Un roman plus sombre et surprenant qu’il n’y paraît : “Devine qui est mort ?” de Frédérique Hoy, en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie “Littérature blanche“.
Le pitch : Si Albane est une flûtiste renommée qui peut se targuer d’avoir tout pour vivre un rêve éveillé, un drame vient la percuter sur scène et la ramener à son douloureux passé… Souffrant d’amnésie après avoir frôlé la mort, la voilà désormais prête à renouer avec sa famille pour affronter ses souvenirs et leurs secrets… A régler ses comptes aussi, pour rétablir la vérité et mieux avancer dans la vie…
Je n’aurais sans doute jamais croisé la route de ce petit bouquin si le Prix des Auteurs Inconnus ne l’avait pas mis sur mon chemin… C’est en effet parce qu’il participait aux présélections pour la catégorie “Littérature blanche” que je découvrais ce curieux titre, dont la couverture ne m’évoquait rien tandis que le résumé m’intriguait de suite… Et l’extrait achevait de me convaincre de lui attribuer une place parmi mon top 5… Pour le retrouver aujourd’hui parmi la sélection finale : Vous m’en voyez ravie !
C’est une histoire surprenante que l’auteure nous livre là… Une histoire dans laquelle on se laisse volontiers happer pour n’en sortir qu’une fois la lecture terminée, tant les surprises et rebondissements sont aussi nombreux que les mystères et les secrets !
Une histoire qui ne connaît point de temps mort pour un lecteur qui se glisse dès lors dans les pas d’Albane, laquelle deviendra très vite sa petite protégée. Impossible en effet de ne pas s’attacher à cette jeune femme certes courageuse et résiliente, mais qui conserve encore de profondes cicatrices de son passé. Plus qu’une intrigue bien ficelée et rondement menée, c’est une véritable quête que l’on s’apprête à suivre, la sienne, pour rétablir la vérité et reconstruire sa vie. Dès lors on alterne entre présent et passé, le tout à la première personne du singulier, ce qui nous rapproche d’autant plus de notre héroïne qu’on la voit dépeinte avec beaucoup de réalisme et d’authenticité.
Si l’on peut également souligner la qualité de plume, particulièrement fluide, élégante et admirablement maîtrisée, le style soigné empreint de douceur et de sensibilité, on regrettera seulement que l’histoire ne soit pas davantage approfondie et étoffée, que ce roman soit si court alors qu’il aurait mérité d’être plus longuement développé, surtout au regard des thématiques fortes que l’auteure a su aborder avec justesse et respect.
En bref, une jolie découverte que ce roman court mais tout à fait captivant !
