Chroniques 2019 Manhattan Chaos de Michaël Mention

Quand le chaos s’empare d’un homme… D’une ville… D’un livre… D’une lectrice : “Manhattan Chaos” de Michaël Mention, paru ce jour aux éditions 10/18.
 
Le pitch : New York, 13 juillet 1977. Sous ses abords lumineux et paisibles, la ville de New York souffre de bien des maux. Déjà en proie à un été caniculaire pendant qu’un tueur en série sévit au croisement de ses rues et avenues, la voilà victime d’une vaste coupure électrique qui la plonge dans l’obscurité avant de la voir s’embraser de diverses violences… Pendant ce temps, Miles Davis est en manque. Lui qui a mis fin à sa carrière deux ans auparavant et vit désormais reclus dans son appartement, se voit contraint de sortir en plein coeur du chaos pour se procurer une dose… Durant cette nuit qui s’annonce bien longue…
 
S’il est un auteur qui sait me surprendre, c’est bien Michaël Mention ! Un auteur que j’ai eu la chance de rencontrer pour la première fois fin 2017 en me procurant “La Voix Secrète“, mais dont j’ai finalement découvert la plume en 2018 avec “Power“, un roman magistral pour un magnifique coup de coeur… J’aurais dû poursuivre cette incursion dans sa bibliographie avec “Jeudi Noir” que je m’étais procuré en début d’année à Bloody Fleury… Mais c’était avant de retrouver l’auteur avec la Ligue de l’Imaginaire au Cultura de Plaisir : “Manhattan Chaos” y était présent en avant-première… Vous me connaissez : je n’ai pas résisté…
 
Pour ne rien regretter… Et constater que Michaël Mention est un auteur caméléon : Peu importe le sujet dont il entend s’emparer, il saura le maîtriser pour vous livrer un roman d’un incroyable qualité.
Exit “Power“, les Black Panthers et les sixties… Direction New York, Miles Davis et les seventies… Un roman singulièrement différent, dans lequel on retrouve pourtant tout l’ADN littéraire d’un auteur particulièrement inspiré mais aussi incroyablement documenté. En effet Michaël Mention ne laisse rien au hasard et nous livre ainsi une intrigue à la fois stupéfiante et enrichissante, captivante et originale dans laquelle on se laisse happer sans la moindre difficulté.
On y côtoie New York City comme la musique, mais surtout on y incarne Miles Davis comme jamais vous n’auriez pu l’imaginer, un homme plongé dans l’obscurité, au coeur de la Grosse Pomme comme au plus profond de lui-même…
Dès lors on vit plutôt qu’on lit cette ahurissante virée nocturne servie par une plume incroyablement fluide, musicale et percutante sur 200 pages qui défilent à toute allure et dont on se souviendra encore longtemps au terme de sa lecture…
 
En bref, un passionnant roman noir, profondément jazz et d’une intensité rare, confirmant sans conteste mon coup de coeur pour cet auteur… Une chronique que je vous livre un jeudi, c’est un signe : “Jeudi Noir” sera donc ma prochain cible !

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