Un polar différent mais tout aussi prenant : “Vakarm” de Guillaume Coquery, paru en mars 2021 aux éditions M+ et désormais disponible au format poche chez le même éditeur.
Le pitch : Saint Gaudens, premier janvier. Une usine de parfum pillée par un patron voyou. Un corps de femme retrouvé sur place. Sandrine Martin prend la direction de l’enquête. Cependant la situation se complique… Pour ce deuxième opus après Oskal, le groupe du capitaine Damien Sergent est plus que jamais dans la tourmente. Guillaume Coquery a grandi au pied des Pyrénées. Primé dans plusieurs concours de nouvelles, avec “Vakarm”, il signe le deuxième opus d’une trilogie.
C’est en 2022 que je découvrais la plume de Guillaume Coquery. Celui-ci m’avait offert un exemplaire de son premier roman très curieusement intitulé “Oskal” alors que nous nous croisions dans les allées du salon “Lisle Noir” dans le Tarn. Un exemplaire que je préférais toutefois offrir à l’occasion d’un concours tout en me procurant une version numérique dans lequel je me plongeais dans la foulée pour une première aventure littéraire dont je garde un très bon souvenir ! Un an plus tard, c’est en Belgique pour Iris Noir Bruxelles que je le retrouvais à sa table, me procurant dès lors “Vakarm“, second titre de ce qui se trouve être une trilogie complétée par “Putain de karma“. Si cet ouvrage a dû patienter plus longtemps que prévu dans ma PAL, c’est avec plaisir que j’ai rejoint l’équipe du Capitaine Sergent pour une nouvelle enquête !
Une usine vidée par un patron sans scrupule avec un cadavre en cadeau de départ… Tout commence par ce qui pourrait s’apparenter à un sinistre fait divers, mais l’intrigue que l’auteur nous propose s’avère bien plus complexe qu’il n’y paraît, pleine de suspense et riche en rebondissements.
Mais cette fois-ci, le projecteur est aussi dirigé sur les personnages qui font vivre ce récit. L’accent est plutôt mis sur leur histoire personnelle et c’est avec beaucoup d’intérêt qu’on les voit évoluer, s’étoffer au fil des pages tandis que chacun joue son rôle et trouve sa place. Si l’on réintègre effectivement l’équipe de Damien Sergent, c’est davantage Sandrine Martin que l’on s’apprête à côtoyer à travers ce roman qui fait d’ailleurs la part belle aux femmes.
Ancré dans sa région que l’auteur semble tout particulièrement affectionner, le livre est aussi rythmé par des chapitres courts, porté par une plume fluide, dynamique et visuelle, un style vif très plaisant.
A noter que chaque intrigue se révèle bien différente et indépendante… Tout en étant reliée l’une à l’autre par un fil rouge que je vous laisse appréhender, raison pour laquelle je ne saurais trop vous conseiller de lire ces ouvrages dans l’ordre.
En bref, “Vakarm” n’est pas qu’un personnage à rencontrer, c’est aussi un bouquin tout en tension, qui nous tient en haleine et malmène ses lecteurs autant que ses personnages jusqu’à un final qui ne nourrit plus qu’une envie : Bouquiner “Putain de karma“, et vite !
merci pour cette belle chronique et ravi de ton adhesion a ce polar féministe.
à la prochaine rencontre…