Il était un Indé… Et c’est Sylvie Bougeot !

S’il est un projet dont j’avoue être particulièrement fière, c’est la DreamBookGazette ! Avec le BiblioLive, ce sont deux aventures littéraires qui me permettent de partager ma passion de la manière la plus large possible tout en mettant en lumière de nombreux livres et leurs auteurs, et notamment l’autoédition, qu’il me tient profondément à cœur de soutenir à la hauteur de mes petits moyens ! Et aujourd’hui j’ai l’immense plaisir de vous présenter Sylvie Bougeot, autrice indé qui s’est prêtée au jeu de mes questions indiscrètes : Bonne découverte et belle lecture à tous !

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour à tous ! Je me nomme Sylvie Bougeot, j’ai 50 ans, je suis mariée et nous avons trois enfants : des jumeaux de 19 ans (fille et garçon) et une jeune fille de 23 ans. J’ai écrit cinq romans policiers/thrillers : « Chambre 312 » avec l’enquêteur Dan Kiefer et la psychiatre de la criminelle, Stéphanie Boisleau, « Les Arcanes de la Haine » avec l’enquêteur Max Green, sa compagne Julia Leroyan et les lieutenants David Caset et Armando Ventury, « Le syndrome du poulpe », un très troublant et magnifique psychodrame, avec Selena, Jude, et Charlotte, « Par-delà la science » avec les personnages des deux premiers romans réunis sur une même enquête et, « sms d’outre-tombe » avec Max Green et ses comparses. Aujourd’hui, je travaille sur un nouveau polar dont je tairai le titre pour le moment… 😉
En 2019, j’ai terminé finaliste des Nouveaux Auteurs/VSD pour le concours « Le meilleur thriller psychologique 2019 » avec mon roman « Les Arcanes de la haine », j’étais très honorée ! Idem pour le salon « Sang pour sang thriller et pas que… » en tant que meilleur roman autoédité !
Il y a quelques années, j’ai participé à un concours de nouvelles policières que j’ai remporté. Le prix m’a été remis par Maxime Chattam, Président du jury avec lequel j’ai pu échanger un moment au cours de la soirée. Aux Quais du Polar 2019, à Lyon, ce maître du thriller m’a renouvelé sa confiance et son soutien en s’engageant à « dévorer » tous mes romans… Quel honneur, n’est-ce pas ?
Écrire est certainement une forme de thérapie, un exutoire dont j’ai besoin pour trouver mon équilibre. Et, entre nous, comment ne pas être fière lorsque que les lecteurs et les blogueurs me disent avec exaltation qu’ils n’ont pas pu lâcher le roman avant de l’avoir terminé !

D’où vous est venue l’envie d’écrire ? Pourriez-vous nous parler de vos écrits ?
J’ai commencé par écrire des poèmes, des chansons, puis des nouvelles policières car c’est majoritairement mon domaine de prédilection. Après avoir été encouragée par Maxime Chattam, et par mon époux qui ne dormait pas serein à mes côtés alors que je lui racontais au matin mes cauchemars les plus sombres, j’ai commencé à relater ces histoires à travers des romans policiers. Aujourd’hui je suis vraiment heureuse et fière de mes récits car ils plaisent beaucoup aux amateurs du genre !
J’ai toujours adoré les personnages écorchés vifs, bourrus mais attachants, raison pour laquelle mes enquêteurs sont dépeints ainsi. Je m’attache à distiller des épisodes de leur passé, afin de mieux comprendre et cerner leur psychologie. Pour « Chambre 312 », j’ai également effectué des recherches sur la psychiatrie. J’ai visité un institut psychiatrique et posé des questions. Internet est également une mine d’or, alors comme la plupart de mes collègues, j’enrichis mes connaissances. J’ai également la chance d’être en relation avec des enquêteurs de la police criminelle et d’autres professionnels dans le domaine, ce qui est très utile.
Dan Kiefer et Max Green sont des personnages qui sont très appréciés des lecteurs. Beaucoup m’ont réclamé de les retrouver dans de nouveaux récits. Aussi, j’ai eu l’idée de réunir ces deux commissaires dans un seul et même roman « Par-delà la science », un thriller psychologique énigmatique et ténébreux comme j’aime les écrire…
Lorsque les mots défilent sous mes doigts, que je termine un chapitre par du suspense, que j’instille le doute dans les esprits, je jubile. 😉 Quoi de plus satisfaisant que d’avoir pu procurer du bonheur aux lecteurs qui vous ont fait confiance. Et lorsque l’on constate que notre récit vit indépendamment de nous à travers les commentaires des lecteurs, c’est absolument magique !

Quelles sont vos influences, vos sources d’inspiration ? Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
La vie, l’horreur des actualités, les séries et les films. En littérature, j’aime beaucoup James Hadley Chase, « Pas d’orchidée pour miss Blandish » un auteur britannique de romans noirs des années 50 à 80. Dans ses romans, le protagoniste principal est souvent un homme paumé, qui tente de s’en sortir à travers des petits boulots et des magouilles jusqu’au coup de trop ! La plupart du temps, il parle l’argot, il est dépendant à l’alcool, il est souvent acariâtre mais l’auteur réussit à provoquer de l’empathie chez le lecteur. Comme je l’ai déjà dit, j’aime tout particulièrement les personnages torturés, écorchés et de fait, solitaires et bougons… Cet auteur m’a très certainement inspiré les commissaires Kiefer et Green.
D’autres romanciers que j’affectionne particulièrement comme, Dennis Lehane « Shutter Island » ou Maxime Chattam, « La Trilogie du Mal » sont également de grandes sources d’inspiration…
Sans être forcément influencée, j’aime également Robert Ludlum « La mémoire dans la peau », « La mort dans la peau » et Franck Thilliez, Mo Malo et bien d’autres encore…

Votre bibliographie se révèle très “personnalisable” puisque vous êtes également biographe et autrice de nouvelles dont nous sommes les héros : Comment vous est venue cette idée ? Cela influe-t-il sur vos personnages et leur importance dans vos fictions ?
De quoi s’agit-il au juste ? Tout simplement de récits d’une trentaine de pages, écrits au préalable et modifiés à l’image de celui ou de celle qui veut incarner le rôle de l’enquêteur ou du meurtrier. Sur mon site, je propose aux client(e)s de choisir une nouvelle et de remplir un questionnaire guidé avec leur nom, prénom, leurs caractéristiques physiques et leurs goûts, afin de devenir le héros ou l’héroïne du récit. Ces derniers auront le plaisir de se partager la vedette avec un proche, un ami ou un collègue puisqu’il existe deux protagonistes à personnaliser (enquêteur/meurtrier). J’ai eu cette idée lors d’un concours que j’avais organisé. Je proposais aux cinq premiers lecteurs de faire une apparition dans mon futur roman. À l’époque, il s’agissait du roman, « Les arcanes de la haine » et cela a remporté un gros succès. Du coup, j’ai réalisé qu’être le héros d’une nouvelle pourrait plaire aux gens. Et voilà. Si l’idée vous tente, vous pourrez toujours aller jeter un coup d’œil sur mon site : sylvie-bougeot.fr.

Pourquoi vous être lancée dans l’autoédition ? Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
Je dois bien l’avouer, je suis plus dans la création que dans la « commercialisation » de mes œuvres. J’entends par là, que la recherche de maisons d’édition me coûte. Il faut beaucoup d’énergie et de persévérance pour envoyer des manuscrits à des maisons d’édition qui ne les lisent pas, préférant favoriser leurs « poulains ». Elles savent qu’ils vont être rentables et sont bien trop frileuses pour prendre le risque d’investir. Une de mes relations me racontait l’expérience de Pierre Lemaître, auteur d’un des Prix Goncourt des années passées. Son manuscrit avait été récupéré dans la poubelle à la pause-café… L’heureux lauréat avait d’ailleurs prévenu son épouse qu’il s’agissait du dernier envoi car il ne supportait d’être recalé systématiquement. C’est dire le peu d’intérêt que portent les maisons d’éditions aux nouveaux écrivains… Elles ont failli passer à côté du Prix Goncourt ! Ballot, hein ?
Lorsque l’on reçoit un refus, il s’agit souvent d’une lettre type. J’ai eu l’occasion d’envoyer mes manuscrits à des maisons d’édition et toutes sont identiques. D’ailleurs, beaucoup commencent par « M., Mme », preuve qu’ils ne savent même pas à qui ils s’adressent. J’avais bien évidemment sélectionné le secteur polar et thriller, et l’une des réponses a été « Votre roman ne fait pas partie de la ligne éditoriale ». Si mes romans ne sont ni des polars, ni des thrillers, alors que sont-ils ? Des feel-goods, des romances ? Beaucoup de maisons d’édition ne prennent même pas la peine de lire les premières lignes et c’est d’autant plus navrant que cela occasionne une perte de temps, d’énergie et d’argent pour le romancier car beaucoup réclament un envoi postal. Quoi qu’il en soit, j’ai abandonné l’envoi, en dépit des critiques de ma libraire qui, après avoir lu tous mes manuscrits, m’avait conseillée de les envoyer à une centaine de maisons d’édition ! Oups…
J’écris depuis une quinzaine d’années mais je ne suis autoéditée que depuis 2017. Depuis, je suis enchantée du retour des lecteurs ! J’ai été éditée par une maison d’édition il y a quelques années et j’ai choisi d’en partir pour des raisons personnelles. Aujourd’hui, je n’ai aucune pression et je suis bien mieux rémunérée ! J’ai pu rencontrer de fabuleux auteurs, autoédités comme moi, et une poignée d’entre eux sont devenus de très bonnes relations, tout comme certains de mes lecteurs. 😉
Beaucoup d’entre eux ont une plume affutée et écrivent des histoires incroyables ! Les lecteurs devraient comprendre que le talent ne dépend pas de l’appartenance ou pas à une maison d’édition, la preuve : Joël Dicker qui a quitté la sienne pour créer sa propre maison d’édition dans laquelle ses seules œuvres sont représentées !

Avez-vous déjà d’autres projets littéraires en tête ?
Une femme enceinte et son bébé de huit mois sont retrouvés poignardés à leur domicile tandis que les deux enfants hébergées par cette famille d’accueil ont fui, leurs vêtements recouverts de sang, la plus jeune martelant dans l’escalier qu’elle a encore tué sa mère…

Un petit mot pour la fin ?
Je serai à jamais reconnaissante envers tous ceux qui lisent et suivent mes écrits ! Ils m’ont apporté confiance, persévérance et évolution. C’est tellement encourageant et gratifiant pour un auteur de recevoir un tel enthousiasme de la part des lecteurs ! Enfin, merci encore à Aurélie pour cette gentille initiative !

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