Il était un Indé… Et c’est Damien Leban !

Plus qu’une simple revue littéraire, la DreamBookGazette a véritablement impulsé une nouvelle dynamique sur mon blog et boosté ma motivation : Non seulement elle me permet de vous parler lecture de 1001 façons possibles en compagnie d’une poignée de lecteurs tous plus passionnés les uns que les autres, mais elle m’a également offert la possibilité de reprendre ces petites interviews que j’ai toujours adorés réaliser, me donnant même l’occasion de vous révéler de nouveau quelques étoiles de l’autoédition ! Et c’est aujourd’hui Damien Leban qui me fait l’honneur et le plaisir de se prêter au jeu de mes petites questions indiscrètes ! Dès lors que je ne vous fait pas languir plus longtemps et vous laisse à présent le rencontrer à travers ses réponses : Bonne découverte et belle lecture à tous !

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Damien Leban, j’ai 40 ans, je suis marié et père de deux enfants. Ch’ti d’origine, picard d’adoption, je partage mon temps entre l’écriture de thrillers et l’enseignement des sciences-physiques à des collégiens.

D’où vous est venue l’envie d’écrire ?
De très loin, si j’ose dire… J’écris depuis que je suis petit et cette passion n’a jamais disparu. En 2009, l’envie de devenir vraiment auteur m’a poussé dans mes retranchements et j’ai terminé mon premier vrai roman « Le sanctuaire d’Ombos ». Premier manuscrit, aussitôt publié, aussitôt lauréat du Prix VSD du Polar en 2011. Après une telle entrée en matière, mon envie d’en découdre avec mes personnages n’a été que plus forte encore et depuis je n’ai fait « qu’accélérer la cadence » !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Très souvent notre société. J’ai un regard extrêmement critique envers notre société et j’y puise régulièrement mes thématiques. Si un sujet me touche, me passionne, je creuse sur Internet pour obtenir des informations concrètes, j’essaie d’entrer en contact avec des personnes aptes à me renseigner. S’il a du potentiel, il y a de fortes chances pour que cela se traduise en un roman dans lequel je tenterai de faire passer un « message » à l’attention des lecteurs, les amener à réfléchir.

Pourriez-vous nous parler de vos écrits, et notamment de “Fragments”, votre nouveau roman paru ce 22 février ?
« Fragments » est mon 9ème roman. Un thriller psychologique mêlant suspense, roman noir et drame social. Le lecteur va accompagner Alice Bellamy, une jeune professeure de lettres, qui se marie. Sa trajectoire semble toute tracée : vie assez aisée aux côtés d’un conjoint médecin, envie de fonder un foyer etc… Sauf qu’à la sortie de la cérémonie, son époux tue un inconnu dans un accident de voiture… Voilà la scène introductive et l’élément déclencheur… Ensuite, vient la descente aux enfers mais chut, je ne dévoilerai rien de plus !

Votre bibliographie démontre cinquante nuances de littérature noire : Qu’est-ce qui vous attire dans ce genre ? Qui de l’intrigue ou de la thématique s’impose en premier sous votre plume ?
Une biographie très noire effectivement, avec « Le sanctuaire d’Ombos » un thriller fantastique, de purs thrillers avec « Les héritiers des ténèbres », « Résilience », « Les braises de l’exode », « Je suis le crépuscule » et « Dans l’ombre du chaos », une saga postapocalyptique avec « Hugo Moon » et enfin un suspense avec « Fragments ». Tout y est… noir !
Je ne suis pas de nature spécialement pessimiste mais à la base un scientifique réaliste et pragmatique. En observant le monde qui m’entoure, je n’ai aucun doute que l’humanité court au suicide… Donc la dépeindre en noir me paraît naturel.
Pour débuter l’écriture d’un roman, il me faut toujours la (ou les) thématique(s) à exploiter. Ensuite le personnage principal et l’intrigue se superposent dessus. Personnellement c’est toujours dans cet ordre que je travaille.

Pourquoi vous être lancé dans l’autoédition ?
J’ai commencé ma carrière en collaboration avec plusieurs maisons d’édition. Même si certaines ont produit un travail de qualité et m’ont permis une très belle exposition, j’en suis resté déçu et frustré. Un jour, j’ai décidé de casser tous mes contrats et de récupérer mes droits d’auteur. Je me suis lancé en tant qu’auteur indépendant. Ainsi, j’ai une totale liberté de mes choix, de mes thématiques, de mes titres, couvertures… Je choisis les personnes avec qui je travaille etc… C’est comme avant… Sauf que je suis le patron si vous voulez. C’est plus de boulot et d’énergie mais je contrôle tout de A à Z, c’est génial et gratifiant.

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
S’ils sont réfractaires à l’autoédition, cela s’explique peut-être par une mauvaise réputation du secteur due à des auteurs jeunes et encore amateurs qui se lancent trop tôt, trop vite… Mais il faut savoir qu’une bonne partie des auteurs indés le sont par choix comme moi et produisent des écrits de qualité, souvent plus originaux et parfois supérieure à ce que peuvent proposer de grandes maisons d’édition. Le milieu de l’édition est un business dans lequel trop ne produisent que pour la masse, pour les têtes de gondole, pour faire de l’argent tout simplement, et de surcroît avec une obsession inquiétante pour le formatage.

Auteur mais sans doute aussi lecteur : Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Entre ma famille et mes deux métiers, je n’ai malheureusement plus beaucoup de temps à consacrer à la lecture. Je ne lis donc en moyenne qu’une dizaine de romans par an. Néanmoins le livre papier reste un objet de collection pour moi et ma bibliothèque tient une place centrale dans la maison.

Avez-vous déjà d’autres projets littéraires en tête ?
Toujours quelques coups d’avance oui. A peine l’écriture de « Fragments » terminée, je connaissais déjà le contenu de mes deux prochains projets. L’écriture du troisième tome de ma trilogie « Hugo Moon » dont mes lecteurs attendent la conclusion impatiemment. Puis je m’attellerai à la 4ème enquête du major Heisen, le personnage récurrent dans mes derniers thrillers, un héros qui a beaucoup plu et que je n’ai pas terminé de faire souffrir…

Un petit mot pour la fin ?
Nous sommes fin février 2022 et l’actualité en Ukraine me peine énormément. Triste monde. Le côté sombre de l’être humain me fascine autant qu’il m’effraie, mon inspiration n’est pas près de se tarir…

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