Il était un Indé… Et c’est Alexandra Guerreiro !

Mes Bookinautes chéris : Si je n’aurai jamais assez d’une vie pour bouquiner tous les livres qui me font envie, rien ne m’empêche de les repérer et partager ces nouvelles idées livresques avec vous pour vous les faire découvrir à mon tour en attendant de pouvoir m’y plonger ! C’est ainsi que j’ai croisé la route d’Alexandra Guerreiro, charmante autrice indé qui a très gentiment accepté de répondre à mes petites questions indiscrètes pour se présenter : Je l’en remercie très chaleureusement et vous laisse maintenant découvrir ses réponses… Belle rencontre et bonne lecture !

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 43 ans, je vis en région parisienne avec mon mari et mes deux fils. Je suis paralégale en droit des marques, je pratique le krav-maga depuis trois ans et je suis une rock addict. J’aime le froid, la neige, l’hiver, assister à des concerts (je rêve de faire le Hellfest)… 😁 Je suis une grande curieuse, j’adore apprendre, découvrir, comprendre, poser des questions…

Autrice mais sans doute aussi lectrice : Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Je lis comme je respire ! Pas une journée sans que je lise. J’ai besoin de lire, de ce moment d’évasion rien qu’à moi. Je ne m’en lasse jamais. Mon style de prédilection est sans hésiter le polar. Français, historique, thriller, étranger, même le cosy mystery…

D’où vous est venue l’envie d’écrire ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Dès que j’ai su lire, j’ai voulu écrire. Et je l’ai toujours dit à mes parents et proches. L’accès à la lecture m’a ouvert un monde infini d’imagination, d’histoires, de héros, de personnages à créer et à faire vivre. Refaire la fin d’une histoire qui ne m’a pas plu, écrire des petites histoires de quelques pages… Aujourd’hui, évidemment, c’est beaucoup plus sérieux ! Comme j’écris des polars, on va dire que ma source principale d’inspiration, c’est l’actualité. Mais j’aime de plus en plus écrire des polars qui parlent des policiers, des enquêteurs. Alors on va dire que je m’inspire de leur vécu, de ce qu’ils me racontent, de ce qu’ils m’expliquent.

Que diriez-vous pour décrire votre bibliographie ? Pourriez-vous nous parler de vos différents écrits ?
« L’effet domino » est mon premier polar sorti en 2018. Il met en scène le groupe Surdose de la Brigade des stups du 36. Ce groupe existe réellement et j’ai eu la chance de les rencontrer pour pouvoir écrire mon livre, poser des questions et rendre le tout le plus juste et crédible possible. Comme son nom l’indique, ce groupe enquête sur les morts par overdose à Paris. Trois personnes vont se télescoper le soir du Réveillon : le capitaine Pierre Kowalski, chef adjoint du groupe Surdose, Emma qui quitte une soirée de réveillon et se retrouve malgré elle au milieu d’un deal qui tourne mal. Et Bogdan, dealer qui se rêve en chef de gang. Lequel des trois fera tomber le premier domino et entrainera les autres dans sa chute ?
Quant au deuxième, « B.I. sur les toits de Paris », sorti en mars 2023, il n’était pas du tout prévu au programme et est le fruit d’une superbe rencontre ! Je travaillais à la suite de « L’effet Domino » quand j’ai rencontré les policiers de la brigade d’intervention. Le courant est tout de suite passé et ça s’est d’abord traduit par « tiens, si je vous faisais apparaitre dans mon livre ! » puis par « j’ai adoré écrire ce chapitre, et si je faisais un livre entier rien que sur vous ». Et voilà comment, en quelques mois, je me suis immergée littéralement dans le jargon et le quotidien de ces hommes en noir, à devoir faire la différence entre deux fusils, comprendre leurs méthodes, mais surtout observer les humains derrière ces uniformes. Mon personnage principal s’appelle Jérémy, jeune opérateur de 29 ans. Une nuit, sur une intervention, banale pour la BI, il doit tirer pour protéger un de ses collègues. On va le suivre sur les jours suivants et pendant ses interventions avec ses doutes et son professionnalisme, on découvre le quotidien des opérateurs. J’ai adoré écrire ce livre et écouter les témoignages des opérateurs pour m’en inspirer.
Je dirais que le point commun de mes livres est de tenter de mettre l’humain au cœur des enquêtes et des opérations que les policiers mènent. Les tueurs en série, les psychopathes, les sadiques… J’adore lire tout ça mais je ne sais pas l’écrire. Je suis plus attirée par le côté humain des policiers et je pense que ça se ressent dans mes écrits et je finis toujours par revenir vers ça. Gros spoil pour mes futurs lecteurs : vous ne trouverez pas de tueur sanguinaire dans mes livres !

Il semblerait que vous ayez basculé du côté obscur de la littérature : Comment l’expliquez-vous ?
Très bonne question ! Je ne sais pas…

Pourquoi vous être lancée dans l’autoédition ?
Parce que je pense que c’est ce qui me convient le mieux. Je suis totalement libre d’écrire ce que je veux, comme je le ressens, sans avoir à suivre des tendances, ce qui est vendeur ou pas.

En quoi les services de Librinova se révèlent-ils une aide précieuse dans la publication de vos ouvrages ?
J’ai un métier et une famille, et même si j’écris pour être lue, je n’ai pas le temps, ni l’énergie, ni les compétences pour gérer toute la partie « commerciale » de l’autoédition. Les services de Librinova m’enlèvent cette épine du pied, ce sont des professionnels compétents qui ont les connaissances que je n’ai pas pour gérer tout ce qui est référencement, diffusion, gestion des stocks… Bon, je suis toujours aussi peu douée pour faire la pub de mes livres, mais ça, c’est une autre histoire !

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
Qu’un livre est un livre, peu importe qu’il y ait le logo d’une maison d’édition dessus ou pas. Il faut choisir le livre pour son titre, sa couverture et sa quatrième de couverture. Pas pour le nom de la maison d’édition qui figure dessus.
Les auteurs autoédités sont souvent des professionnels, des auteurs indépendants dont c’est le métier et qui en vivent. L’autoédition est un choix et non une punition.
Ils font souvent preuve de qualités d’écrit incroyables car ils doivent doublement convaincre et sont libres d’écrire sans se tenir à une ligne éditoriale. Ils sont très exigeants envers eux-mêmes. Il y a de très mauvais livres qui sortent dans des maisons d’édition.
Les gens applaudissent les chanteurs indé qui créent leur propre label et qui refusent de signer avec des majors ? Une personne en a marre d’être salariée et se lance dans l’auto-entreprenariat. Et bien l’autoédition, c’est pareil. Pourquoi dénigrer l’autoédition et applaudir les autres ?

Avez-vous déjà d’autres idées en tête ? Quels sont désormais vos projets littéraires ?
Oui, plein ! Déjà finir la suite de « L’effet Domino » (qui était quand même bien entamée avant de la mettre sur pause), puis écrire sur d’autres services ou brigades de police. Pas d’idée précise… Ça se fera au feeling, au gré de rencontres je pense.

Un petit mot pour la fin ?
Merci pour cette interview !

C’est moi qui suis ravie d’avoir pu réaliser cette formidable interview ! Qui a déjà lu Alexandra Guerreiro ? N’hésitez pas à venir m’en parler, sinon… Faites comme moi et foncez !

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