Il était un Indé… Et c’est Jonathan Lhuillier !

Vous le savez mes Bookinautes adorés, je suis toujours ravie de partir à la rencontre de nouvelles plumes, notamment dans le monde de l’autoédition qui regorge de belles pépites. Si le temps me manque pour bouquiner autant que je le souhaiterais – comme à tout lecteur passionné ^^ -, je ne résiste pas au plaisir de les solliciter pour découvrir leur univers et partager ces précieuses informations avec vous ! Et c’est aujourd’hui Jonathan Lhuillier, charmant auteur que je connais depuis mes années de baby blogueuse lorsqu’il était blogueur lui-même ! Celui-ci s’est très gentiment prêté au jeu de mes questions indiscrètes et je l’en remercie, aussi je vous laisse à présent découvrir ses réponses : Belle rencontre et bonne lecture !

Quel auteur es-tu ? Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Alors, bonjour ! Moi, c’est Jonathan Lhuillier et j’ai 25 ans depuis quelques années déjà… 😇
Je suis auteur, graphiste, youtubeur et anciennement blogueur, entre autres choses, bien sûr.
Je suis passionné de séries, de comics, de lecture, bref, de fiction dans sa globalité. Mais je suis aussi passionné par la création au sens large du terme.

Auteur, mais sans doute aussi lecteur : Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Une grande place !
J’ai toujours adoré la lecture et j’ai même animé un blog de chroniques littéraires de février 2016 à janvier 2021 (The Book Lovers). J’avais créé ce blog pour partager mes lectures, tout simplement, mais aussi pour me pousser à lire plus, car je ne lisais pas assez à mon goût. Ça a d’ailleurs très bien fonctionné, selon mes critères en tout cas.
J’ai dû arrêter… Par manque de temps et à cause d’une grosse panne de lecture qui a duré quelques années, même si je peux enfin dire qu’elle m’a abandonnée, en 2024, il était temps ! Ce blog m’a apporté énormément de choses, à plein de niveaux différents, j’en suis sincèrement reconnaissant.
Bref, j’adore lire, quel que soit le format ou le médium. Mes genres préférés sont ceux de l’imaginaire, mais je peux lire absolument de tout, j’aime bien sortir de ma zone de confort de temps en temps.

Tu es également graphiste et chroniqueur littéraire… Il semblerait que les livres t’occupent au quotidien : Que peux-tu nous en dire ?
Oui, c’est vrai.
Comme je le disais plus haut, je n’ai plus de blog désormais, mais j’ai quand même animé un podcast de chroniques littéraires, en début d’année. Je ne le continuerai pas, par manque de temps et de public, mais j’ai adoré le faire.
J’anime aussi un autre podcast, Litté’rview, où je donne la parole à tout plein d’auteurices. Je vais d’ailleurs bientôt commencer à préparer la nouvelle saison. J’ai hâte !
Pour le graphisme, c’était en effet une volonté de ma part, de me spécialiser dans le livre. Cela me paraissait tout simplement évident. J’adore les livres, j’adore le graphisme, donc autant allier les deux.
Mais oui, je ne peux pas vivre sans livres, ni sans fiction d’ailleurs. C’est vraiment un élément important de ma vie et une passion depuis presque toujours.

D’où t’es venue l’envie d’écrire ? Quelles sont tes sources d’inspiration ?
À l’origine, j’ai commencé à écrire avant l’adolescence pour échapper au monde réel et créer des univers où tout était possible et où je pouvais tout contrôler. Je n’ai pas forcément eu une adolescence facile, par certains aspects, mais l’écriture et la fiction m’ont beaucoup aidé, c’est certain.
Ensuite, les séries télé m’ont donné envie d’inventer mes propres histoires. Mes premiers écrits sont d’ailleurs des fanfictions, plutôt des histoires dans l’univers de Charmed, notamment.
Pour l’inspiration, mes rêves en sont une source inépuisable. J’ai énormément d’idées notées dans un coin de mon ordinateur et une grande partie de celles-ci proviennent de mes rêves.
Les séries et la fiction en général me donnent envie d’écrire, encore aujourd’hui. C’est une vraie inspiration dans sa globalité. En gros, quand je tombe amoureux d’une œuvre, cela me donne envie d’écrire.
La vie de tous les jours aussi, la mienne, celle de mes proches ou bien la vie d’inconnus, sur les réseaux ou ailleurs.
En vérité, tout peut être une source d’inspiration.

Tu t’es d’abord lancé dans l’écriture à quatre mains aux côtés d’Aurélie Chateaux-Martin : Pour quelle raison ?
Pour être honnête, c’est un peu un hasard. J’étais ami avec Aurélie depuis déjà quelques années (grâce à mon blog) et elle avait pu lire quelques-uns de mes textes. Elle savait donc que j’écrivais, et comment j’écrivais. Elle savait aussi que j’avais très envie d’écrire une histoire avec des super héros, notamment.
C’est ainsi qu’elle m’a proposé d’écrire l’un de ses projets avec elle. Un roman qui mettait en scène non pas des héros, mais des anti-héros, si on peut dire : deux élèves dans une école d’assassins ! Je dois avouer que j’ai beaucoup hésité avant d’accepter. Je n’avais jamais rien publié (hormis quelques mauvaises fanfictions dans un lointain passé) et je craignais de ne pas être à la hauteur. Mais Aurélie a su trouver les mots pour me convaincre.
C’était un projet destiné à un appel à textes, à la base, mais nous avons largement dépassé le nombre de mots alloués et nous avons donc décidé de l’autoéditer.
Dans tous les cas, je suis très heureux d’avoir accepté cette collaboration et nous sommes d’ailleurs en pleine écriture de notre cinquième livre en commun !

Peux-tu nous présenter ton premier roman solo « Magie, Sirène et Malédiction » que tu as publié en juin 2024 ? En quoi l’écriture fut-elle différente ?
Bien sûr !
Il s’agit d’un roman d’Urban Fantasy se déroulant sur une île. Calixto, l’un des deux personnages principaux, emménage dans la maison de sa grand-mère avec sa sœur. Il va rencontrer Connor, un ado de son âge avec qui il va s’entendre immédiatement.
Le début du roman se consacre presque uniquement à la romance, avant de plonger dans l’Urban fantasy pour de bon.
En gros, vous prenez Hearstopper, Young Royals, Charmed et H2O Just Add Water, vous mélangez le tout et ça donne « Magie, Sirène et Malédiction » ! D’ailleurs, le roman est vraiment construit comme une série télé et est divisé en huit épisodes.
Pour les différences, l’écriture en épisodes en est une, bien sûr. J’ai adoré écrire de cette façon et je pense que je retenterai l’aventure sur de futurs projets.
Sinon, la principale différence, c’est que j’étais tout seul dans le processus de création cette fois-ci. Donc même si je me suis fait relire par plusieurs personnes, puis corriger par une professionnelle, c’est quand même à moi que revenaient toutes les décisions.
Quand on écrit à deux, on peut rebondir sur les idées de l’autre, enchaîner, proposer des choses, avoir une validation immédiate, des conseils. Là, c’est très différent.
C’est aussi plus long. Parce qu’à quatre mains, on relit aussitôt le chapitre de l’autre, on commence à le corriger, à suggérer des améliorations. Le « premier » jet est donc forcément plus qualitatif plus vite.
Enfin à deux, on se motive l’un l’autre. Quand on reçoit un chapitre, on a envie de le lire tout de suite et d’écrire le suivant, c’est un enchaînement dynamique et très euphorisant qui me plaît énormément ! J’aime écrire seul, bien sûr, mais c’est plus solitaire justement, et moins stimulant parfois.

Pourquoi t’es-tu lancé dans l’autoédition ?
Pour la petite histoire, j’ai découvert l’autoédition en 2014, alors que j’étais alité à la suite d’un léger accident. J’en avais profité pour écrire et je me suis donc renseigné sur la publication. Et je dois dire que je suis tout simplement tombé amoureux de l’autoédition.
J’aime la liberté qu’elle apporte, aussi bien sur le fond que sur la forme, car on n’est pas obligé d’entrer dans des cases aussi fermées que celles des maisons d’édition (ni même dans des cases, tout simplement). On peut vraiment écrire des choses qui sortent de l’ordinaire et j’adore ça.
Je pense qu’avoir lu beaucoup d’auteurs autoédités lorsque j’avais mon blog a fini de me convaincre et de me lancer à mon tour. Pour être honnête, la majorité de mes coups de cœur et de mes livres préférés sont en autoédition.
En outre, j’aime faire plein de choses, je suis un peu touche-à-tout, donc ce côté-là me plaît énormément, même s’il me faut aussi être honnête, c’est souvent épuisant, car il faut gérer plusieurs métiers en même temps et ne pas hésiter à demander de l’aide quand on en a besoin.
D’ailleurs, au-delà des prestataires de services, l’autoédition est une vraie communauté qui s’entraide beaucoup. C’est peut-être un peu moins le cas aujourd’hui, puisque nous sommes de plus en plus nombreux, mais cela existe toujours et fait franchement chaud au cœur. Bien évidemment, il y a aussi des collègues qui vont tout faire pour nous mettre des bâtons dans les roues, car ils considèrent les autres comme des concurrents, mais j’ose espérer que l’union et l’entraide sont majoritaires ou, au moins, plus fortes.
Concernant mes quatre mains, Aurélie est en autoédition depuis 2012, il me semble. Elle sait donc comment cela fonctionne et je lui ai entièrement fait confiance lorsque nous avons décidé de nous autoéditer.

Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
Je dirais qu’il faut essayer, tout simplement. Et surtout qu’il faut laisser ses a priori de côté. En effet, il ne faut pas être contre l’autoédition parce que vous avez lu un mauvais livre autoédité. Cela arrive tout le temps, de ne pas aimer des livres en maison d’édition, pourtant on ne va pas se dire « c’est bon, j’arrête de lire les livres édités ! », n’est-ce pas ? Eh bien c’est pareil avec l’autoédition. Il y a du bon et du moins bon, tout comme en maison d’édition, d’ailleurs. Il y a aussi des textes qui sont faits pour vous alors que d’autres non.
En vérité, même si je ne juge personne et que tout le monde fait bien ce qu’il veut, je trouve que refuser de lire des auteurs autoédités, c’est se priver de textes incroyables. Comme je le disais tout à l’heure, l’écrasante majorité de mes coups de cœur et de mes livres préférés sont autoédités. Et pour certains, je doute qu’ils auraient réussi à franchir les portes d’une maison d’édition, que ce soit pour leur histoire ou leur format différent.
D’ailleurs, je trouve qu’on est souvent plus sévère avec l’autoédition et beaucoup moins avec les maisons d’édition, alors que ces dernières disposent d’équipes complètes pour travailler sur un roman. On devrait justement être bien plus exigeant avec une maison d’édition… Du moins je parle des grosses maisons d’édition : pour les petites, c’est très souvent une petite équipe, voire une seule personne, qui gère tout.
Bref, gardez l’esprit ouvert et lisez de tout, tout simplement !

Question pêle-mêle : Si tu devais te raconter en…
– Un livre ? « Le tourment des rois » de Gaëtan Noël.
– Un personnage de roman ? Alec Lighwood (The Mortal Instruments / Shadowhunters).
– Un genre littéraire ? L’Urban Fantasy.
– Un souvenir de lecture ? « Les Amants de la Lune » d’Aurélie Chateaux-Martin : j’ai commencé ce roman dans le train, mais il commence par une scène olé olé assez explicite. Je me suis retrouvé très gêné et j’ai arrêté ma lecture. Pourtant, quand j’ai enfin osé reprendre ma lecture, plus tard (et pas en public ^^), ce duo de romans est rapidement devenu l’un de mes préférés !
– Un souvenir d’écriture ? Pour rester sur quelque chose de drôle, je vais citer #MissionAssassin, où j’ai noté « je vais faire le gay » au lieu de « je vais faire le guet ». On en rigole encore, avec Aurélie ! 🤣
– Un autre super pouvoir que le livre ? C’est de la triche si je réponds le graphisme ? 😇

Ton premier roman est récemment paru, mais peut-être as-tu déjà une idée de tes prochaines écritures ? Quels sont désormais tes projets livresques, seul ou à quatre mains ?
Avec Aurélie, nous sommes actuellement en train d’écrire notre cinquième roman à quatre mains. Rien que ça !
Il s’intitule « Ce (maudit) fantôme (affectueux) collant et (attachant) envahissant ». C’est un roman feel good d’Urban fantasy qui abordera le polyamour et la mort (oui je sais, dit comme ça, cela fait bizarre, mais c’est un vrai petit ovni, ce roman ! ^^). Nous avons plusieurs autres projets en tête avec Aurélie. Attendez-vous donc à encore plus de romans de notre part dans les années à venir.
Côté solo, j’ai énormément de projets et d’idées, c’est donc très compliqué pour moi de choisir lesquels écrire en premier. En ce moment, j’ai très envie de me remettre dans un vieux projet, une trilogie de fantasy avec des Sorcières, des Amazones et tout un tas d’autres éléments surnaturels… J’ai aussi une grosse saga d’Urban fantasy, construite un peu à la manière du MCU, avec plusieurs séries individuelles et des crossovers de temps à autre. Mais cela prend énormément de temps à mettre en place, donc wait and see, comme disent les anglophones…

Un petit mot pour la fin ?
Eh bien merci à toi de m’avoir invité pour cette interview, cela me touche énormément !
A vous chers lecteurs, je vous invite à me suivre sur les réseaux, notamment sur Instagram.
J’en profite aussi pour vous annoncer que les prix de mes prestations de graphiste vont augmenter en 2025, mais si vous me demandez un devis avant le 1er janvier, même pour des projets sur le courant de l’année prochaine, vous aurez le droit à mes prix actuels.
Voilà, voilà, merci de m’avoir lu et surtout, prenez soin de vous !

Merci à toi, cher Jonathan, de t’être soumis à mon petit interrogatoire livresque pour nous permettre de te découvrir plus avant ! Je ne sais pas vous, mais son premier roman solo m’attire énormément ! Et vous, mes Bookinautes, avec quel roman allez-vous découvrir Jonathan ?

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