurer son bouquin… C’est pourtant ce que j’ai fait avec Valérie Perrin. Je désespérais de pouvoir lire ce roman dont on me disait grand bien, seulement jamais je ne fréquentais les mêmes salons qu’elle. Jusqu’à Livr’A Vannes. Sous l’œil bienveillant de son éditeur (Mickaël Palvin, que je salue d’ailleurs), j’échangeais enfin quelques mots avec elle pour un moment de pure convivialité. Il s’agit là de son deuxième roman ? Qu’à cela ne tienne, c’est celui-ci que je veux, pas un autre… On verra plus tard pour le premier… Je ne saurais vous expliquer pourquoi mais il me le fallait… Et aujourd’hui encore je regrette d’avoir tant tardé à me plonger dans cette lecture qui m’a émue comme jamais…
 
Mais comment vous en parler ? A l’heure où j’écris ces quelques lignes, je me pose encore la question. C’est une histoire peu banale que l’auteure nous conte là… Et qui nous parle pourtant de ces drames du quotidien… Ceux dont on ne parle pas forcément parce qu’ils font partie de la vie, c’est ainsi. A l’instar de ces morts qui l’entourent et qui sont tous le drame de quelqu’un, Violette a les siens, dont elle s’accommode parce qu’il faut bien. Mais parce qu’elle leur porte une attention toute particulière, on rencontre un peu tous ces gens, on découvre leur histoire… Celle de ceux qui ne sont plus, celle de ceux qui restent. Et la sienne aussi, petit à petit, au gré des allées qu’elle hante et des tombes qu’elle entretient.
Et tandis qu’on franchit à notre tour les portes de ce cimetière pour venir à sa rencontre, on s’attache profondément à elle, cette héroïne si différente des autres qui, par sa bienveillance, parvient à nous éblouir dans un endroit si sombre. Tandis qu’on parcourt sa vie au fil de ses souvenirs, on comprend que cette dernière n’a pas toujours été facile… A notre tour on lui prête une oreille attentive, on l’écoute et on compatit. A ses côtés nous découvrons d’autres personnages, de ceux qui ont marqué sa vie et sur lesquels notre regard pourra changer au fur et à mesure des chapitres. Et c’est très vite un véritable maelström d’émotions qui nous submerge et nous emporte d’un bout à l’autre de ce roman qu’on ne parvient pas à lâcher avant de l’avoir terminé.
Parce que l’auteure a cette déconcertante facilité de traiter des sujets particulièrement forts avec douceur, chaleur, bienveillance et simplicité… Avec une plume poignante comme j’en ai rarement croisé. L’histoire est bouleversante, et elle respire pourtant l’optimisme, le bonheur et la vie. Alors on referme ce livre, les larmes aux yeux mais le cœur gonflé à bloc et pour longtemps.
 
En bref, ce roman est une perle rare remplie d’amour qui fait du bien au moral… Une bijou de lecture dont on ne sort pas indemne et qui demeure inoubliable pour notre âme et notre cœur…

Cet article a 2 commentaires

  1. francoisedale@gmail.com

    j'aimerai partager celà avec toi!!

  2. Sara Croche

    moi j'arrive pas à le finir… j'ai pas trouvé l'accroche, je m’ennuie en le lisant mais je vais essayer de m'y remettre, promis!

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