Mes petits Bookinautes chéris, c’est avec plaisir que je vous retrouve par ici pour ce nouveau rendez-vous initié le mois dernier dans le cinquième numéro de la DreamBookGazette : Les interviews croisées !
Une expérience livresque que j’ai tellement aimée qu’il me fallait absolument la renouveler ! Aussi, et je l’espère de tout cœur, cette nouvelle rubrique deviendra à son tour mensuelle grâce à la DreamBookGazette !
Deux auteurs vous parlent donc de leurs romans respectifs, lesquels présentent quelques ressemblances… Mais tellement plus de différences ! Et je remercie chaleureusement Véronique De Haas – autrice de “La Muse Rouge“, un formidable polar historique lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2022 ! – et Patrice Quélard, auteur du roman “Place aux Immortels“, un captivant polar historique lauréat du Prix de la Gendarmerie Nationale 2021 ! – de s’être tous deux prêtés à l’expérience !
Bonne lecture à tous !
NB : La lecture de cet article sera plus fluide et agréable en version PC.
Quelle autrice êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis d’abord une mère – j’ai quatre enfants – et une grand-mère – j’ai quatre petits-enfants – et j’ai été professeur de français, de culture générale, de latin en lycée et en classes préparatoires pendant quarante ans. Cela dit, j’écris depuis que j’ai quinze ans mais je n’avais jamais eu le temps de m’investir pour pouvoir éditer. A la retraite depuis trois ans, je peux enfin me consacrer entièrement à l’écriture et à la publication de ce que j’écris.
Quel auteur es-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Curieux de tout, mais passionné en particulier d’Histoire, je suis directeur d’école la semaine et écrivain le week-end, les vacances et parfois la nuit. Oui, je suis un tantinet hyperactif, j’avoue.
Pourquoi avoir choisi de remonter le temps pour votre dernier roman ? En quoi l’Histoire vous inspire-t-elle pour nourrir vos intrigues ?
Une intrigue policière est un excellent moyen d’explorer les différentes facettes d’une société dans toute sa diversité et sa complexité. Mais ce travail d’exploration est difficile à faire de façon cohérente dans une perspective contemporaine. L’Histoire offre au romancier le recul nécessaire pour épingler avec justesse des réalités complexes. L’histoire d’un crime et des criminels qui l’ont perpétré est intimement imbriquée dans un contexte social, culturel et politique. C’est cet enchevêtrement qui, selon moi, constitue une matière romanesque fabuleuse.
Pourquoi avoir choisi de remonter le temps pour ton dernier roman ? En quoi l’Histoire t’inspire-t-elle pour nourrir tes intrigues ?
L’Histoire tout entière me passionne, comme je le disais, même si je suis plus attiré par certaines périodes (voire événements) que par d’autres, le roman historique est donc mon péché mignon – bien plus d’ailleurs que le polar. Je pourrais même dire mon péché originel, puisque j’ai commencé par ça (pour ce qui est de la littérature adulte en tout cas). J’ai coutume de dire que l’Histoire est la plus incroyablement imaginative de toutes les histoires. Alain Decaux et Max Gallo, qui se sont tous deux illustrés par des récits et des sagas historiques, ne disaient d’ailleurs pas autre chose. En effectuant des recherches documentaires, il m’arrive souvent de tomber sur une anecdote et de me dire que même l’auteur à l’imaginaire le plus débridé n’aurait jamais pensé à un truc pareil. Il y a des histoires que seule l’Histoire peut concevoir.
La police dans le Paris des années 20… Un contexte historique très intéressant qui ne nous est pas si commun en littérature : pour quelle raison avez-vous précisément choisi cette époque ?
J’avais lu avec beaucoup d’intérêt la Trilogie berlinoise de Philippe Kerr. Et j’avais constaté que, si la littérature romanesque sur le Berlin des années 20 et des années 30 abonde, il n’y a pas grand-chose sur Paris. Alors j’ai décidé de m’attaquer à cette période de l’après-guerre, très mal connue de nos contemporains et souvent caricaturée par le cliché des années folles, une euphorie qui n’a concerné qu’une très petite élite d’intellectuels et d’artistes tandis que le peuple dans sa globalité a beaucoup souffert des retombées de la guerre malgré l’importance qu’on a voulu donner à la « victoire » aussi absurde que la guerre elle-même, et bien relative. Par ailleurs, je me suis aperçue en fouillant la période que l’histoire de la police au XXème siècle était très compliquée mais passionnante. L’instabilité de la IIIème République entraîne des réformes permanentes et tous les scandales qui éclatent les uns après les autres donnent bien du fil à retordre aux services de police. Ce sera pire au cours des années 30.
La Gendarmerie dans les tranchées en 1915… Un contexte historique très intéressant qui ne nous est pas si commun en littérature : Pour quelle raison as-tu précisément choisi cette époque ?
Une partie de la réponse est dans la question : parce que « ce n’est pas si commun en littérature ». En fait, à ma connaissance, c’est même unique pour un roman (je dis un roman parce que Maël et Kris ont traité le sujet en BD dans la série « Notre-Mère la Guerre »). Tant qu’à faire, j’essaie, lorsque j’écris un bouquin, de ne pas aborder une thématique cent fois remâchée.
La première guerre mondiale fait partie de mes périodes de prédilection – en fait, je pense que j’y suis mort dans une vie précédente – et j’avais déjà exploré ce sujet dans mon premier roman (« Fratricide » aux éditions Amazones, 2013). J’ai écrit un autre synopsis, il y a quelques années de cela, sur la gendarmerie prévôtale pendant la guerre, sans aller plus loin que ça (j’ai longtemps été un affreux velléitaire, même si je me soigne depuis quelques temps) et c’est l’appel à manuscrits pour le Prix du roman de la gendarmerie nationale qui m’a décidé à ressortir le projet et à le mener à son terme, puisque le personnage et le scénario répondaient à la commande.
Un roman résolument immersif tant le contexte historique y est remarquablement retranscrit, ce qui témoigne d’un impressionnant travail de recherche : Pouvez-vous nous en parler ?
Le premier travail d’un romancier, c’est la lecture. Sur cette période, il existe de nombreux ouvrages d’historiens extrêmement riches et documentés. Tous ces livres d’Histoire ne sont pas faits pour prendre la poussière dans une bibliothèque. Il s’agit donc de saisir ce qu’ils transmettent et de s’employer à donner vie à ces données historiques, leur donner la chair, l’os et l’âme des hommes et des femmes qui les ont vécues.
Mais je me suis également beaucoup servie des outils que m’offrait Internet : plan de Paris, histoire des rues, presse de l’époque… J’ai travaillé tout ce matériel pendant six mois en prenant des notes, beaucoup de notes qu’au final j’ai peu utilisées, mais ce travail m’avait permis de tout mémoriser, en tout cas d’avoir en tête tout ce dont j’avais besoin. Six mois de recherche et de prise de notes, six mois d’écriture à raison de six à sept heures par jour.
Un roman résolument immersif tant le contexte historique y est remarquablement retranscrit, ce qui témoigne d’un impressionnant travail de recherche : Peux-tu nous en parler ?
Ça, c’est mon second péché mignon, mais qui est un corollaire du premier, car je ne vois pas trop comment on peut être un auteur de roman historique sans se documenter. Mais j’avoue que j’ai poussé très loin cette discipline – on ne doit pas être loin du toc, en fait. Je suis un obsessionnel du réalisme et de l’authenticité. Pour « Place aux immortels », outre mes sources habituelles sur la première guerre mondiale, c’est une visite sur le terrain qui m’a inspiré le lieu d’où part toute l’histoire (le site de l’îlot de la Boisselle, dans la Somme) et, pour la partie gendarmerie prévôtale, je dois beaucoup à la thèse de doctorat de Louis-Napoléon Panel, « la grande guerre des gendarmes », à laquelle j’ai été jusqu’à emprunter quelques anecdotes tellement elles étaient « incroyables mais vraies ».
Nous investiguons aux côtés de l’inspecteur Dessange : comment le décririez-vous ?
Victor Dessange est issu d’une famille bourgeoise, une famille de notaires confortablement installée dans ses traditions et ses conventions. Il est parti en 14 la fleur au fusil comme la majorité des jeunes hommes de sa génération. Et progressivement, il a détesté la guerre et ce qu’elle lui imposait de faire et de faire faire à ses hommes. Dans « La Muse rouge », Victor Dessange est un policier convaincu qui aime son métier mais dont la vie personnelle est compliquée et laisse entrevoir une division intérieure douloureuse qui ne fera que s’accroître avec les années ; mais cela, c’est l’affaire du volume suivant, « L’Or de
Zélinguen »… C’est l’exemple même du radical socialiste d’après-guerre : humaniste, tolérant, homme de bonne volonté, européen et patriote, mais bourré de contradictions et manquant souvent de clairvoyance. Et il n’est pas seul, les personnages qui l’entourent permettent de révéler ses failles et sont eux-mêmes révélés par lui : Marie dont l’optimisme et les ambitions peuvent à tout moment devenir de dangereux défauts, Max et sa générosité, ses tâtonnements, ses maladresses de novice, Chassaing et son austère efficacité, Jean Dessange, le père, accroché au monde ancien, Clémentine et ses conventions, Pierrot et son innocence et ses ignorances, autant de personnages qui gravitent autour de Victor et en construisent l’humanité.
Nous investiguons aux côtés du lieutenant Léon Cognard : Comment le décrirais-tu ?
Vaste sujet. Cognard est un lieutenant de gendarmerie et un quadra déjà très expérimenté quand il arrive sur le front, d’autant qu’il a eu des expériences diverses et variées, dont un passage dans les brigades mobiles (qui dépendent de la police, et non de la gendarmerie) suite à quelques soucis disciplinaires. En fait, c’est un anticonformiste et son obsession de la justice passe avant tout le reste, y compris les ordres, ce qui explique pourquoi il traîne quelques casseroles à une époque où désobéir dans l’armée était clairement bien plus grave qu’aujourd’hui, où c’est déjà mal vu. En pointe sur les premiers balbutiements de ce qu’on appellerait aujourd’hui la police scientifique, et usant de méthodes de « management » pour le moins peu orthodoxes, il ne laisse personne indifférent et séduit par son humanité autant qu’il fait grincer des dents par son côté jusqu’au-boutiste et parfois arrogant (même si cette arrogance n’est en réalité qu’une impression.) Il n’est pas exempt non plus d’une ou deux névroses. En fait, si Léon Cognard était né un siècle plus tard, on le qualifierait au minimum de « neuroatypique », et on lui diagnostiquerait même peut-être des « troubles de la sphère autistique ».
Qui de l’enquête ou de l’enquêteur s’est invité en premier dans votre imagination ? Sont-ils inspirés d’éléments réels ?
L’intrigue en elle-même est fictive. Elle s’invente au fur et à mesure de l’avancée de l’écriture. Rien n’est décidé à l’avance. Il n’y a aucun plan préexistant au roman. Le roman se construit au fil des chapitres et son ossature est schématiquement représentée sur un tableau de liège face à mon bureau, que je remplis au fur et à mesure afin d’avoir une vision globale à chaque instant. Ce sont les personnages, fictifs eux aussi, qui imposent leur logique et la logique de l’action. Ce dont le romancier a besoin, c’est d’une empathie suffisamment puissante pour entrer dans la conscience de ses personnages. Le contexte détermine également certaines actions ou certaines circonstances. En réalité, tout est fictif, enquête et enquêteurs, mais tout est pétri de réel.
Qui de l’enquête ou de l’enquêteur s’est invité en premier dans ton imaginaire ? Sont-ils inspirés d’éléments réels ?
Je préfère parler de scénario (ou d’intrigue) que d’enquête car pour moi l’enquête n’est qu’une partie du livre. Elle ne commence d’ailleurs vraiment qu’à la moitié du livre ou presque et se termine un peu avant… sur un échec, en vérité. C’est un roman historique avant d’être un polar. Je dirais que l’intrigue m’est venue avant le personnage, puisque le personnage a changé diamétralement entre la phase synopsis et la phase de rédaction. Un changement heureux, je pense. La version originale devait être un père de famille dépressif en raison de la perte de ses deux fils à la guerre, j’ai finalement opté pour un célibataire endurci qui déconcerte tout le monde par son enthousiasme primesautier, ce qui m’a permis de ne pas me brider sur l’humour, malgré la gravité du sujet.
Pour ce qui est des éléments réels, l’intrigue en elle-même est complètement inventée, mais elle est jalonnée par un contexte historique véridique. Le 62ème Régiment d’Infanterie de Lorient a bien repoussé une contre-attaque allemande le 18 janvier 1915 dans le secteur de l’îlot de la Boisselle. La 22ème division d’infanterie, constituée de quatre régiments d’infanterie bretons, et à laquelle appartenait la prévôté que mon personnage commande, a bien occupé le secteur d’Albert-Ovillers-La Boisselle, dans la Somme, de décembre 1914 à juillet 1915, avant d’être envoyée dans la Marne, à Suippes, où se déroule le dernier tiers de l’histoire, et elle a bien participé à l’offensive de septembre 1915 sur le secteur de la butte de Tahure, qui fut un sanglant échec.
Plus qu’un formidable polar, vous nous livrez ici un roman historique résolument dense et fascinant, particulièrement enrichissant. Était-ce votre objectif en prenant la plume ?
Mon unique objectif en prenant la plume, c’est de raconter une histoire. Mais « raconter une histoire » c’est donner vie à son récit. Il ne suffit pas que le lecteur lise, il faut qu’il vibre en lisant, il faut qu’il vive lui-même l’histoire, qu’il ait l’impression « d’y être »… C’est cette intensité de l’écriture qui garantit l’intensité de la lecture et qui me semble être mon premier objectif. Le recours à l’Histoire est, pour moi, un moyen efficace d’y parvenir car elle autorise une mise en perspective très importante. Mais l’intrigue policière est elle aussi un outil essentiel. Le principe de la quête est le moteur de toute existence. La quête d’un enquêteur s’inscrit nécessairement dans une dynamique faite de cruauté et de violence qui permet de mettre en scène le tragique de la condition humaine. Et bien souvent, cette dynamique rejoint l’Histoire, elle-même cruelle et violente, parfois absurde et soumise aux caprices du hasard. Chacun, à des degrés divers, peut retrouver l’essence de sa propre histoire dans ce cadre.
Comme je le dis souvent : un romancier, c’est un homme qui parle des hommes aux autres hommes. Lorsque j’écris, je suis homme et femme à la fois et c’est cette pâte humaine qui est le cœur de mon écriture.
Plus qu’un formidable polar, tu nous livres ici un roman historique résolument dense et fascinant, particulièrement enrichissant : Était-ce ton objectif en prenant la plume ?
Eh bien, tu viens précisément de nommer mon principal objectif, donc comme je ne t’ai rien soufflé, je suis plutôt content !
Je ne conçois pas d’écrire un roman sans une intention, un message qui me tient à cœur. Divertir, effrayer, ménager un suspense, horrifier… Je ne crache pas sur tout ça, mais pour moi, ce ne peuvent être que des moyens, et non une fin. La vraie fin de « Place aux immortels », elle pourrait faire un bon sujet de dissertation au bac de philo : la victoire est-elle plus importante que la vérité et la justice ? Peut-on sacrifier quelques hommes pour en sauver des dizaines ? En creux, c’est aussi la question du meurtre légal qui se pose… Note d’ailleurs que je me garde bien de donner une réponse à cette question dans le roman, elle est bien trop complexe pour supporter une réponse univoque.
Un polar historique récompensé du prestigieux Prix du Quai des Orfèvres : cela ne met-il pas une certaine pression pour la suite ?
Si, bien sûr, mais c’est une pression positive qui donne envie de poursuivre et de se dépasser… Mais ce qui est important, ce n’est pas tant le Prix en lui-même que l’opportunité qu’il offre de se faire connaître et d’obtenir, de facto, une foule de lecteurs. Car au bout du compte, ce qui prime, c’est l’avis des lecteurs, le plaisir qu’ils ont eu à lire le roman, la trace que le roman laisse en eux. Une fois publié, le roman ne m’appartient plus, c’est le lecteur qui décidera de sa capacité à dire le monde au monde.
Un polar historique récompensé du prestigieux Prix de la Gendarmerie Nationale : Cela ne met-il pas une certaine pression pour la suite ?
Pour le moment, non, c’est même plutôt l’inverse. Le succès critique de « Place aux Immortels » m’a sans doute motivé pour en écrire un autre plutôt bien plus vite que ce que je fais d’habitude, sans pour autant baisser mon niveau d’exigence, bien au contraire. Maintenant, je serai forcément un peu stressé à la sortie du prochain, comme toujours, mais peut-être plus ? Je te dirai ça bientôt. On entend parfois que ce qui est difficile, c’est de transformer le premier essai par un second… Mais on entend tellement de choses !
Et maintenant, où, quand et avec qui comptez-vous nous emmener pour votre prochaine intrigue ? Quels sont vos projets littéraires ?
Tout d’abord, il faut parler de la suite de « La Muse rouge ». Comme je l’ai dit, mon projet était d’écrire une trilogie sur le Paris de l’entre-deux guerres. C’est ce que j’ai fait. « L’Or de Zélinguen » se déroule en 1934. « Le Chat noir » se déroule en 1942. La même équipe de flics se retrouve confrontée aux événements des années 30 puis s’embourbe sous l’occupation. Ils mûrissent, vieillissent et leurs vies sont déchirées par la violence aveugle qui secoue l’Europe entière au cours de ces années noires. L’Histoire conserve donc une importance primordiale.
Ces deux romans sont d’ores et déjà écrits, en lecture chez Fayard. Ce qui m’a passionnée, c’est de montrer à quel point il est difficile d’y voir clair et de faire les bons choix lorsqu’on est immergé au cœur d’une actualité déroutante et dangereuse.
Pour la suite, je m’intéresse actuellement à ce qu’on a appelé, par un euphémisme bien français, “les déplacés”, cette population qui a erré sur les routes dans un dénuement total en Europe en 1945/1946 et au-delà. C’est un énorme sujet sur lequel il n’y avait quasiment aucune documentation jusqu’à une date récente. Comment tous ces exilés chassés de chez eux, sans plus aucun repère, meurtris et torturés, ont fait pour survivre ? Qu’est-ce que cela a impliqué ? Quelles ont été les conséquences de ces tragédies individuelles et collectives ? Parce que, à mon sens, c’est ce qui a fait l’Europe et tant que l’on n’aura pas intégré ces drames à nos histoires nationales, on tournera en rond et l’Europe n’aura d’existence que son nom et quelques logiques économiques. Mais il faut que je trouve le biais pour entrer dans ce sujet et en faire un univers romanesque intense et lourd de sens. L’intrigue policière peut être un moyen efficace…Je ne sais pas encore. J’ai un gros travail de recherche à faire au préalable.
Et maintenant : Où, quand et avec qui comptes-tu nous emmener pour ta prochaine intrigue ? Quels sont tes projets littéraires ?
Eh bien Léon Cognard sera de retour le 3 mars 2022 pour une intrigue post-guerre, de 1919 à 1922, entre le port transatlantique de Saint-Nazaire et la Guyane. C’est la suite directe de « Place aux immortels », bien qu’elle en soit complètement indépendante. Notre gendarme, désormais retraité, y découvrira les atrocités du bagne et les turpitudes de l’administration française de l’époque avec lesquelles je ne serai pas tendre. Ça s’appelle « Les incorrigibles », et ce sera toujours chez Plon. Le même jour, « Place aux immortels » sortira chez Pocket.
J’ai aussi un roman jeunesse qui sort chez Beurre salé au mois de mai, en collaboration avec l’illustratrice Magali Ben : « Les rebelles d’Héliandras ».
Et d’autres projets en cours, mais il est encore un peu tôt pour en parler…