Chroniques 2018 Cadavre, vautours et poulet au citron de Guillaume Chérel

Un polar endiablé, original et déjanté : “Cadavre, vautours et poulet au citron” de Guillaume Chérel, paru aux éditions Michel Lafon.
 
Le pitch : Jérôme Beauregard allait s’endormir… Mais ça, c’était avant de recevoir un appel de son ami Pat. Depuis la Mongolie où celui-ci est parti s’installer, il a buté un mec, tout petit oui, sans le faire exprès. A présent celui-ci a des ennuis et lui demande de l’aider pour ne pas finir façon rituel mongol, quand bien même son âme partirait au ciel en guise de consolation… Une petite voix lui disait de ne pas décrocher ce téléphone pour éviter les ennuis… Seulement Pat est son ami et lui trop fauché et avide d’aventures pour renoncer au périple…
 
Je m’arrête là s’agissant du résumé, vous en savez désormais bien assez pour partir à l’aventure ! Après trois livres et deux salons, c’est à Saint-Maur en poche que j’ai retrouvé Guillaume Chérel, sa grandeur, son humour et sa bonne humeur pour me procurer son petit dernier, dont le titre comme la couverture savent retenir toute l’attention… Achevant sa dédicace par un très enthousiaste “Bonjour pour ton soutien !” (C’était la fin de journée…!), c’est ravie et amusée que je repartais enfin munie d’un polar pour le moins… Décalé…
 
Démarrant sur les chapeaux de roue pour ne jamais s’arrêter, l’auteur nous emmène d’abord à la rencontre de notre personnage principal, Jérôme Beauregard. Déjà curieux pour sa part, celui-ci est “détective public” de son état. Oui public, comme les piscines, les parkings et les toilettes ainsi qu’il aime à le préciser. Ce grand gaillard nous entraîne alors dans ses bagages, direction la Mongolie, sa capitale Oulan-Bator et son ami Pat pour une aventure particulièrement mouvementée.
Sous couvert d’un brin d’humour pour alléger le tout, l’auteur nous livre des descriptions particulièrement impressionnantes et affolantes de ce pays peu connu comme de ses habitants, vision bien sinistre de la réalité s’il en est. Pour autant le lecteur n’a pas le temps de s’apitoyer et se laisse balloter au gré de folles péripéties, nombreuses rencontres et autres situations rocambolesques : Alcool, bagarres et compagnie féminine rythment désormais son quotidien d’un bout à l’autre du récit.
Servi par une plume délicieusement piquante et impertinente, un style fluide et teinté d’un humour bien noir s’il vous plaît, ce roman n’en est que plus facile à lire, détonnant et savoureusement barré.
 
En bref, c’est un drôle de menu qui vous attend entre les pages de ce roman noir, pour un moment de lecture particulièrement plaisant !

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