Chroniques 2023 \ L’Hallali de Nicolas Lebel

Tel est pris qui croyait prendre : “L’hallali” de Nicolas Lebel, paru ce 08 mars aux éditions du Masque.

Le pitch : Yvonne Chen n’a pas d’amis et elle n’en veut pas : ils l’ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n’est pas un ami qui l’appelle.
Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le
contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu’un.
Chen, l’ex-flic de la Crim, aujourd’hui agent infiltré de la DGSI, accepte la mission : l’occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au cœur d’un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l’instrument. La justice ou bien le châtiment ?
Tout bascule quand les fantômes du domaine s’en mêlent. Eux aussi réclament vengeance.
Un nouveau polar renversant porté par l’humour et le talent d’illusionniste de Nicolas Lebel, où chaque hypothèse du lecteur se voit pulvérisée page après page jusqu’à la révélation finale.

Souvenez-vous : Après avoir fait ses armes aux côtés du Capitaine Daniel Mehrlicht, l’inénarrable Nicolas Lebel changeait de Gibier pour nous offrir une partie de chasse (à courre) endiablée en compagnie de la Lieutenante Yvonne Chen avant de procéder à la Capture à l’issue d’une partie d’échecs dont vous me direz des nouvelles/romans. Aujourd’hui Nicolas Lebel choisit de sonner “L’Hallali” pour ses dix ans d’écriture… Oui, déjà dix ans et dix romans (car n’oublions pas “Les Frères du Serment” !) : Une décennie si vite passée n’a pu qu’être délicieuse, vous en conviendrez ! Pour l’occasion, j’ai d’abord eu le plaisir immense de vous gâter lors d’un concours anniversaire puis j’ai eu le privilège de pouvoir me plonger dans cette dixième aventure littéraire peu de temps avant sa sortie en librairie : J’en profite d’ailleurs pour remercier Nicolas Lebel pour sa confiance comme sa bienveillance ! Mais assez palabré, un machiavélique tournoi nous attend !

Ne vous fiez pas à son éternelle bonhommie, l’auteur n’en demeure pas moins retors et n’apprécie pas la “province” (Preuve à l’appui page 68 !) : Après avoir fui Paris pour une petite île de Bretagne, Nicolas Lebel nous entraîne derrière la herse d’un château (plus ou moins) fort au fin fond des Vosges où les Furies organisent leur nouvelle danse pour un huis clos à couper le souffle, la mer en moins, la neige en plus. Vous y attendent une hôtellerie à l’abandon, un vignoble en péril et un baron aussi peu honnête que scrupuleux. Et si vous pensiez tout savoir à cet instant, vous êtes une proie facile : Car la partie ne fait que commencer !
Fidèle à sa plume comme à ses bonnes habitudes, Nicolas Lebel se renouvelle sans cesse et joue des codes pour nous livrer une intrigue qui relève du génie, pleine de suspense, de ruse et de malice pour se jouer de nous sur 288 pages et 18 heures au gré d’une course contre la montre aussi captivante et palpitante que savoureuse et… Dangereuse : Polar oblige !
Le tout agrémenté de flashbacks et autres révélations qui vous sidèrent, mais surtout en compagnie d’une Yvonne Chen dont le caractère tendrait à s’adoucir… Non, je déconne ! Et encore que : Si cet opus est sans aucun doute mon préféré, c’est grâce à elle et son humanité, aux émotions qu’elle dégage parfois bien malgré elle ! Faut-il vous avouer que j’avais du mal avec elle lorsque je l’ai rencontrée dans “Le Gibier” ? Nous n’avions pas que des atomes crochus dans ce premier opus, peut-être la faute au Capitaine Mehrlicht qui occupait toutes mes pensées, peut-être la faute à son tempérament de merde aussi… Il y a pourtant bien un petit cœur qui bat derrière cette carapace de noirceur et de cynisme, et je me suis prise d’affection pour cette volcanique jeune femme pendant “La Capture“… Avant de l’adorer franchement lors de “L’Hallali“! Oserais-je même admettre qu’il en est sensiblement de même pour Alecto, Mégara et Tisiphone ? C’est là l’une des (nombreuses !) prouesses livresques de Nicolas Lebel mais je n’en dirai pas plus : A vous de lire ces trois formidables aventures ! 
Car il nous envoûte par son intrigue comme avec ses personnages… Mais aussi de sa plume : Une plume inimitable et unique qu’on reconnaîtrait entre mille, toute à la fois truculente et dynamique, fluide et incisive, un style vif, efficace, soigné tout en étant savoureux pour un moment de lecture qu’on ne voit décidément pas passer…

En bref, “à jouer double, on perd de vue sa cible” mais avec ce roman, Nicolas Lebel triple sa mise et réussit même à me faire aimer le jaune à travers cette superbe couverture qu’il convient de regarder à deux fois… Car le diable est dans les détails, l’appât n’est pas forcément celui que l’on croit et la vengeance est un plat qui se mange cuit… Je digresse mais vous l’aurez compris : j’ai tout adoré de ce polar qui m’a soufflée plus efficacement qu’un pain de C4… Nicolas : Il faut maintenant qu’on discute de la suite des opérations ! A présent la chasse est ouverte : Foncez donc en librairie vous ruer sur “L’Hallali” avant de retrouver l’auteur à la librairie parisienne “Le Divan” ce dimanche 12 mars dès 11h30 pour une première séance de dédicaces ! 

Cette publication a un commentaire

  1. Joaquim C.

    Hâte de le lire !!

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