Chronique électrique d’un roman noir magnifique : “Ces orages-là” de Sandrine Collette, paru ce 06 janvier aux éditions JC Lattès.
Le pitch : La trentaine abîmée et la conscience meurtrie, Clémence n’a pas quitté Thomas. Elle l’a fui pour tenter de se reconstruire ailleurs, dans cette petite maison qui lui ressemble. Avec un jardin et quatre poissons rouges et demi. “Elle a changé de maison, changé de travail aussi. Partie sans laisser de traces – mais on laisse toujours des traces en disparaissant, de celles que savent renifler les traqueurs : l’odeur de la peur et de la hâte, les piétinements dans l’affolement, les courants d’air. Elle, elle a tout essuyé tout nettoyé. Au mieux. Merde, elle sait que ça ne suffit pas, de faire au mieux. Il faut que ce soit parfait. Sinon – sinon quoi ?”
Sandrine Collette est de ces autrices dont on attend chaque nouveau roman avec impatience. Parce que, peu importe où elle nous porte, nous emporte et nous transporte, elle rend toujours le voyage inoubliable, la lecture indélébile. Et si ce roman est différent, il ne fait exception à ce principe. Bien au contraire…
Cette fois-ci l’autrice explore l’intime, avec ses combats – de ceux qu’on gagne à grand-peine – et ses blessures – de celles qui guérissent difficilement… Quand elles guérissent. Bienvenue dans la nouvelle vie – ou survie – de Clémence, celle qu’elle essaie de construire sur les ruines de la précédente.
Et tandis qu’on pénètre avec elle dans cette petite bâtisse décrépite dans laquelle elle s’est installée – ou réfugiée -, on découvre et partage les motifs qui l’ont amenée ici jusqu’à la moindre parcelle de son douloureux cheminement de pensée… Et c’est alors un véritable déferlement d’émotions qui s’abat sur nous.
Parce que la plume de l’autrice – aussi sublime qu’elle est unique – ne nous épargne rien des maux de notre héroïne. De ces maux sur lesquels seule une autrice comme Sandrine Collette parvient à poser des mots d’une effroyable justesse. Des mots qui font dès lors aussi mal que les maux qu’ils suggèrent plus qu’ils ne décrivent.
Alors on encaisse et on lit, on lit jusqu’à n’en plus pouvoir, on lit avec les larmes aux yeux, les bleus à lame et l’énergie du désespoir. Pour Clémence. Parce qu’il le faut. Pour contrer son bourreau. Alors on lit. Et vous lirez aussi. C’est écrit.
En bref, un roman noir d’une éblouissante puissance. De celle à jamais gravée dans notre âme.
Hello, c'est L'ITW blogueur qui m'a fait arriver sur ton blog et bon, ouf, pas d'ajout avec cette chronique puisque je l'ai déjà ajouté ! MDR