Il était un Indé… Et c’est Amélie Blanche !

Mes petits Bookinautes adorés : La Gazette du Lecteur est une revue passionnée, réalisée par des passionnés pour des passionnés, aussi est-ce un plaisir de partir à la rencontre des auteurs dans ce cadre, afin d’en savoir plus sur leurs ouvrages ou tout simplement pour partir à la découverte de nouvelles plumes, notamment dans l’autoédition qu’il me tient à cœur de mettre en lumière à la hauteur de mes petits moyens ! Virtuellement croisée à l’occasion du Prix des Auteurs Inconnus dont elle est l’heureuse lauréate dans la catégorie littérature blanche – tandis que je faisais partie du jury pour la catégorie littérature noire -, Amélie Blanche a très gentiment accepté de répondre à mes petites questions indiscrètes pour nous dévoiler son univers et son parcours : Belle rencontre et bonne lecture !

Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Amélie, j’ai 41 ans et j’habite en Touraine. J’ai plusieurs vies en une. Et aujourd’hui je vais vous parler de celle où je suis autrice indépendante. J’ai publié deux romans : « Là où souffle le vent » et « Lune d’elles ». On peut me décrire comme une personne très indépendante, fidèle, empathique et introvertie.

Autrice mais sans doute aussi lectrice : Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Elle a toujours eu une grande place depuis mon enfance. Fille unique, la lecture me tenait compagnie. Elle tient une grande place encore aujourd’hui dans ma vie et dans celle de ma fille. S’il y a des périodes de vie où je lis moins (quand j’écris par exemple, ou durant des périodes de grande fatigue aussi), je finis toujours par y revenir. J’ai toujours un livre dans mon sac, à côté de mon lit ou quand je pars en vacances. C’est essentiel pour moi. En 2016, j’ai créé le blog et le compte Instagram « Le nez dans les bouquins » pour partager ma passion.

D’où t’est venue l’envie d’écrire ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?
J’écris depuis que je suis enfant. J’avais l’habitude de noter mes pensées, raconter mes histoires dans mes journaux intimes puis, plus tard, sur des blogs en ligne. L’écriture de mon premier roman, ce n’est pas une envie, je dirais que ça a été une nécessité. J’ai déversé beaucoup de choses dedans, j’y ai mis beaucoup de moi et, au départ, je l’ai écrit sans forcément avoir pour objectif de le faire lire. Puis j’ai fait des ateliers d’écriture avec Anne-Gaëlle Huon, j’ai appris à lâcher prise sur le regard des autres quant à ce que je pouvais livrer et je me suis dit que ce que j’avais à dire pourrait sûrement parler à d’autres femmes.
Mes sources d’inspiration sont nombreuses et elles sont souvent très féminines. J’aime les plumes sensibles et à la fois fortes, les femmes aux destins incroyables. Je suis très admirative de la résilience féminine.

Déjà deux romans à ton actif : Que dirais-tu pour décrire ta bibliographie ? Pourrais-tu nous parler de tes écrits ?
Je dirais que je suis quelqu’un qui aime écrire sur les histoires de femmes. Il y a aussi toujours une dimension spirituelle.
Pour « Là où souffle le vent », j’ai souhaité évoquer le thème de l’emprise mais aussi de la renaissance après des années de soumission et d’enfermement dans une relation toxique. C’était important pour moi de mettre de la lumière dans ce roman car on se relève de tout.
« Lune d’elles » est complètement différent. Dans une autre de mes vies (je vous ai dit que j’en avais plusieurs 😉), je m’intéresse à tout ce qui est ésotérique. J’ai fait des formations en soins énergétiques, je tire les cartes et c’est un monde qui me parle depuis que je suis jeune. Dans ce deuxième roman, j’avais envie de parler de psychogénéalogie et de tout ce qui se transmet de génération en génération. Il y a une dimension très spirituelle dans ce roman qui se passe en Ecosse et à Brocéliande, des terres à hautes vibrations énergétiques.

Paru en 2020, ton premier roman se faisait déjà remarquer puisqu’il était finaliste du Prix du Livre Romantique Charleston en 2019 et lauréat du Prix Départemental de Littérature du Lions Club de la Nièvre 2022 : Pourquoi avoir attendu si longtemps pour publier le suivant ?
Je n’ai pas attendu si longtemps que ça je trouve ! J’ai fait beaucoup de recherches pour « Lune d’elles » car les 2/3 du roman se déroulent au Moyen-âge. J’ai dû lire énormément de livres, de blogs pour avoir une connaissance accrue des méthodes pour soigner avec les plantes à l’époque, des façons dont les femmes accouchaient, sur la vie quotidienne dans les châteaux, dans les campagnes, les épidémies aussi, les légendes… Je me suis renseignée sur la chasse aux sorcières, les tortures, les procès également. Tout devait être cohérent, comme l’intrigue, qui n’a pas été évidente à mettre en place. Mon cerveau a mouliné pendant plusieurs mois. J’ai fait beaucoup de recherches sur l’Ecosse, ses paysages, ses légendes aussi. J’ai mis une bonne année à écrire ensuite. Enfin, il y a les relectures, les corrections, la mise en page, la couverture… Tout cela est très long en autoédition car on délègue peu. Sachant que j’ai un métier à temps plein à côté et une vie familiale, je trouve que deux ans, c’est un délai très honorable finalement ! 😉

Ton second roman, « Lune d’elles », vient d’être couronné du Prix des Auteurs Inconnus 2023 pour la catégorie littérature blanche : Que ressent-on à l’annonce d’une si belle nouvelle ? Qu’as-tu retiré de cette expérience et de cette récompense ?
J’étais très heureuse car je ne m’y attendais pas du tout. On est toujours ravie quand un de nos romans concourt à un prix mais on ne maitrise pas le résultat. C’est donc toujours émouvant de voir qu’on est reconnue pour la qualité de ce qu’on a écrit. Ça ferme un peu le clapet au syndrome de l’imposteur qui reste souvent trop présent… 😊Et cela donne une petite visibilité supplémentaire sur les réseaux, ce qui n’est pas négligeable. « Lune d’elles » fait aussi partie des finalistes du Prix des Etoiles Librinova alors on croise les doigts aussi pour ce prix !

Ton second roman s’inscrit davantage dans une ligne historique : Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Cela a-t-il influé sur son écriture ?
Comme je souhaitais parler du transgénérationnel, il était logique qu’une partie de mon histoire se déroule « avant ». Je n’ai pas mis longtemps à savoir à quelle époque précisément se situerait le « avant ». J’ai eu un flash très précis un jour d’une de mes héroïnes. J’ai su le lieu, la date et j’avais un visuel très précis de son physique. Ça n’a donc pas été un choix. Ça s’est imposé naturellement à moi, comme beaucoup d’autres choses aussi (le nom des personnages, certains lieux, certaines situations…).
Oui, le fait d’écrire sur une époque aussi ancienne influe sur le vocabulaire, les tournures de phrases. Cela s’est fait naturellement. Comme si mon esprit se calait intuitivement sur chaque époque et adaptait sa façon d’écrire. C’est assez troublant à vivre.

Pourquoi t’être lancée dans l’autoédition ?
Au début, car je n’avais pas de retour d’une maison d’édition qui m’a laissé mariner pendant des mois. Nous étions en plein Covid, tout était suspendu, j’ai fini par en avoir marre (la patience n’est pas ma qualité première). J’ai fait la rencontre virtuelle de celle qui est désormais devenue une amie, Gaëlle Ausserré, et qui m’a guidé pour la sortie de mon premier roman.
Pour le deuxième, je ne l’ai même pas proposé à des maisons d’édition. L’autoédition était une évidence, toujours guidée par Gaëlle. J’aime décider de chaque détail, choisir le titre, la couverture. C’est notre bébé de A à Z. Je trouve qu’on a une liberté folle même si on a moins de visibilité.

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Qu’ils ne savent pas à côté de quelles pépites ils passent parfois ! J’ai fait de très belles découvertes en autoédition.
Je ne pense pas que mes romans aient à rougir à côté de certains romans publiés parfois dans des maisons d’édition. J’essaie de produire un contenu de qualité, la correction est professionnelle et, je pense, vu les retours que j’ai, que les thèmes de mes romans peuvent parler à beaucoup de personnes.

As-tu déjà une idée pour ton prochain bouquin ? Quels sont désormais tes projets littéraires ?
Le troisième roman sera écrit à quatre mains et il est en cours de correction. Ce sera quelque chose de très léger et drôle. C’est une nouvelle aventure pour moi à un moment où j’avais envie de retrouver un peu d’insouciance dans l’écriture. Je suis ravie de dévoiler une autre facette de ma plume aux lecteurs. J’ai pris un plaisir fou à écrire ce nouveau roman ! Promis, vous en saurez plus très bientôt !
J’ai aussi un projet de recueil de témoignages sur un sujet beaucoup plus sérieux. Sujet que je garde pour moi pour l’instant mais qui touche les femmes. Bien évidemment ! Donc oui, des projets j’en ai plein la tête !

Un petit mot pour la fin ?
Une phrase de Rutger Kopland qui est affichée sur mon bureau et qui me parle toujours autant : « Ecrire c’est trouver ce qui vit en toi ».

Un immense merci pour cet échange tout à la fois passionnant et enrichissant ! A présent mes Bookinautes adorés, allons ensemble nous découvrir la plume d’Amélie Blanche : Lequel des deux vous tente le plus ? Par quel titre souhaitez-vous commencer ? Dites-moi tout !

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