Mes petits Bookinautes adorés : c’est un Club de Lecture un peu particulier que je vous propose aujourd’hui pour cette fin d’année. En panne d’inspiration pour offrir un cadeau à votre conjoint ? Votre belle-mère ? Votre collègue ? Votre BFF ? Mes aventuriers du bouquin et moi-même avons ce qu’il vous faut, grâce au thème qui nous a inspirés ce mois-ci :
Noël est en approche… Mais dites-moi, mes Bookinautes adorés : Quel est LE livre à glisser sous le sapin cette année ?
L’Avent compte 24 jours… Et le bilan compte 24 idées que je vous laisse découvrir pour terminer de remplir la hotte du Père Noël : Bonne lecture !
L’idée lecture de Nathalie :
L’Oiseau bleu d’Erzeroum – Ian Manook (Albin Michel/Livre de poche)
1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite sœur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve.
Jusqu’à ce que l’Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ?
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Si vous cherchez quoi offrir à un lecteur doté d’un grand cœur, « L’Oiseau bleu d’Erzeroum » est LE cadeau idéal. Ian Manook s’est appuyé à la fois sur son histoire familiale (celle d’Araxie, la grand-mère de l’auteur) et sur son talent d’écrivain pour nous conter l’inénarrable : En 1915, l’Empire ottoman organisait la déportation des chrétiens Arméniens à grand renfort de violence. Des familles entières étaient dépossédées avant d’être décimées, et les rares survivants usaient leurs dernières forces lors des marches forcées en plein désert…
La plongée au cœur de l’enfer se fait dès les premières lignes. Cet enfer, il va devenir le quotidien d’Araxie, 10 ans, et de sa petite sœur Haïganouch, 6 ans. Les premières pages, difficilement supportables, nous narrent la violence qui les prive de leur mère, puis celle qui les entraîne dans une marche sans fin où l’issue probable est la mort, qui a déjà cueilli ce qu’il leur restait de famille. Le récit est inhumain et insoutenable, pourtant, dans l’obscurité (que reflète si bien la cécité d’Haïganouch), Araxie et sa petite sœur pourront compter sur plusieurs lueurs d’espoir, que l’auteur matérialise dans des personnages qui viennent, eux aussi, hameçonner nos cœurs (deux fedaïs, un soldat turc, un Américain idéaliste, et même des russes !)
Une ode à la vie et à la liberté, payées au prix le plus fort et le plus ignoble, voilà la promesse que contient cet incroyable roman qui, à coup sûr, restera parmi mes lectures les plus inoubliables !
L’idée lecture de Callie :
Plein Ciel – Siècle Vaëlban (auteur) & Elsa Roman (illustratrice) (BigBang)
Sur l’île de la Nébuleuse, l’Opéra Plein-Ciel fait la pluie et le beau temps, et chacune de ses représentations se doit d’être parfaite.
Des Confins à la capitale, tous les habitants sont appelés à mettre leurs dons au service de l’Opéra.
Née au sein d’une famille d’aristocrates capables de métamorphoser les corps, Ivoire est une simple dompteuse de rubans, et c’est loin de son milieu social qu’elle a trouvé sa place, au sein d’un prestigieux atelier de couture. Mais lorsque la Maîtresse-Jouet de Plein-Ciel remarque son talent, Ivoire n’a pas le choix : elle est forcée d’emménager au cœur de l’Opéra. La voilà plongée dans les coulisses où la vie se mène à un rythme effréné, au gré des préparatifs, des intrigues de cour, et des pamphlets interdits qui circulent sous le manteau et promettent un autre monde possible…
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
J’ai découvert ce livre à sa parution, en février 2024. « Plein-Ciel » de Siècle Vaëlban est LE cadeau à mettre sous le sapin.
Magnifique objet livre avec une couverture somptueuse, un dos de livre travaillé et un jaspage de toute beauté, il renferme un récit dystopique élaboré, une fantasy au cœur d’un opéra. J’ai aimé la construction du roman, ses métaphores, ses personnages. Magie, amour, amitié et poésie sont au service de grands thèmes : différence, dictature, racisme, problèmes familiaux, croyances et liberté. Riche de personnages, de thèmes, j’ai plongé dans le récit avec facilité et émerveillement.
Dernière précision : Cet ouvrage est lauréat du Prix Elbakin 2024, meilleur roman de fantasy francophone jeunesse.
L’idée lecture d’Iris :
La confusion des sentiments et autres récits – Stefan Zweig (Bouquins)
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d’un de ses professeurs ; l’admiration et la recherche inconsciente d’un Père font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie, de soumission et d’un amour presque morbide.
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles l’auteur d’Amok et du Joueur d’échecs restituait le trouble d’une passion et le malaise qu’elle engendre chez celui qui en est l’objet.
Paru en 1927, « La confusion des sentiments » est un récit bref et profond qui connut un succès fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure assurément l’un des chefs-d’œuvre du grand écrivain autrichien.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
S’il y a un auteur à mettre sous votre sapin cette année, c’est Stefan Zweig. L’auteur nous a quittés depuis plus de 80 ans et, pourtant, ses écrits et son humanisme restent d’actualité. Encore plus, à une période où l’obscurantisme gagne du terrain, la lumière de ses écrits brille plus fort que jamais. Le livre que je vous propose n’est pas le plus engagé de l’auteur, mais c’est celui qui m’a le plus touchée cette année ! La grande force de Stefan Zweig, c’est qu’il nous a légué des œuvres résolument modernes pour son époque, des chefs-d’œuvre intemporels !
Dans « La confusion des sentiments », l’auteur explore une fois de plus ces thèmes qui lui sont chers : l’obsession, la passion et la force des sentiments. Mais aussi la fuite et la honte de soi, la désillusion et bien d’autres thèmes que je ne peux vous révéler sans vous spoiler. Un texte d’une profondeur et d’une beauté rare, aussi bouleversant qu’inoubliable.
L’atmosphère m’a énormément fait penser au genre « dark academia », surtout pour ses similitudes avec le film « Le cercle des poètes disparus ». On y retrouve cette ambiance académique où les émotions et les intellects se déchaînent. Où l’obsession frôle le fanatisme, entraînant les personnages dans une spirale où découvertes intellectuelles et émotionnelles se mélangent, mais jusqu’où ?
Cette obsession est, comme toujours, dépeinte avec intensité et une finesse psychologique remarquable ! Les descriptions sont si vivantes, les personnages si authentiques, qu’on ne peut s’empêcher de se sentir profondément connecté à eux.
Zweig démontre ici sa maîtrise de tous les genres et nous offre une histoire où l’érudition est vectrice d’une jouissance presque sapiosexuelle. Il a, selon moi, un talent inégalé pour explorer les tréfonds de l’âme humaine, avec une sensibilité et une maîtrise impressionnantes.
Ce chef-d’œuvre nous rappelle pourquoi il est l’un des grands maîtres de la littérature et un grand humaniste. Sans surprise, c’est un énorme coup de cœur que je vous invite à découvrir d’urgence. Lisez ce texte, il est beau et époustouflant !
L’idée lecture de Roseline :
Le Petit Prince – Antoine de Saint Exupéry (Gallimard/Folio)
« Le premier soir, je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan. Alors, vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait : “S’il vous plaît…dessine-moi un mouton !” J’ai bien regardé. Et j’ai vu ce petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement… » La version originale du chef-d’œuvre de Saint-Exupéry, suivie d’un cahier spécial pour aller à la rencontre de l’auteur.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Si ce livre est intemporel, c’est aussi, et incontestablement, LE Livre à glisser au pied du sapin, cette année et aussi souvent que faire se peut. J’ai relu cet ouvrage à maintes reprises, et encore cet été, alors qu’on commémorait les 80 ans de la disparition de son auteur. On peut lire et relire « Le Petit Prince » à tout âge… Il y a tant de niveaux de lecture : dès son plus jeune âge comme à l’âge adulte, seul ou en famille, au fond de son lit ou à voix haute en public. C’est la plus belle histoire jamais écrite, un trésor de la littérature française, un classique incontournable. Dans ce conte, le Petit Prince est naïf, blond et tendre, on y découvre des planètes improbables, une rose capricieuse et un renard malicieux, autant de rencontres qui nous rappellent les grandes valeurs qui font une vie. C’est une douceur à apprécier sans modération car il nous apprend que l’on ne dit jamais assez à ceux qui nous sont chers qu’on aime qu’on les aime. Noël comme ce livre sont une double occasion de le faire !
L’idée lecture d’Elodie :
Nuances Urbaines – Robert Le Plana (Autoédition)
« L’aube se mit à flamboyer dans mon dos. Elle colorait le ciel devant moi d’un bleu minéral. Cette nuance éphémère qui accompagne le matin et le soir. Un mélange de naturel et d’illégitime. De hasard et de volonté.
Puis je la vis apparaître. La ville anonyme. Encore baignée d’obscurité, elle semblait unie, monolithique. Pourtant, je la devinais débordante de tous les possibles. Un royaume dont les contrastes se dévoileraient dès les premiers rayons du soleil. Pour l’instant, c’était un livre fermé. Dépourvu de sens. Il attendait sagement que je tourne ses pages pour que les destins qu’il renferme puissent finalement prendre forme. »
Six histoires à découvrir comme autant de facettes d’une ville sans nom. Des quartiers huppés d’où irradie un pouvoir étouffant à la rédemption dans les bas-fonds crasseux, une traversée urbaine à la rencontre d’individus aux prises avec leurs choix et leurs questions. Sont-ils maîtres de leur vie comme ils l’espèrent, ou y a-t-il quelque marionnettiste qui tire les ficelles ? Et si ce mystérieux personnage est l’effrayante réalité, qui donc tient la plume qui écrit son histoire ?
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Une suggestion de cadeau livresque à glisser sous le sapin ? Cette année, je vous recommande « Nuances urbaines », un recueil de nouvelles de Robert Le Plana, paru en autoédition et que j’ai lu il y a peu.
Pour restituer le contexte, la ville et son flot d’âmes anonymes, dans laquelle les destins ne font que se croiser, est le cœur de ce livre. Parmi ces anonymes, il y a des personnages forts, de toutes les classes sociales, et chacune de leurs histoires reflète les comportements humains (qu’ils soient bons ou mauvais).
En outre, j’ai beaucoup aimé le fait qu’il y ait un lien entre les personnages, que l’on retrouve parfois d’une histoire à une autre, comme un fil conducteur. J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette plume auto-éditée, aussi je vous invite fortement à découvrir, et à (vous) l’offrir pour Noël !
L’idée lecture de Béatrice :
Les Vieux Fournaux – Wilfrid Lupano (auteur) et Paul Cauuet (illustrateur) (Dargaud)
Tome 1 : Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d’enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l’autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le cœur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu’il n’y a pas d’âge pour commettre un crime passionnel.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Plus qu’un seul tome, c’est bien l’intégrale des BDs « Les Vieux Fourneaux » que j’ai envie de mettre sous le sapin cette année.
Ecrite par Lupano et Cauuet, cette BD retrace les folles tribulations d’une bande de vieux (80 ans de moyenne), amis d’enfance. Il y a Mimile, Pierrot (anarchiste de la première heure et dont la devise qu’il partage avec ses camarades de lutte est « Ni yeux ni maitre »). Et il y a bien sûr Lucette, leur amour de jeunesse à tous, et dont l’ombre plane grâce à sa petite fille.
C’est drôle, hilarant même parfois, c’est touchant, c’est profondément humain. Et surtout, ça nous montre que non, la vie ne finit pas quand la jeunesse n’est plus. Et puis c’est quoi, d’abord, la jeunesse ? Qui sont les jeunes et qui sont les vieux ? A voir les actions musclées et les parties de rire et d’engueulade de cette joyeuse bande, on se le demande !
Alors, puisque souvent à Noël, quand la vie le permet, plusieurs générations sont réunies autour d’une même table, l’idée serait d’offrir un volume à chaque génération, qu’elle se passerait l’une l’autre ensuite. Parce que lire, ensemble, « Les Vieux Fourneaux », c’est une façon de voir autrement « nos vieux », avec plus d’indulgence pour ce qu’ils sont, et avec un énorme respect pour tout ce qu’ils ont pu faire. Et parce que, « Les Vieux Fourneaux » montre, de manière magnifique, que l’expression « on ne peut pas être et avoir été » est tout simplement fausse.
L’idée lecture de Camille :
Cartel 1011 – Mattias Köping (Flammarion)
La péninsule du Yucatán, entre le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Des sites d’une beauté renversante mais qui, depuis des siècles, se résignent à la violence. Le Yucatán est le fief du clan Hernandez, arrivé avec les premiers conquistadors et qui compte sur le pharaonique projet du Train Maya pour resserrer encore l’emprise qu’exerce son conglomérat, la toute-puissante Comex. C’est là aussi, entre Cancún et Tulum, qu’émerge un nouveau cartel, le 1011, capable du pire pour asseoir son hégémonie sur les trafics internationaux. Comme celui des capitaines d’industrie, l’appétit des criminels est sans limite. Tout s’achète et tout se vend : drogues, armes, matières premières, animaux, territoires, corps, âmes. Rares sont les téméraires qui osent leur résister. En Europe aussi, les victimes s’accumulent. Les forces de police sont sur les dents, confrontées à une sauvagerie inédite. Car nul ne bâtit de nouvel empire sans anéantir les précédents. Premier volet d’une partie d’échecs dévastatrice qui débute au Mexique pour se déployer dans le monde entier, Cartel 1011 : Les Bâtisseurs confirme le talent hors normes de Mattias Köping, devenu en deux livres cultes, Les Démoniaques et Le Manufacturier, une figure reconnue du roman noir français.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Déjà, parce que Mattias Köping est indéniablement l’un de mes deux auteurs fétiches. Ceux qui me connaissent savent qui est l’autre ! ^^
Auteur dorénavant de quatre écrits, Mattias est plus qu’une valeur sûre pour qui aime être bousculé dans la noirceur, la violence. Il s’est passé deux belles années entre ce livre et le précédent, un recueil de nouvelles de l’auteur, et six ans depuis son précédent roman. Autant dire que ce roman m’était des plus attendus. On se disait que Mattias ne pouvait pas creuser plus loin dans l’innommable… Eh bien, figurez-vous que si ! Le maître Koping ose tout, et il ose avec brio.
Ce beau bébé de quelques 600 pages est le premier tome d’une trilogie annoncée. Et on peut dire que cela commence fort, très fort même. Il dénonce l’émergence d’un nouveau cartel mexicain que rien ni personne n’arrête. Absolument tout se négocie, ce rouleau compresseur anéantit tout sur son violent passage. Il n’est plus question d’âmes, de conscience, de corps. Tous les moyens sont bons voire excellents pour assouvir le pouvoir. Personne ou presque n’ose s’opposer à cette puissance grandissante.
Outre cet aspect ultraréaliste de la face cachée du Yucatan, l’auteur a une réelle volonté d’alerter son lecteur sur les différentes catastrophes écologiques et humaines dans lesquelles nous sommes déjà bien avancés. Pleine de véracité, cette prise de conscience coup de poing est vraiment prenante et ce, d’entrée de jeu. Chaque histoire s’imbrique subtilement dans le récit, et ça, ça n’est pas simple ! Etonnamment (ou pas), ce nouveau cartel trouve sa place dans le cœur et l’esprit du lecteur… A l’image de certains personnages.
Pour finir, un tout grand merci à Mattias pour cet excellent mais remuant moment de lecture. Pour ma part, j’attends la suite avec impatience !
L’idée lecture d’Ingrid :
Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes (J’ai lu notamment)
Algernon est une souris dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l’intelligence. Enhardis par cette réussite, les savants tentent, avec l’assistance de la psychologue Alice Kinnian, d’appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d’esprit. C’est bientôt l’extraordinaire éveil de l’intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l’amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour, les facultés supérieures d’Algernon commencent à décliner…
Cette édition augmentée contient, en plus du roman, la nouvelle originale “Des fleurs pour Algernon”, ainsi que l’essai autobiographique Algernon, Charlie et moi.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
C’est un livre que j’ai lu cette année, un peu par hasard, à la suite d’un post sur Facebook d’un des modérateurs des Quais du Polar.
Dans cet ouvrage, Charlie, 32 ans, homme à tout faire dans une boulangerie, a cette particularité d’avoir un QI de 70. Il rencontre deux scientifiques qui lui proposent de devenir intelligent. Charlie accepte et sa vie est chamboulée. En peu de temps, ses facultés se décuplent au-delà de la moyenne mondiale. Lui qui pensait trouver le bonheur en étant moins idiot, se sent incompris.
Ce roman, écrit sous la forme du journal intime de Charlie, fait questionner le lecteur sur la notion du bonheur. Doit-il passer par l’intelligence ? La reconnaissance ? Le savoir ? Finalement, ne vaut-il pas mieux être un « imbécile heureux » ?
L’écriture du récit va crescendo avec le développement des capacités intellectuelles de Charlie. Les premiers chapitres sont remplis de fautes d’orthographe ou de grammaire et, après l’opération, les phrases sont plus construites.
Il s’agit d’une œuvre originale, psychologique et inoubliable, et je vous invite vivement à (vous) l’offrir pour Noël !
L’idée lecture de Geneviève :
L’hôtel des oiseaux – Joyce Maynard (Philippe Rey/10-18)
Amelia, 27 ans, vient de vivre la deuxième tragédie de son existence. Désorientée, ses pas hasardeux la mènent dans un hôtel surprenant au cœur de la nature sauvage d’un petit pays d’Amérique latine…
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les écologistes apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l’espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s’appellera désormais Amelia.
À l’âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d’Amérique centrale, entre les murs d’un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d’un volcan. Tandis qu’Amelia s’investit dans la rénovation de l’hôtel, elle croise la route d’hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les tragédies du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman américain foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu’on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises, L’hôtel des Oiseaux explore le destin d’une femme forte et attachante, dont la soif d’aimer n’a d’égale que celle, vibrante, de survivre.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Sous les yeux, ma liste des 42 livres lus en 2024, dans laquelle je dois choisir LE livre à déposer sous le sapin. Choix difficile !
Deux livres ressortent de cette liste et sont donc en compétition, je choisirai le plus ancien, l’autre roman étant « Un éclat rouge » de Clémentine Biano et que je glisse ici, l’air de rien : Mieux vaut deux idées qu’une ! ^^
Octobre 2023, soirée « coups de cœur » à ma librairie de quartier (que j’adore), de laquelle je repars avec plusieurs livres dont « L’hôtel des oiseaux » de Joyce Maynard. J’ai sorti ce roman de ma PAL en avril dernier et vous conseille désormais de le glisser sous le sapin, je vous explique pourquoi…
Joan est devenue Amelia à la suite d’un drame survenu dans sa petite enfance. A l’âge adulte, c’est une épouse, une mère et une artiste talentueuse. Mais le sort s’acharne de nouveau sur elle pour la seconde fois. Dès lors, elle quitte San Francisco, direction l’Amérique centrale avec, comme point de chute tout à fait par hasard, La Esperenza. Elle est accueillie à l’hôtel des oiseaux par Leila, sa propriétaire. C’est ainsi que commence le séjour d’Amelia en Amérique Centrale.
Des rencontres diverses et variées, le tout dans un paysage de rêve. Des surprises et des rebondissements. C’est un roman qui nous fait voyager et qui fait du bien et dont la lecture est très agréable, tant par les chapitres courts que par l’écriture fluide. Alors fermez les yeux direction l’hôtel des oiseaux. Vous aimerez, sans nul doute, l’histoire de cette femme forte, attachante et résiliente. C’est un véritable hymne à la vie.
Alors n’hésitez pas à déposer ce roman sous le sapin. Vous ferez des heureux(ses) !
L’idée lecture d’Aurore F. :
A corps perdus – Céline de Roany (Les Presses de la Cité)
À la suite de la mort brutale d’un adolescent, Céleste Ibar, pour sa troisième enquête, doit se débattre au sein d’une toile empoisonnée par les réseaux sociaux, l’homophobie et les pressions exercées par les parents de la victime.
« L’adolescence est le temps où il faut choisir entre vivre et mourir », dit Hafid Aggoune.
Augustin Koperra a-t-il vraiment choisi ? Il avait quinze ans, une famille aimante, une petite amie, des copains et un avenir. Prodige du football nantais, on lui promettait un destin fulgurant, à la Kylian Mbappé. C’est pourtant son corps qu’on retrouve encastré dans une écluse non loin de Nantes, battu à mort et le visage lacéré.
Qui a-t-on voulu tuer ? Le jeune surdoué, dédié à sa passion, le petit amoureux ennuyeux, le cyberharceleur, le gamin gâté qui jouait à être parfait ?
Céleste Ibar, de retour à la PJ de Nantes après trois années de mise à pied pour une accusation dont elle a été blanchie, et Ithri Maksen, son bras droit, affrontent des familles déterminées à assurer le meilleur pour leurs enfants. Entre réseaux sociaux et secrets honteux, leur chemin est pavé d’un enfer juvénile dont personne ne sortira indemne.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
C’est en octobre que j’ai lu le troisième opus de Céline de Roany, qui nous entraîne dans le sillage de sa capitaine de police Céleste Ibar. Troisième roman et troisième coup de cœur.
Encore une fois, l’auteure nous embarque avec elle dans cette histoire qui cache des secrets sordides, une vérité dramatique et qui va tout emporter avec elle. L’auteure sait comment aborder, tout en finesse et retenue, des sujets sensibles et durs dans chacun de ses romans. Une prudence et un respect grâce à son personnage, Céleste. Une survivante qui sait reconnaître la souffrance et les non-dits, une policière qui connaît le poids des secrets.
Un troisième livre qui confirme, pour moi, le talent de Céline de Roany à nous proposer des histoires fortes vécues par des personnages complexes. La tension est palpable tout au long de la lecture et on frémit dans cette enquête qui n’en finit plus de nous livrer toute l’horreur dont l’humanité est capable. Bref, à Noël, n’hésitez pas à offrir (ou à vous offrir) ce livre… Et pourquoi pas les deux précédents avec !
L’idée lecture de Sarah :
Les trois épouses de Blake Nelson – Cate Quinn (Presses de la Cité/Pocket)
Blake est mort. Sa femme l’aurait tué. Mais laquelle ? Un thriller au sein de la communauté mormone dans l’ouest américain.
Elles sont trois. Trois femmes mormones à se supporter, tant bien que mal, les unes les autres. Il y a Rachel, la première épouse, sa religion chevillée au corps. Il y a Tina, l’âme perdue. Et enfin Emily, la plus jeune.
Dans ce ranch isolé, elles attendent la Fin des Temps… Celle de Blake Nelson, leur époux à toutes, les prendra de court. La police soupçonne sa femme de l’avoir assassiné. Mais laquelle ?
Alors que leur monde s’écroule, elles vont devoir surmonter leur animosité réciproque pour mettre au jour la vérité.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Parce que c’est incontestablement LE livre qui a marqué mon année de lecture. Celui que j’ai pris en main en pensant prendre un thriller tout ce qu’il y a de plus classique pour, tout au contraire, aller de surprise en étonnement au fil de ma lecture, tant sur le fond que sur la forme. L’auteure nous balade avec beaucoup d’exultation et le challenge est palpitant.
Ce livre parle du meurtre d’un homme, écrit par une femme, du point de vue de trois femmes. Et qui plus est des trois femmes, les fameuses « sœurs- épouses » du défunt. Les points de vue s’alternent, permettant aux lecteurs de découvrir les habitudes de ces unions polygames – tout autant proscrites par la loi que par la religion, donc évoluant dans un opprobre général que le scandale du meurtre vient encore renforcer – mais aussi les personnalités de chacun des protagonistes.
Un récit qui démontre encore une fois que les personnes dont nous sommes les plus proches ne sont pas forcément celles que l’on connait le mieux, et que l’être humain réserve toujours des surprises, nourrit les intentions les plus insoupçonnables. Ce roman est indiscutablement un “page turner” que vous n’oublierez pas de sitôt !
L’idée lecture d’Aurore J. :
L’heure des femmes – Adèle Bréau (JC Lattès/Livre de Poche)
Paris, 1967. Menie est recrutée par la radio RTL. Son rôle ? Faire parler les auditrices. En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à la « dame de cœur ». Bientôt, elles seront des millions à la suivre. Parmi elles, Mireille et Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin. La vie de Menie, partagée entre le tourbillon de Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, en est totalement bouleversée. Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, replonge dans ces années pas si lointaines. Avec ce roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau explore les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine en unissant les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
J’ai lu ce livre récemment et je vous invite vivement à l’offrir à Noël. Pour moi, c’est un livre nécessaire dans le contexte actuel (inscription de l’IVG dans la Constitution française alors que ce droit est (re)mis en cause dans d’autres pays, mouvement #MeToo, etc.). Il nous conte une part oubliée de la vie quotidienne des Françaises des années 1970. Or, si de grandes avancées ont permis aux femmes de choisir leur vie, encore fallait-il les vulgariser et les transmettre. N’hésitez pas à déposer ce livre qui fait réfléchir sous le sapin. Il saura trouver son lectorat, aussi bien chez ceux qui ont connu cette émission que chez les jeunes générations.
L’idée lecture de Margaux :
Les Rois Maudits – Maurice Druon (Livre de Poche)
La dynastie royale serait-elle vraiment maudite, comme l’a déclaré, selon la légende, Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre des Templiers sur le bûcher ? Au XIVe siècle, depuis le procès des Templiers et jusqu’aux débuts de la guerre de Cent Ans, se succèdent de nombreux rois aux destinées singulières à la tête du royaume. Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin, Philippe V le Long et leurs successeurs règnent sur la France, et le peuple subit leurs machinations et celles de l’entourage. Intrigues politiques et crimes sont fréquents à la cour. Entouré de conseillers et d’assassins, le roi n’est jamais assuré de rester sur son trône. Tous deviennent alors les pions d’un jeu qui les dépasse où complots, rivalités et meurtres sont les seules règles.
Entre amours, drames, guerres et trahisons, Maurice Druon brosse le portrait dense et intime de ces illustres figures, au cœur de l’une des époques les plus sombres de l’Histoire. Plébiscitée par George R. R. Martin qui s’en est inspiré pour l’écriture du Trône de fer, cette saga incontournable, adaptée à la télévision et traduite dans le monde entier, est considérée comme un des modèles contemporains du roman historique.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Pour la petite histoire, cela faisait des années que je souhaitais lire « Les Rois Maudits » mais je n’avais jamais eu le courage de commencer jusqu’à ce qu’une de mes collègues me propose une lecture commune. Je craignais de me retrouver face à un monument littéraire fort peu accessible mais force est de constater que j’avais tort. Ce cycle de sept livres est souvent présenté comme étant l’inspiration majeure de George RR Martin, l’auteur de « Games of Thrones ». J’ai ouvert le roman sans savoir vraiment à quoi m’attendre et je me suis laissée happer par cette saga qui me tient éveillée tard le soir.
« Les Rois Maudits » sont sûrement mon plus gros coup de cœur de cette année 2024. Je n’ai pas encore terminé la saga dans son entièreté mais chaque tome que je termine me donne envie de lire le suivant. Aucun tome, aucun chapitre ne souffre de longueurs. Entre complots politiques, trahisons, alliances et histoires d’amour, l’auteur a su me faire oublier que j’étais en train de lire des romans historiques, sur des évènements qui se sont réellement passés (bien que romancés). Le premier chapitre est très accrocheur et, en quelques minutes, nous voilà plongés en plein cœur de l’Histoire de France, aux côtés de grandes figures politiques. J’apprécie autant la lecture de cette saga qu’une bonne saga fantasy, on retrouve dans « Les Rois Maudits » la recette qui rend un roman inoubliable (oui, je dis un roman car j’ai en ma possession l’intégrale des sept tomes). Je vous conseille donc de le mettre sous le sapin car je pense qu’il saura toucher tout type de lecteurs. C’est un incontournable de la littérature française, qu’il faut urgemment découvrir si cela n’est pas encore fait !
L’idée lecture de Lucile :
Les Bannis et les Proscrits (Tome 1) : Le feu de la Sor’cière – James Clemens (Bragelonne)
Par une nuit fatale, dans le merveilleux pays d’Alasea, frappé par une malédiction, trois mages firent un ultime acte de résistance, sacrifiant tout dans l’espoir de préserver le bien. Cinq cents plus tard, au jour anniversaire de cette nuit sinistre, une petite fille hérite d’un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu’elle puisse comprendre son terrible don, le Seigneur Noir lance ses monstres ailés pour la capturer et lui rapporter la magie embryonnaire qu’elle détient. Fuyant les hordes des ténèbres, Elena est précipitée vers une issue terrible… et vers la compagnie d’alliés inattendus. Formant avec eux une bande de parias et de hors-la-loi, elle va tenter de combattre les forces inexorables du mal et de secourir un empire autrefois glorieux…
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Lu cette année, ce premier opus est pour moi le livre qu’il faut mettre sous le sapin, parce que James Clemens a réussi à reprendre tous les codes de l’heroic fantasy tout en nous proposant quand même un livre complétement différent et qui vous surprend. Une grande histoire épique est toujours un beau cadeau selon moi, cela permet à toute personne de s’évader de son quotidien. Et là, je peux vous assurer qu’il y a du dépaysement ! C’est aussi un récit initiatique, parfait pour les longs mois d’hivers, qu’on a envie de lire sous son plaid avec un bon thé. D’autant plus que c’est un gros livre, même s’il se dévore. Quant à l’histoire, n’hésitez pas : vous trouverez sûrement une partie dont vous tomberez carrément amoureux au vu de la complexité de l’action !
L’idée lecture de Virginie :
Le tout dernier été – Anne Bert (Fayard/Livre de poche)
« Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu’ils vont m’aider à la quitter. Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l’âme. »
Anne Bert a refusé de subir jusqu’au bout les tortures que lui infligeait la maladie de Charcot. Son ultime liberté fut de choisir sa mort. C’est ce cheminement qu’elle nous raconte ici. Celui aussi de devoir se rendre en Belgique pour être autorisée à abréger ses souffrances, car la loi française l’interdit.
Il lui faut découvrir le goût des dernières fois, du détachement et des renoncements, dire au revoir à ses proches, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Je viens de terminer ce livre qui m’a été conseillé pendant un autre Club de Lecture, et j’ai envie de le glisser sous le sapin, car c’est un témoignage poignant, écrit tout en délicatesse, qui traite de la maladie de Charcot et du choix de fin de vie mais se révèle bien davantage une ode à la vie. L’auteur aborde ce sujet avec beaucoup de délicatesse et de douceur et, en fermant ce livre, je suis restée sans voix. Aussi je voulais partager ce livre avec vous, pour rappeler à chacun à quel point il est important de savourer chaque instant de vie à sa juste valeur.
L’idée lecture de Maud :
Toxique – Jeu de drames – Thorkael Morra (Autoédition)
Après la mort de mes parents, j’ai su ce que je devais faire. J’allais désinfecter le monde en jouant avec lui.
Victoire, héritière d’une fortune colossale et d’une douleur immense, sort de l’ombre après dix ans de deuil pour orchestrer une partie de TOXIQUE, un jeu de cartes aux conséquences imprévisibles.
Julie ne la connaît que de nom, comme tous ceux qui suivent l’actualité. De son côté, elle est prête à tout pour se reconstruire et récupérer son fils.
À tout. Même à accepter l’offre d’emploi de Victoire et à sombrer dans ses convictions dangereuses…
Deux dames résolues à prendre une revanche sur la vie.
Mais entre les situations incontrôlables que déclenche le jeu, les drames et les secrets du passé, une question deviendra le centre des préoccupations…
Peut-on faire le bien en incitant au mal ?
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Comme livre à glisser sous le sapin cette année, j’ai choisi un de mes coups de cœur 2024 que je souhaite vous faire découvrir : « Toxique, jeu de drames » de Thorkael Morra. C’est le troisième roman de l’auteur que je lis, et je suis conquise par sa plume depuis son premier. Il maîtrise à merveille l’art du suspense et des retournements de situation que l’on ne voit pas venir. Il est publié en autoédition et mérite d’être lu. A savoir qu’il a remporté le Prix Psy’polar lors du Festival du même nom le 31 août dernier.
Avec cet ouvrage, Thorkael signe à nouveau un roman psychologique qui va vous retourner le cerveau. A l’instar de ses précédents titres, ce roman a le pouvoir de m’emporter dès les premières pages dans des spéculations sur le dénouement final. Il a l’art de jouer avec nous, lecteurs, pour mieux nous surprendre. Ici, c’est encore le cas : Je me suis fait avoir !
Pourquoi ce jeu ? Que cache-t-il ? Si vous êtes invités à rentrer dans le jeu, votre mission sera d’identifier votre toxique puis, en fonction de votre carte, vous aurez trois jours pour vous en défaire… Tout est permis, sauf la tricherie ! Et friande de jeux, cette histoire m’a conquise.
Derrière cette intrigue, on peut découvrir toute une réflexion sur la présence ou non de personnes toxiques dans notre entourage… Les deux héroïnes de ce roman, abîmées par la vie, sont très touchantes. Je me suis attachée à elles, ce qui a rendu cette histoire encore plus forte. Bref, c’est un livre que je vous conseille d’offrir ou de vous offrir pour Noël !
L’idée lecture d’Aurore B. :
Le Serpent et le Descendant de la Nuit – Tome 1 : Les Couronnes de Nyaxia – Carissa Broadbent (Lost Kingdom)
Vampires comme humains, notre survie dépend de ces trois règles : toujours se méfier, toujours s’accrocher, et toujours, toujours protéger son cœur.
Oraya, fille adoptive et humaine du roi vampire des Descendants de la nuit, a dû se créer une place dans un monde fait pour la détruire. Participer au Kejari, le légendaire tournoi organisé par la déesse de la Mort elle-même, représente sa seule chance de devenir autre chose qu’une proie.
Face aux plus féroces guerriers venus des trois Maisons vampiriques, la victoire est loin d’être facile. Pour survivre, Oraya va devoir s’allier à un mystérieux rival : Raihn.
Raihn est le danger incarné. En plus d’être un vampire impitoyable, un tueur hors pair et un ennemi de la Couronne, il est surtout le plus grand de ses adversaires. Mais ce qui effraie le plus Oraya, c’est peut-être l’étrange attirance qu’elle ressent pour lui.
Dans un monde où la compassion n’a pas sa place et où la guerre menace de déchirer la Maison de la nuit, Oraya va voir toutes ses certitudes voler en éclats.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Le livre à glisser sous le sapin est une lecture qui change de mes habitudes, puisqu’il s’agit de fantasy. Découvert en mars dernier, j’ai été happée dès les premiers chapitres. C’est un roman rempli d’action et d’horreur qui, une fois l’intrigue lancée, ne s’arrête jamais.
« Le Serpent et le Descendant de la Nuit » est présenté comme étant de la romantasy et donc on y trouve une romance… Qui met beaucoup de temps à arriver. Je trouve que le résumé met trop en avant cette romance slow burn alors que l’intrigue principale est plutôt le tournoi des vampires. En effet, la romance prend le temps de s’installer et est très bien écrite.
D’ailleurs, la plume de Carissa Broadbent est une belle découverte également car elle décrit parfaitement les émotions de son personnage principal, Oraya. J’ai apprécié de voir, au fil des chapitres, sa carapace se fissurer et la découvrir pleinement. J’ai hâte de découvrir le tome suivant pour connaître l’évolution des personnages, la fin du premier tome les laissant dans une situation totalement inattendue.
L’idée lecture de Jessica :
Sorginak – Ophélie Cohen (Phénix Noir)
Décembre 2004, Pays basque. Maïder est une jeune femme éprise de liberté. Sa vie à Bayonne est similaire à celle des personnes de son âge, à un détail près : elle est l’une des dernières descendantes d’une longue lignée de sorcières. Dissimulé au cœur d’une nature sauvage et luxuriante, le clan de Maïder conserve des secrets qui se transmettent de mère en fille, et se protège des préjugés d’une société qui a déjà condamné leurs ancêtres par le passé. Lorsque Maïder disparaît durant la nuit du solstice d’hiver, la famille de la jeune femme décide de mener sa propre enquête. Pourquoi s’en est-on pris à l’une d’entre elles ? Serait-ce le début d’une nouvelle chasse aux sorcières ? Avec ce thriller aux notes culturelles et historiques, Ophélie Cohen prend un virage à 180 degrés et vous propose de la suivre au pays des sorginak.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
C’est pour moi LE roman à offrir cette année. Ophélie Cohen est mon autrice chouchou numéro une. Elle a déjà publié « Héloïse » puis « Suspicion(s) », tous deux chez le même éditeur. Elle est de retour cette année en librairie avec « Sorginak » donc (ce qui veut dire « Sorcière »), toujours aux éditions Phénix Noir. Dans ce roman paru depuis peu, Ophélie a su encore prendre un virage à 180°, tout en gardant la beauté et la sensibilité de sa plume. Elle nous transporte au Pays basque, un des berceaux de la sorcellerie, et nous entraîne dans une chasse aux sorcières moderne, folle et envoûtante.
L’idée lecture de Julie :
La colère d’Izanagi – Cyril Carrère (Denoël)
Tokyo. Un incendie criminel ravage le cœur de l’un des plus grands quartiers d’affaires au monde. L’enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodige mais solitaire qui tente de se reconstruire en marge de la Crim. Il est rejoint par Noémie Legrand, Franco-Japonaise décidée à briser les chaînes d’un quotidien frustrant. Sur leur chemin, un couple d’étudiants dans le besoin, à la merci d’une communauté où solidarité rime avec danger. Et, tapi dans l’ombre, celui qui se fait appeler Izanagi, bien décidé à mettre son plan destructeur à exécution. Avec un art consommé du suspense et une construction d’orfèvre, Cyril Carrère tisse une intrigue captivante dans un Japon sombre et contemporain. Lauréat du prix Noir sur Ormesson 2024 Lauréat du prix Coup de coeur du jury du Flip 2024.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Si on n’a pas la chance de pouvoir sillonner la France comme notre Rédac’Chef préférée, on peut suivre ses sorties et noter ses coups de cœur au fil de l’année, et c’est ce que j’ai fait. Je n’avais encore jamais lu cet auteur mais Aurélie a eu un coup de cœur tel que je me suis dit… Allez ! Je me suis laissé tenter, même si je préfère habituellement les formats poches, plus pratiques et plus économiques. Et j’ai compris pourquoi Aurélie avait tant aimé puisque j’ai, moi aussi, eu un gros coup de cœur pour ce livre. Ce n’est pas une simple invitation au voyage, c’est une immersion parfaite au cœur du Japon, le vrai, l’actuel, l’authentique. C’est un thriller prenant, haletant, une enquête machiavélique, un twist… Tellement WTF ! J’en suis encore tourneboulée alors que je l’ai lu cet été. Je me suis bien fait avoir et vous vous ferez avoir tout autant. N’hésitez pas à (vous) offrir cet excellent polar : Non seulement vous allez vous régaler mais en plus vous ferez la connaissance de personnages fort attachants que j’espère retrouver… Bientôt !
L’idée lecture de Jonathan :
Instinct – Inoxtag, Charles Compain et Basile Monnot (Michel Lafon)
Le premier manga écrit par Inoxtag.
Haki, 19 ans, a le don de voir les intentions d’autrui. Il perçoit l’aura de ceux qui l’entourent et doit constamment supporter la nature humaine.
Au moment où Haki apprend qu’il est atteint par un virus incurable et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre, il rencontre Luna, une jeune fille intrigante qui lui laisse entrevoir un monde meilleur.
Mais quel sera le prix à payer ?
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Je ne suis pas un grand lecteur, moi je préfère les mangas… Celui-là vient de paraître, c’est un beau cadeau à petit prix qui vous offrira une grande distraction. L’histoire est prenante, les dessins sont stylés, les dialogues accrocheurs, le dénouement intrigant… Un regret, c’est de ne pas encore avoir la suite à portée de main, mais au moins vous commencez l’aventure sans avoir 120 tomes à rattraper : C’est le cadeau parfait pour Noël, y compris pour un Secret Santa !
L’idée lecture de Nelly :
Les Enquêtes de Milady – Tome 1 : Le Baiser de la tulipe noire – Maxime Fontaine & Bertrand Puard (Fleuve Noir)
Un cosy crime dans l’univers des Trois Mousquetaires !
Paris 1624. La jeune Aude de Mantégnac a rendez-vous avec la propriétaire d’un magasin d’un genre nouveau : une boutique de thés. Mais derrière les feuilles et les odeurs enivrantes de cette plante qui vient d’arriver en France, se cache une femme intrigante, capable de résoudre les mystères les plus épineux, et qui utilise le pseudonyme de Milady. C’est cette femme que Aude vient rencontrer afin de lever le voile sur des apparitions étranges qui troublent la quiétude du château familial.
Bien consciente de l’opportunité de nouer une relation étroite avec une famille ayant ses entrées à la Cour, Milady accepte la mission qui, bientôt, va prendre une tout autre dimension, quand le corps d’un parent proche de Aude est retrouvé sans vie, les lèvres noires et entouré de tulipes tout aussi sombres.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Voici LE cosy mystery à glisser sous le sapin ! Pourquoi ? Avec un cosy mystery, on offre un livre d’enquête et de suspense, tout en étant certaine de ne pas choquer le lecteur par le niveau de violence.
De plus, le roman reprend les personnages des « Trois Mousquetaires » d’Alexandre Dumas, un auteur que les lecteurs ont envie de (re)découvrir grâce au succès du film sorti en salles cette année.
Le roman est un des meilleurs cosy mystery que j’ai lu : l’intrigue est travaillée, le suspense bien dosé, le rythme est soutenu avec des passages d’action et d’infiltration fort agréables. Les personnages sont charismatiques, avec une belle Milady de Winter, forte, débrouillarde et affirmée. La plume des deux auteurs est attrayante et la couverture est magnifique.
L’idée lecture d’Alice :
Le Secret des Bonbons Pamplemousse – Camille Monceaux (Auteur) et Virginie Blancher (Illustrations) (Robert Laffont)
Dans un Japon rural et contemporain, une chronique familiale subtile, poétique et engagée, où les femmes qui la composent tentent de guérir de leurs blessures, du poids de la société, et des non-dits.
Un petit village de bord de mer, quelque part entre Tokyo et Atami. Alors que l’été approche, les habitants de la confiserie Itô Konpeitô, où l’on fabrique ces petits bonbons japonais à base de sucre parfumé, voient revenir Mayumi pour la première fois depuis un an. Personne ne connaît les raisons de sa longue absence à l’exception de Shiro, le chat. À mesure que les journées s’égrènent au rythme des saisons et des rituels, les secrets des unes et des autres se dévoilent.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Dans cette bande dessinée, nous suivons la vie d’une famille traditionnelle japonaise, responsable d’une confiserie dont la recette de ses doux bonbons sucrés et réconfortants est un secret bien gardé de générations en générations.
Le retour de Mayumi, partie depuis de longues années sans que personne ne sache pour quelle raison, va venir bouleverser ce quotidien si paisible que l’on ressent au fil des pages. Les secrets de cette famille, et pas seulement de Mayumi, vont peu à peu se dévoiler et amener à s’interroger sur les valeurs que la société peut faire porter aux femmes dans un Japon resté très traditionaliste malgré son époque.
C’est tout d’abord une lecture « doudou » qui, peu à peu, se transforme en véritable questionnement sur notre société actuelle et la place des femmes dans cette société. Beaucoup de chemin a été parcouru mais beaucoup reste encore à faire.
C’est ce mélange qui m’a vraiment beaucoup plu, et je l’offrirai sans hésiter pour cette raison. Il permet d’aborder des sujets pas si simples au travers d’une « simple » chronique familiale qui peut paraître si douce : je ne pensais pas trouver de tels questionnements dans cette bande dessinée qui, au premier abord, me paraissait être une histoire toute douce…
L’idée lecture de Hamida :
A l’ombre de Winnicott – Ludovic Manchette & Christian Niemiec (Le Cherche Midi)
« Il y a beaucoup de monde ! » remarqua la visiteuse à peine entrée.
Lucille compta.
« Nous sommes huit. Neuf avec vous.
– Je ne parlais pas des vivants. »
Sussex, Angleterre, 1934. Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l’attitude et au franc-parler peu ordinaires, l’éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l’enfant apprennent à s’apprivoiser, un doute s’instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille bâtisse ?
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Sachant que ces deux-là publiaient un nouveau bouquin cette année, il y avait fort à parier que je le choisisse pour un Club de Lecture de ce type. Parce que ces deux auteurs sont formidables, ils savent se renouveler en profondeur d’un bouquin à un autre. On avait eu droit à un polar avec « Alabama 1963 », on s’est fait un road trip avec « America[s] », on s’offre une incursion dans le roman gothique dans « A l’ombre de Winnicott ». Et c’est fabuleusement réussi ! J’ai tout adoré de ce livre : L’ambiance, les décors, ce château, ses occupants avec une mention spéciale le jeune George et sa préceptrice Viviane qui me hantent encore, la structure narrative, l’évolution de l’intrigue, le dénouement si touchant. C’est sombre et pourtant si lumineux. A découvrir sans hésiter ! Et si vous avez un petit budget, vous ferez des heureux aussi avec les deux premiers titres (Comment ça, je triche ? ^^)
L’idée lecture d’Aurélie :
Les Guerriers de l’Hiver – Olivier Norek (Michel Lafon)
« Je suis certain que nous avons réveillé leur satané Sisu.
– Je ne parle pas leur langue, camarade.
– Et je ne pourrais te traduire ce mot, car il n’a d’équivalent nulle part ailleurs. Le Sisu est l’âme de la Finlande. Il dit le courage, la force intérieure, la ténacité, la résistance, la détermination… Une vie austère, dans un environnement hostile, a forgé leur mental d’un acier qui nous résiste aujourd’hui. »
Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent.
Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l’ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche.
Pourquoi est-ce LE livre à glisser au pied du sapin ?
Parce qu’il faut un roman pour y croire vraiment. Parce qu’on l’a attendu pendant deux ans, ce roman. Parce que j’ai moi-même dû patienter pendant presque un an après l’avoir lu pour vous en parler. Parce qu’il fallait un écrivain pour nous conter une histoire que l’Histoire a oubliée. Et Olivier Norek l’a fait. En nous ramenant… Non : En nous immergeant au cœur même de la Guerre d’Hiver qu’il nous fait vivre – vivre et non pas lire – tant sa plume se fait captivante et immersive en plus d’être bouleversante. Parce qu’il fait rejaillir l’humanité malgré l’inhumanité au gré des émotions qui se dégagent de chaque page, en compagnie de protagonistes vibrant d’humanité. Parce qu’il n’y a pas que moi qui le dis, puisqu’il est lauréat des prestigieux Prix Saint Exupéry, Jean Giono et Renaudot des Lycéens. Parce que c’est le cadeau parfait pour Noël et en toutes circonstances, tout simplement !
Et c’est sur ce merveilleux bilan que l’année 2024 s’achève… Quoi de mieux désormais qu’un peu de lecture pour aborder 2025 sous les meilleurs auspices ? Avec un thème de circonstance, s’il vous plaît, que je vous dévoile sans plus tarder :
Pour 2025, glissez vos vœux dans votre lecture !
On reprend les bonnes habitudes en suivant les quelques modalités de participation suivantes :
– On s’inscrit par mail à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
* Pourquoi avoir choisi ce livre ?
* Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes, transmises par mail à la même adresse au plus tard le 24 janvier 2025 !
Ne me reste plus qu’à vous souhaiter de très belles lectures et de joyeuses fêtes de fin d’année, en espérant que vous glisserez l’un de ces bouquins au pied du sapin pour faire un heureux… Vous nous raconterez, et en attendant je vous donne rendez-vous pour un prochain bilan, le premier de l’année 2025, dès le 31 janvier dans la Gazette du Lecteur et directement ici dans les jours qui suivent !