Chroniques 2024 \ Le Secret de Van Gogh d’Eric Mercier

L’auteur de “PolArt” a encore frappé : “Le Secret de Van Gogh” d’Eric Mercier, paru le 08 mars 2024 aux éditions de la Martinière.

Le pitch : Un puissant homme d’affaire est retrouvé sauvagement assassiné chez lui, l’oreille arrachée. Un tableau lui a également été dérobé : une œuvre inestimable qu’auraient peinte Vincent Van Gogh et Paul Gauguin, alors qu’ils vivaient ensemble à Arles en 1888. Leur cohabitation s’était terminée violemment et Van Gogh, resté seul, s’était tranché l’oreille. Se pourrait-il que ces événements soient liés ? Le commandant Vicaux, de la Brigade criminelle de Paris, est saisi de l’affaire. Avec Anne, sa compagne historienne de l’art, ils se retrouvent bientôt pris dans un jeu de piste tortueux au dénouement inattendu.

J’ai découvert la plume d’Eric Mercier il y a déjà quelques années… A l’occasion d’une petite rentrée littéraire, il publiait alors “Fauves“, son premier titre aux éditions de la Martinière, un roman auquel je n’ai pas su résister, moi qui apprécie autant l’art que le polar ! Je rencontrais alors une poignée de personnages fort sympathiques au gré d’une intrigue prenante, aussi ai-je volontiers réitéré l’expérience avec “Panique à Drouot“, paru l’année suivante. Jamais deux sans trois, le hasard a voulu que j’aie la chance d’animer une table ronde en compagnie de l’auteur au Festival du Livre de Créteil, c’est donc avec plaisir que je repartais à l’aventure avec le Commandant Vicaux pour percer à jour “Le Secret de Van Gogh“!

Malmenant le Commandant Frédéric Vicaux et son équipe dès les premières pages, l’auteur nous entraîne ici sur une curieuse scène de crime pour mieux évoquer l’amitié courte et tumultueuse qui se noua entre Vincent Van Gogh et Paul Gauguin… S’ensuit une intrigue tout à la fois distrayante et enrichissante. En dépit de quelques longueurs, le récit s’avère remarquablement construit et bien pensé, pour mieux nous happer dans ses chapitres.
C’est plaisir qu’on retrouve les personnages croisés dans les précédents opus. S’il n’est pas indispensable de lire les ouvrages dans l’ordre – je n’ai pas encore lu le premier, publié chez un autre éditeur -, le faire est un petit plus pour mieux appréhender les protagonistes et suivre leur évolution. L’auteur ne manque pas d’étoffer leur personnalité, avec une mention spéciale pour Anne Naudin, historienne de l’art et compagne de notre enquêteur, à laquelle je me suis beaucoup attachée. Mais les autres personnages ne sont pas en reste, au premier rang desquels la victime, tellement détestable qu’on ne manque pas de suspects, ce qui a le don de brouiller les pistes… Dans l’ombre de Van Gogh !
Ainsi le suspense est maintenu d’un bout à l’autre d’un récit bigrement instructif sans être assommant, fascinant de connaissances qu’on engrange sans même en avoir conscience, servi par une plume fluide et efficace. Eric Mercier a décidément la passion contagieuse et communicative !

En bref et une fois encore, Eric Mercier nous offre un polartistique prenant et plaisant… Ne me reste plus qu’à me glisser “Dans la peau de Buffet” pour être à jour en attendant le suivant !

Laisser un commentaire