Mes petits Bookinautes adorés… Si octobre s’est avéré aussi chargé que son prédécesseur de la rentrée, il fut également passionné… Frissonnant et passionné ! En effet, le Club de Lecture et ses aventuriers n’ont pas eu froid aux yeux puisque tous se sont frottés au thème suivant :
En octobre, il fait nuit de bonne heure… Ami lecteur : c’est le moment de se faire peur !
Et en dépit de trois abandons pour soucis de santé et emploi du temps surchargé, c’est à 19 lectrices que nous avons bravé notre trouille en franchissant les couvertures de nos romans respectifs pour un bilan dangereusement passionné ! Êtes-vous prêts à partager nos frayeurs littéraires ? Alors bonne lecture et belle découverte !
L’idée lecture de Margaux :
Dans tes veines – Morgane Caussarieu (Au Diable Vauvert)
Bordeaux, mai 2009. Alors que la Garonne ne cesse de recracher des cadavres, le lieutenant en charge de l’affaire ne dispose pour toute piste que de rumeur : des êtres dégénérés avides de sexe, de sang et de rock’n’roll parcourraient la cité girondine.
Dans le même temps, au son du club Bathory, la fille du lieutenant tombe sous le charme d’un mystérieux Damian, gueule d’ange à la soif insatiable, lui-même sous la coupe de Gabriel, un enfant bien plus vieux et cruel que ne le laisse penser son apparence.
Dix années et une dizaine de livres plus tard, Morgane Caussarieu repense totalement le premier roman qui l’a fait connaître, dans une version plus aboutie, plus mature.
Affranchie des influences de Poppy Z. Brite et d’Anne Rice, elle délivre avec Dans tes veines sa vision personnelle du vampire et du cannibale. Un tourne-page qui rend hommage au cinéma gore et à la culture underground.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai souhaité m’orienter vers une lecture plutôt fantastique avec de l’horrifique à l’intérieur car, pour moi, le mois d’octobre est nécessairement relié à Halloween. J’ai longtemps abandonné la littérature fantastique dont j’étais friande lorsque j’étais adolescente. Puis l’envie de relire ce type de romans est revenue et il me fallait une lecture plus adulte avec un véritable penchant vers l’horreur. « Dans tes veines » revisite le mythe du vampire avec une réelle volonté de s’éloigner de la figure du vampire romantique pour mieux retrouver l’essence terrible de cette grande figure dans ce qu’elle a de plus horrifique.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai tout bonnement adoré ce roman. D’abord pour la plume de l’autrice qui nous offre un récit cruel sans être toutefois immoral. Aux oubliettes les Edward Cullen et autres Louis de Pointe du Lac qui, malgré leur nature d’immortels à tendance buveurs de sang, ont su garder leur âme et leur moralité. Ici, Morgane Caussarieu dépeint des créatures cruelles, sournoises et un peu punks sur les bords. On rencontre un quatuor de vampires aux caractères bien trempés qui, malgré les exactions qu’ils commettent, ont quelque chose d’attachants. Là où l’autrice frappe fort, c’est en créant un univers sordide à l’ambiance poisseuse, à l’image de ses protagonistes. Ce roman est une ode à la liberté et surtout un véritable hommage aux cultures extrêmes et aux personnalités décalées. Une véritable pépite du genre.
L’idée lecture de Camille :
La mort est mon métier – Robert Merle (Folio)
« Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s’éclaira…- Le Führer, dit-il d’une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : – Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : – Vous avez l’air effaré. Pourtant, l’idée d’en finir avec les Juifs n’est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu’on ait choisi… »
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Ce livre traite d’un sujet qui fait peur à la plupart du commun des mortels : la mort. La mort est inconnue et l’inconnu fait peur. De plus, dans cet ouvrage, la peur prend une tout autre dimension. Elle a conditionné tout un peuple pendant de sombres années.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai été surprise, voire déstabilisée par cette lecture. A en lire le résumé, je m’attendais à un énième récit larmoyant sur cette tragédie essentiellement juive… Absolument pas ! Bien que romancé, les faits décrits s’inspirent de la vie réelle de Rudolf Hess, dauphin proclamé d’Hitler. Conditionné par une éducation des plus strictes et protocolaire, cet homme a été façonné pour ne ressentir aucune empathie, aucune sympathie. Il se contente de faire ce qu’on lui demande parce qu’on lui demande, parce qu’il considère que c’est son rôle d’homme. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est devenu une machine à tuer mais pas loin. Il faut tuer, bah tuons ! Que ce soit en tant que simple soldat ou responsable de camps. Inconcevable pour lui de s’opposer à la hiérarchie, il a obéi aux ordres et est devenu l’un des acteurs majeurs de la solutions finale, rendement oblige ! Mais peut-on lui en vouloir ? Peut-on le blâmer ? Dans l’absolu, évidemment ! Mais dans un esprit comme le sien, qu’aurait-on fait ?
L’idée lecture de Geneviève :
Malgré toute ma rage – Jérémy Fel (Rivages/Rivages Poche)
Quatre post-adolescentes issues d’un milieu très aisé.
C’est enfin la liberté et l’insouciance pour Juliette, Chloé, Manon et Thaïs : les premières vacances entre amies, à l’autre bout du monde – l’Afrique du Sud. Mais celles-ci vont être de courte durée : l’une d’entre elles est enlevée au bout de quelques jours et sauvagement assassinée. Alors que l’enquête commence au Cap, les proches de la victime, évoluant dans le milieu feutré et trompeur de l’édition parisienne, tentent douloureusement de faire leur deuil. Les soupçons se multiplient quant à l’identité du tueur : un membre d’un gang ? Un individu croisé en boîte ? Un vieil ami de la famille ? Véritable déflagration familiale, la mort de la jeune fille encourage les protagonistes à se dévoiler peu à peu, et souvent pour le pire.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi cette lecture pour le mot « rage » contenu dans le titre. Rage dont un des synonymes est la colère qui, si elle est extrême, peut engendrer la peur. Le thème du club de lecture du mois d’octobre m’a donc conduit à faire ce choix.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Nous faisons la connaissance de quatre amies – Chloé, Juliette, Manon et Thaïs – parties en vacances en Afrique du Sud. Elles veulent ainsi prouver à leurs parents respectifs qu’elles sont capables de se débrouiller toutes seules. Un voyage de rêve au départ qui va vite se transformer en cauchemar, puisque l’une d’elles disparaît.
Nous plongeons dès les premières pages dans un univers d’horreur. C’est à partir de ce moment que mon effarement va aller grandissant et que mes poils vont se hérisser.
J’ai aimé l’articulation autour de chapitres qui sont le point de vue d’un protagoniste sur la situation.
C’est un roman terrifiant et passionnant. Les rebondissements y sont distillés de façon subtile avec une étude de l’âme humaine ; le tout avec une écriture franche et efficace.
Pour conclure, c’est un petit bijou d’une extrême noirceur qu’il faut absolument lire et qui me fait m’interroger. Pourquoi ne l’ai-je pas sorti de ma PAL plus tôt ? Aurais-je eu peur de le lire… ?
L’idée lecture de Béatrice :
Contrition – Carlos Portela & Keko (Denoël)
La loi très restrictive de Floride interdit à tout individu condamné pour délit sexuel de vivre à moins de 1000 pieds d’un endroit où étudient ou jouent des enfants. C’est ce qui fait de Contrition Village un terrible ghetto de pédocriminels, violeurs et harceleurs. Et, forcément, quand une mort bizarre par immolation frappe l’un de ses résidents, l’enquête ne peut prendre qu’un tour de plus en plus noir à mesure qu’elle s’enfonce dans les ténèbres d’une Amérique hantée par le péché.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Quand j’ai découvert le thème du mois, je me suis dit que c’était un sacré challenge. Je ne suis pas amatrice du genre horrifique, ni en livre, ni en film. Je me suis d’abord dit que c’était l’occasion de tenter. Puis je n’ai pas eu le courage (ni le temps) de me plonger dans une nouveauté dont je ne sais pas si je serais allée au bout. Alors je suis allée vers un roman graphique qui attendait le bon moment dans ma PAL. Et, bien que pensé comme un roman noir, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il colle au thème !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
« Contrition » est le nom d’un village en Floride, dans lequel vivent exclusivement des pédophiles sortis de prison. Partant du principe que personne ne voudrait avoir un tel voisin, ils vivent tous à Contrition.
Ils y vivent, paisibles, entre tâches quotidiennes et sermons à l’église. Jusqu’au jour où l’un d’entre eux est retrouvé mort. Commence alors une enquête menée par une journaliste qui veut faire son trou parce qu’elle « sent » une histoire à raconter, contrairement à la police qui s’en désintéresse.
« Contrition » est écrit comme un polar. Il est d’une noirceur absolue, tant par l’histoire que par les dessins, en noir et blanc. Et au-delà de la « simple » histoire, des questions, abyssales : « Mais une personne qui fait des choses mauvaises est-elle une mauvaise personne ? » (p.83). C’est un très beau roman. Qui bouscule. Et qui est glaçant. Et le pire dans tout ça ? Contrition existe.
L’idée lecture de Sarah :
Hex – Thomas Olde Heuvelt (Babelio/Livre de Poche)
Bienvenue à Black Spring, charmante petite ville américaine. Mais ce ne sont que les apparences : Black Spring est hantée par une sorcière dont les yeux et la bouche sont cousus. Elle rôde dans les rues et entre chez les gens à sa guise, restant parfois des nuits entières au chevet des enfants. Les habitants s’y sont tant habitués qu’il leur arrive d’oublier sa présence. Ou la menace qu’elle représente. Car chacun sait ce qui leur arrivera s’ils la touchent ou écoutent ses chuchotements. Et si la vérité sort de son enceinte, la ville entière disparaîtra. Pour empêcher la malédiction de se propager, les habitants de Black Spring ont développé des stratagèmes et des techniques de pointe. Mais un groupe d’adolescents locaux décide de braver les règles et les interdits, et plonge la ville dans un atroce cauchemar…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Le thème de se faire peur me donnait l’occasion de piocher ce livre dans ma PAL que j’avais acheté, pleine d’enthousiasme dans le but avoué de me faire quelques belles frayeurs…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai carrement adoré ce livre et je n’hésiterai pas un seul instant à le recommander. Le fait que le folklore et la malédiction de la ville soient si parfaitement intégrés au quotidien des habitants rajoute une dimension inabituelle au récit du genre. La présence de la sorcière est devenue tellement banale que, petit à petit, la peur disparait au point que, non seulement ce sentiment n’a plus de réelle portée, mais qu’il pousse aussi les éléments les plus instables de la population (les adolescents en marge des règles de adultes pour ne pas les citer) à jouer avec le feu en multipliant les provocations, jusqu’à la catastrophe.
Encore une fois, ce qui est intéressant dans ce genre de roman, ce n’est pas tellement l’horreur, la peur ou les évènements tragiques, mais la gestion de tout cela par les habitants, quel que soit leur niveau social, leur stabilité mentale, leur force de caractère ou les illusions qu’ils se font concernant les valeurs humaines comme la famille, l’entraide, l’honnêteté, l’empathie… Peu à peu on découvre que le monstre n’est pas celui qu’on croit et, de tout ce qu’il se passe, c’est cette vérité qui se révèle être la plus effrayante.
L’idée lecture d’Aurore F. :
La mort en cadeau – Agneta Gerson (BoD/Autoédition)
En Islande et en Afrique du Sud, des scientifiques disparaissent coup sur coup dans des circonstances troublantes. A Bangalore, en Inde, deux jeunes hackers sont contactés par un mystérieux commanditaire leur demandant de corrompre un système informatique de surveillance des données personnelles. En pénétrant dans les serveurs, ils découvrent alors l’existence d’un complot mondial classé secret défense… Quand Charleen Brown, agent de la NSA dans l’équipe de Simon Baker, reçoit un message d’appel à l’aide de la femme d’un des scientifiques disparus, elle se lance alors dans une quête de la vérité, enfouie au cœur des dossiers secrets de l’Agence. Mais tapi dans l’ombre, un homme prénommé Adam en a décidé autrement… Pourquoi des scientifiques ont-ils été visés ? Qui est le commanditaire de cette attaque informatique ? Pourquoi la NSA fait-elle tout pour étouffer l’affaire ? Qui se cache derrière le masque d’Adam ?
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Histoire de se faire peur, autant prendre une menace proche de nous. Mélanger réchauffement climatique et complot mondial m’a semblé une lecture intéressante.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Un livre qui froid dans le dos, tant le parallèle avec les urgences actuelles en matière d’écologie est fort. Malgré les revendications de plus en plus fortes en faveur du climat, malgré les cris d’alarme de scientifiques et de lanceurs d’alerte, le changement climatique n’est pas vraiment pris à sa vraie mesure. Il faut dire que les gouvernements et les grandes industries ont beaucoup à perdre si l’on applique les mesures nécessaires pour changer les choses. Quand les enjeux financiers l’emportent sur la vie humaine, tout est possible, même le pire.
L’auteure nous propose une intrigue riche en rebondissements et en morts. Tous ceux qui ont le malheur de s’approcher d’un peu trop près de la vérité ne vivent pas assez longtemps pour en parler. Bref, il vaut mieux ne pas s’attacher aux personnages de ce livre !
L’idée lecture d’Ingrid :
A l’ombre de Winnicott – Ludovic Manchette & Christian Niemiec (Le Cherche Midi)
« Il y a beaucoup de monde ! » remarqua la visiteuse à peine entrée.
Lucille compta.
« Nous sommes huit. Neuf avec vous.
– Je ne parlais pas des vivants. »
Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l’attitude et au franc-parler peu ordinaires, l’éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l’enfant apprennent à s’apprivoiser, un doute s’instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai toujours aimé me faire peur, que ce soit par le visuel ou par la lecture, alors pour ce thème je voulais trouver un livre qui m’empêcherait de m’endormir ou d’aller aux toilettes la nuit sans allumer la lumière ! Et c’est chose faite avec ce roman.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Dès les premières pages, on ressent une ambiance pesante et le magnétisme du manoir de Winnicott, dans le Sussex anglais, où Viviane Lombard arrive pour donner des leçons à George Montgomery, le jeune fils aveugle de Lucille et Archibald. Des phénomènes inexpliqués se succèdent et le mystère commence … Je n’en dis pas plus pour vous laisser frissonner !
La relation entre Viviane et George est touchante, pleine d’humour et vient adoucir le climat gothique, angoissant et parfois terrifiant de ce roman qui est un véritable page turner. Fan de Stephen King ou de Graham Masterton, vous allez être servi !
L’idée lecture d’Elodie :
Lune froide sur Babylon – Michael McDowell (Monsieur Toussaint Louverture)
Une petite ville presque tranquille, une disparition inquiétante, un être malfaisant en liberté… et s’il y avait quelque chose de pourri à Babylon ? Au-delà de la cupidité et de la brutalité, de la bonté et du désespoir, Michael McDowell (1950-1999) nous offre avec Lune froide sur Babylon un roman gothique et bestial, une danse macabre à mi-chemin entre un roman policier à l’ambiance poisseuse et un mélodrame effrayant où les blessures que s’infligent les vivants ne sont rien à côté de celles que peuvent infliger les morts.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Pour le thème du mois d’octobre, nous devions nous faire peur… Rien de tel que la plume de Michael Mcdowell dans ce roman horrifique pour ce faire !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai adoré retrouver la plume de cet auteur que j’avais découvert avec la saga « Blackwater » l’an passé et qui, depuis, n’a de cesse de me captiver. J’aime son univers riche et souvent très sombre ainsi que ses personnages tourmentés.
Avec « Lune froide sur Babylon », l’auteur nous propose un roman d’horreur bien sanglant dans lequel il vaut mieux ne s’attacher à aucun personnage… Un très gros coup de cœur pour moi !
L’idée lecture d’Aurore J. :
L’attentat – Yasmina Khadra (Pocket)
Amine, chirurgien israélien d’origine palestinienne, a toujours refusé de prendre parti dans le conflit qui oppose son peuple d’origine et son peuple d’adoption, et s’est entièrement consacré à son métier et à sa femme, Sihem, qu’il adore. Jusqu’au jour où, au cœur de Tel Aviv, un kamikaze se fait sauter dans un restaurant, semant la mort et la désolation. Toute la journée, Amine opère les victimes de l’attentat, avec pour tout réconfort l’espoir de trouver le soir l’apaisement dans les bras de Sihem. Mais quand il rentre enfin chez lui, au milieu de la nuit, elle n’est pas là. C’est à l’hôpital, où le rappelle son ami Naveed, un haut fonctionnaire de la police, qu’il apprend la nouvelle terrifiante : non seulement il doit reconnaître le corps mutilé de sa femme mais on l’accuse elle, Sihem, d’être la kamikaze… Amine ne peut tout d’abord admettre que sa femme, qui n’a jamais manifesté un attachement particulier à la cause palestinienne, ait pu commettre un acte aussi barbare. Pourtant, il doit se résoudre à accepter l’impossible quand il reçoit le mot qu’elle lui a laissé. Alors, pour comprendre comment elle a pu en arriver à une telle extrémité, il s’efforce de rencontrer tous ceux qui l’ont poussée à ce geste fou. Et doit écouter sans répit une vérité qu’il ne peut pas entendre.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Quand le thème de ce mois-ci a été annoncé, je n’avais pas d’idées préconçues du livre qui pourrait convenir. En furetant dans ma PAL, j’ai retrouvé ce livre qui colle parfaitement au thème. Ne jamais être sûre de connaître pleinement les personnes qui partagent notre vie est une grande peur. La question de savoir s’il est possible de distinguer la vérité derrière les mots et les attitudes demeure.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce livre m’a chamboulée. Il est difficile de commencer une autre lecture après ce roman. La plume de Yasmina Khadra est fluide, acérée et percutante. Le cheminement du personnage principal est complexe et bien décrit, tout comme sa solitude malgré la présence de ses proches. Dans la situation qu’il vit comme une trahison, ces questionnements sont universels. Ce livre s’inscrit pleinement dans l’actualité du conflit israélo-palestinien.
L’idée lecture de Nelly :
Mauvais joueur – Amélie Antoine (Casterman)
Selma s’est mise en tête d’explorer un collège abandonné. Elle connait la règle sacrée de l’urbex, ne jamais rien emporter. Pourtant, dans une salle de classe délabrée, elle est attirée par une petite bille de flipper qui semblait l’attendre. Ni vu ni connu, Selma glisse la bille dans sa poche… Une erreur qu’elle va amèrement regretter. Niveau de peur de cette histoire : 2/3.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi de lire ce roman car il est édité dans la collection « hanté » de Casterman. J’ai déjà testé et aimé des livres jeunesse d’Amélie Antoine et c’est pour moi la juste dose de frissons que je peux supporter…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Il n’y a pas d’âge indiqué sur la couverture, je dirais à partir de 10 ans. Il n’est ni long ni difficile à lire mais il est flippant et, comme tous les autres romans de cette collection que j’ai lus, il ne fait pas dans le happy ending…
C’est, encore une fois, une super lecture. Amélie nous propose un thriller jeunesse sur le thème de l’urbex. Il est très prenant, sombre et sans concession. J’ai adoré. Un roman parfait pour la soirée d’Halloween !
L’idée lecture de Maud :
Chambre 505 – Viveca Sten (Albin Michel)
Charlotte Wretlind est à l’origine d’un projet d’envergure : un hôtel de luxe à Storlien, près d’Are, nécessitant la démolition d’un grand complexe aujourd’hui désaffecté. Mais la femme d’affaires est retrouvée sauvagement poignardée. Un investisseur, un conseiller municipal véreux et un concurrent figurent sur la liste des premiers suspects. Jusqu’à ce qu’une sombre histoire resurgisse… Et si le meurtre était lié au passé ?
Nouvelle enquête pour le duo de choc formé par Hanna Ahlander et l’inspecteur Daniel Lindskog.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi “Chambre 505” de Viveca Sten. Ce thème de la peur, je le retrouve dans la plupart des thrillers que je lis. J’aime me faire peur avec des serial killers, des meurtres et des enquêtes qui ressemblent souvent à des courses contre la montre. Cet hôtel, dans un paysage d’hiver, où un affreux meurtre vient d’être commis… Imaginez, vous dormez et vous vous réveillez car quelque chose vous a tiré du sommeil… Et là vous vous rendez compte que vous n’êtes plus seule dans votre chambre… Quoi de plus effrayant ? Ici, le sentiment de peur a été renforcé par cet hôtel, qui m’a fortement fait penser à l’Overlook dans « Shining » de Stephen King.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai passé un excellent moment aux côtés des inspecteurs Hanna Ahlander et Daniel Lindskog. Il s’agit du 3ème tome avec ce duo, mais, n’ayant pas lu les deux précédents, cela ne m’a pas gêné dans ma lecture, et au contraire cela m’a donné très envie de les découvrir.
Tout est présent pour que l’on passe un très bon moment de lecture : l’enquête est bien menée, le suspense est présent dès le départ et on s’attache très vite à Hanna et Daniel. Leurs vies personnelles comme professionnelles ne nous laissent pas indifférents.
Le cadre de cet hôtel dans les montagnes entouré de neige est un décor glaçant pour une scène de crime. On se sent complètement imprégné de cette ambiance qui participe à la réussite de ce roman. Les codes d’un bon roman policier sont parfaitement maîtrisés.
Je suis conquise par cette plume. Je vous recommande fortement de la découvrir si comme moi vous ne la connaissiez pas. Bon moment assuré !
L’idée lecture de Virginie :
La psy – Freida McFadden (City)
Jeunes mariés, Tricia et Ethan recherchent la maison de leurs rêves.
Alors qu’ils visitent un manoir isolé ayant appartenu au docteur Adrienne Hale, une psychiatre renommée disparue sans laisser de trace quatre ans plus tôt, une violente tempête de neige les piège sur place.
Et la maison n’a rien d’un cocon rassurant… Il y a ces empreintes de pas récentes sur le parquet, ces bruits à l’étage, comme si quelqu’un vivait là. Pire encore : Tricia découvre une pièce secrète qui renferme les enregistrements audios de chaque patient du docteur Hale.
La jeune femme les écoute les uns après les autres, tard dans la nuit. La toile de mensonges ayant conduit à la disparition de la psy se dévoile lentement. Mais déterrer de vilains petits secrets est un jeu dangereux, et lorsque Tricia écoute le dernier enregistrement, il est déjà trop tard…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce titre car c’est un thriller psychologique. Bon, il est vrai qu’il ne fait pas peur au point d’en pleurer mais, pour mon âme sensible non habituée aux livres d’horreur, c’est déjà très bien comme ça ! ^^
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un roman très addictif je l’ai beaucoup aimé, lu en une journée.
Il y a du suspense et je me suis fait berner, je ne pensais pas que cela finirai comme ça (mais n’étant pas habituée à lire des thrillers, c’est simple de me tromper ! ^^).
J’ai passé un bon moment à lire ce roman, tout comme j’avais aimé du même auteur « La femme de ménage ». Mais un peu moins « Les secrets de la femme de ménage ».
Je vous conseille ce roman à lire au coin du feu à la tombée de la nuit pour passer un bon moment tranquillou (ou pas ^^).
L’idée lecture de Callie :
Labyrinthes – Franck Thilliez (Fleuve Noir/Pocket)
L’oubli comme seul témoin… Une enquête en forme de labyrinthe.
Une scène de pure folie dans un chalet. Une victime au visage réduit en bouillie à coups de tisonnier. Et une suspecte atteinte d’une étrange amnésie.
Camille Nijinski, en charge de l’enquête, a besoin de comprendre cette subite perte de mémoire, mais le psychiatre avec lequel elle s’entretient a bien plus à lui apprendre. Car, avant de tout oublier, sa patiente lui a confié son histoire. Une histoire longue et complexe. Sans doute la plus extraordinaire que Camille entendra de toute sa carrière…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi de finir octobre avec le dernier tome de la trilogie de Franck Thilliez, « Labyrinthes ». L’auteur a étendu tout son talent dans ces trois tomes dont les histoires sont imbriquées les unes dans les autres, avec des monstres à visage humain cachés parmi nous. Après la mise en abyme de l’écriture avec « Le manuscrit inachevé », la course poursuite avec le temps dans « Il était deux fois », « Labyrinthes » nous réserve un huis-clos et un twist sensationnel.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce troisième tome est extraordinaire. Cinq femmes, une journaliste, une psy, une romancière, une kidnappée et une enquêtrice, et un homme à l’origine du cauchemar. On découvre enfin ce qui est arrivé à Julie Moscato après sa disparition. Huit années d’enfer. En parallèle le filet se referme sur ces criminels de l’art, ces monstres qui agissent dans l’ombre de leur organisation. L’auteur nous balade dans l’angoisse de ces protagonistes. D’un chapitre à l’autre nous sommes happés dans la tourmente de Julie, de Vera et de Lysine. Jusqu’au dénouement, on tremble pour chacune d’elles, attendant une fin libératrice pour au moins l’une d’entre elles. Une nouvelle performance pour ce maître du thriller.
L’idée lecture d’Iris :
Les dangers de fumer au lit – Mariana Enriquez (Sous-sol/Points)
Après le succès de Notre part de nuit, Mariana Enriquez revient avec des histoires terrifiantes empreintes d’obsessions.
Peuplées d’adolescents rebelles, d’étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l’horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique.
Une exploration magistrale des abîmes de l’âme humaine et des voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Y a-t-il un genre plus adapté que l’horreur pour nous faire frissonner de peur ? Question rhétorique évidemment ! En matière d’horreur, Mariana Enriquez commence à se faire un nom en francophonie et son renom est amplement mérité. Je vous invite à plonger dans son recueil de nouvelles « Les dangers de fumer au lit ». Frissons garantis !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’avais déjà été séduite par l’univers sombre de Mariana Enriquez dans « Notre part de nuit », cet ovni littéraire qui mélange horreur, réalisme magique, ésotérisme et fantasy. Des genres qu’on retrouve dans « Les dangers de fumer au lit », que j’ai probablement pris encore plus de plaisir à lire ! Ce recueil de nouvelles nous plonge dans des histoires toutes plus dérangeantes les unes que les autres. Certaines m’ont plus marquée que d’autres (Le Mirador 🖤) mais, en général, ces récits sont sombres, glauques, bizarres et, parfois, carrément dégoûtants. Et pourtant, j’ai adoré et j’en redemande !
L’autrice a un talent pour aborder des thèmes de tous les jours à l’horreur de manière à la fois subtile et sans tabous.
Ces nouvelles sont d’ailleurs parfaites pour Halloween. Si le glauque et le bizarre ne vous effraient pas, n’hésitez pas à y plonger, faites-moi confiance ! Enriquez maîtrise ce genre à la perfection et nous offre, au passage, un miroir sombre sur les travers de la société argentine, surtout pendant la dictature.
Mariana Enriquez incarne le renouveau de la littérature gothique où tout n’est pas uniquement basé sur l’ambiance. Elle dénonce et véhicule des messages pour qui sait lire entre les lignes. C’était fascinant et j’en veux plus !
L’idée lecture d’Alice :
Les Poupées – Alexis Laipsker (Michel Lafon/Pocket)
Un duo de flics atypique à la poursuite d’un serial killer aux identités multiples.
Sous le soleil de Provence, un reflet accroche le regard : pourquoi ce cadenas flambant neuf posé sur une chapelle abandonnée, en pleine garrigue ? De plus près, c’est l’odeur qui prend à la gorge, puis une nuée de mouches qui annonce la couleur. Six morts. Un carnage. Pour le commissaire Venturi, en délicatesse avec l’IGPN, ce n’est pas le moment de jouer au ” cow-boy “, comme on l’appelle. L’assistance d’une jeune criminologue, Olivia Montalvert, ne sera pas de trop. D’autant qu’à en juger par l’état des cadavres, déguisés, perruqués, le malade qui a commis ces crimes aime jouer à la poupée. Et ne demande qu’à recommencer…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai beaucoup vu passer ce livre sur Instagram avec de bons retour, mais il y avait toujours une mise en garde, qu’il pouvait vraiment faire peur. L’année dernière j’ai rencontré l’auteur à la Foire du Livre de Brive-la-Gaillarde et il m’a vraiment donné envie de le lire… Mais j’ai quand même reculé pour le lire… Jusqu’à ce mois-ci. Je me suis dit qu’il collait parfaitement à ce thème car, j’avoue, il me faisait très peur, habituellement, je n’aime pas trop les romans d’horreur ou ceux où il y a des scènes trop « gores »…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Contre toute attente, j’ai vraiment aimé ce livre. Il n’y pas eu autant de scènes « gores » que je le pensais.
L’auteur nous emmène à la fois dans la tête du criminel, mais aussi à la place des victimes. Il sait captiver le lecteur tout en maintenant un suspense qui pousse à l’interrogation au fil des pages. Mais pourquoi ? Comment a-t-il fait ? Et la fin était parfaitement inattendue pour ma part et vraiment surprenante.
Ce livre restera une belle expérience de lecture : il faut parfois ne pas rester sur des a priori, au risque de passer de passer à côté de bonnes choses, comme un bon moment de lecture !
L’idée lecture de Roseline :
La maison des damnés – Richard Matheson (J’ai Lu)
Passer une semaine dans une maison réputée hantée depuis trente ans : telle est la mission confiée au Dr Barrett et à une équipe de spirites par un milliardaire mourant, qui veut savoir si son âme lui survivra. Mission que le parapsychologue s’empresse d’accepter, espérant bien ainsi triompher des “maléfices” et vérifier ses théories scientifiques sur l’existence d’une vie après la mort. Arrivés sur place, les investigateurs se rendent vite compte que le lieu est à la hauteur de sa réputation : résonnant des crimes et des orgies qu’elle a accueillis par le passé, la maison Belasco semble les attendre. Prête à posséder les audacieux qui oseront pénétrer en son sein…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi le livre « La Maison Des Damnés » de Richard Matheson car c’est un classique de la littérature de l’horreur. Il est paru en 1974 en France et Richard Matheson est un maître du genre.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un roman d’horreur qui a 50 ans, qui nous plonge dans la maison Belasco, dans le Maine. Roland Rudolf Deutsch, 87ans, milliardaire mais très malade, confie au Docteur Lionel Barrett, un spécialiste de la parapsychologie, de démontrer s’il y a une vie après la mort. Il touchera 100 000 dollars pour passer une semaine de travail, celui-ci accepte immédiatement. Il n’est pas seul, l’accompagnent son épouse Édith la trouillarde, Florence Tanner, spirite et Benjamin Fischer, un médium rescapé de la maison 30 ans plus tôt, et les deux domestiques de la maison. Ils ne savent pas ce qui les attendent, ni s’ils en sortiront indemnes.
Un livre effrayant, captivant, qui fait frissonner. Un bon moment de lecture qui nous donne quelques réponses, rien ne nous est épargné dans le roman car la maison est hantée, maudite, machiavélique à souhait. Je vous invite donc à entrer dans la maison des damnés… A vos risques et périls ! ^^
L’idée lecture de Hamida :
L’illusion – Maxime Chattam (Albin Michel/Pocket)
Au croisement du roman policier et du fantastique, L’Illusion est un thriller en huis-clos qui ne cessera de vous oppresser.
Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été. Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces “visions” qui le hantent et cette disparition soudaine…
Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison… Bienvenue à Val Quarios, où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
A la découverte de ce thème, je me suis retrouvée en proie au désarroi… Pensez donc ! J’aime bien me faire peur mais je n’aime pas la littérature de l’horreur ! 1000 idées m’ont alors traversé la tête, j’ai préféré m’orienter vers les thrillers qui ont bien davantage ma préférence en matière de lecture. Je suis déjà à jour chez pas mal d’auteurs mais pas chez Maxime Chattam… Celui-ci traînait dans ma PAL et le Val Querios n’était pas sans me rappeler l’Overlook Hotel dans « Shining »… Je me suis laissée tenter…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Si ce roman ne figurera pas parmi mes préférés de l’auteur, j’ai passé un bon moment de lecture, en adéquation avec le thème !
A l’instar du personnage principal, on se laisse rapidement prendre au piège de l’atmosphère oppressante, malaisante et inquiétante que l’auteur parvient ici à installer. On ne reste pas non plus insensible aux références, clins d’œil et autres hommages de l’auteur. Alors on se laisse embarquer et on doute, on doute au moins autant que notre protagoniste principal, si ce n’est plus… On ne fait confiance à personne, pas même au lieu, encore moins au lieu ! Si la fin m’a laissé un petit goût amer, elle n’en reste pas moins sidérante et inattendue.
Ce n’est pas mon préféré mais cela reste un très bon Chattam que je suis heureuse d’avoir enfin sorti de ma PAL !
L’idée lecture de Lucile :
Du feu de l’enfer – Cédric Sire (Presses de la Cité/Livre de Poche)
Manon maquille les cadavres, Ariel maquille les voitures. Elle est thanatopractrice, il est délinquant. Ils sont frère et sœur. Un jour, l’une des combines d’Ariel tourne mal et Manon se retrouve complice malgré elle. Lorsque les assassinats les plus sordides s’accumulent autour d’eux, traçant un jeu de piste sanglant vers une secte satanique, le capitaine Raynal s’intéresse à leur cas. Commence alors une traque qui brouillera les limites entre alliés et prédateurs et mettra à l’épreuve les liens du sang.
Maître du suspense, Cédric Sire revient avec un conte d’horreur moderne aussi terrifiant que subtil. Nuits blanches garanties.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Conseillé il y a quelque temps par ma bloggeuse littéraire préférée, et ayant rencontré l’auteur dans un salon, ce livre me paraissait de bonne augure en cette période de frissons obligatoires de l’année. Et puis la 4ème de couverture avec le résumé m’intriguait grandement depuis qu’elle était dans ma pile a lire. Un changement de genre ne me ferait pas de mal après tous les livres fantastiques que j’avais lus.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Eh bien ! Encore une fois, je n’ai pas été déçue ! Ce livre montre bien que la réalité est bien plus effrayante que n’importe quelle histoire inventée. Et jusqu’au bout, je suis allée de surprise en surprise, ce qui est rare quand on lit beaucoup. Et j’ai eu tellement peur qu’a la fin, je n’osais plus lire le soir !
L’idée lecture d’Aurélie :
Les chats et 14 histoires mystérieuses, diaboliques, cruelles – Bernard Minier (Pocket)
Un recueil de 15 nouvelles inédites : envoûtantes, effrayantes, captivantes.
Deux jeunes couples accros au tourisme macabre, des enfants face à la cruauté de leur famille d’accueil, un présentateur télé prêt à tout pour faire exploser l’audience, des animaux subitement délivrés des hommes, un prêtre trop beau pour être honnête, des chats animés d’étranges intentions, un aviateur de la Première Guerre mondiale confronté à une entité primitive et perverse… Quinze nouvelles inoubliables, aussi glaçantes qu’envoûtantes, qui nous parlent d’amour et de folie, de mort et de vengeance, de cupidité et de jalousie, de mensonges et de ténèbres. Le maître du thriller déploie ici toutes les facettes de son talent entre polar, récit historique, anticipation et fantastique.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Une fois n’est pas coutume, cette lecture était pour moi une évidence à l’annonce du thème… Oui, oui je sais, à ma propre annonce, donc ! Paru le 10 octobre 2024, Bernard Minier m’a offert un exemplaire de ce recueil en avant-première à Besançon le 22 septembre dernier. En optant pour la peur comme thème au mois d’octobre, je savais que ce titre serait parfait mais j’ai d’abord préféré lorgner les choix de mes petites camarades de lecture, leur laissant la priorité si jamais l’un d’entre eux choisissait cet ouvrage (je ne manque jamais d’idées, en principe !) et je me suis ruée sur mon bouquin sitôt que la voie s’est révélée libre pour m’y plonger !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
« Bernard Minier comme vous ne l’avez jamais lu ! » dixit la quatrième de couverture… Ce n’est pas tout à fait vrai car on sait l’auteur aussi passionnant qu’inspiré et ça, ça n’a pas changé. Mais ce n’est pas faux non plus car force est de constater que Bernard Minier nous surprend comme jamais !
Variant les genres et les plaisirs en moins de mots qu’il ne m’en faut pour vous l’écrire, Bernard Minier s’empare de tout ce que la littérature nous offre de meilleur pour se renouveler, se réinventer en 15 textes plus captivants les uns que les autres. Si je vous avouerai tout de même avoir eu beaucoup de mal avec « L’Echange ou les horreurs de la guerre », tous les autres m’ont embarquée, chacun dans leur thème, chacun dans leur style, chacun dans leur univers. Du thriller à l’horreur en passant par l’anticipation et le fantastique, chaque nouvelle est un monde à part entière. La première, intitulée « Tourisme macabre », donne le ton et annonce la couleur, se classant ainsi parmi mes préférées avec « Les chats » et « Famille d’accueil », petits bijoux de noirceur servis à point et bien serrés.
Entre petits clins d’œil et grands hommages, Bernard Minier en profite aussi pour glisser de nombreuses références aux illustres maîtres de la littérature horrifique (entre autres) mais également à ses auteurs fétiches, parce que le lecteur passionné qu’il est en a, lui aussi. Associé à des constructions narratives finement pensées et absolument irréprochables, c’est tout à fait réussi ! Ajoutons encore à cela une plume fluide et envoûtante, un style d’une efficacité redoutable et vous ne pourrez que succomber aux nouvelles de Bernard Minier.
Octobre nous a quittés… Accueillons novembre à bras ouverts avec un nouveau thème pour le Club de Lecture et ses bouquineurs, plus passionnés que jamais ! Quel thème ? Ne soyez donc pas si pressés, le voici :
L’automne, c’est la saison des prix littéraires… Allons piocher parmi les nombreux lauréats pour bouquiner !
On reprend les mêmes modalités de participation et on recommence :
– On s’inscrit par mail à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
* Pourquoi avoir choisi ce livre ?
* Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes, transmises par mail à la même adresse au plus tard le 25 novembre 2024 !
Le plus dur sera maintenant de patienter pour découvrir vers quels bouquins ce thème vous aura entraînés ! Que vous soyez des petits nouveaux ou de grand habitués, vous êtes tous les bienvenus et on se retrouve pour un prochain bilan dès le 30 novembre dans la Gazette du Lecteur puis directement sur le blog (ici donc ^^) dans les jours qui suivent ! Dans l’attente, je vous souhaite un doux mois de novembre et d’excellentes lectures !