La vérité sur l’affaire Maria Dolores Pinta de las Aguas Dulces : “Il était une femme étrange” de David Lelait-Helo, paru ce 09 janvier 2025 aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Le pitch : À la nuit tombée, sous le grand arbre d’Amapolas, Eusebio, le vieux conteur, promet un voyage étourdissant : la fabuleuse histoire de María Dolores Pinta de las Aguas Dulces, le seul être au monde qui eut trois vies et deux sexes ! Mais il ne dira pas comment cette femme le hante depuis que, dans sa jeunesse, il a admiré son corps inerte. Une beauté majuscule et théâtrale, une énigme inouïe à laquelle il a voué son existence. David Lelait-Helo évoque avec éclat la puissance de l’amour maternel et ses possibles ravages. Comment se construire quand vos sourires d’enfant ont été accueillis par des regards de glace ?
Incandescent et fiévreux, Il était une femme étrange puise dans la folie d’Almodóvar et l’imaginaire foisonnant du réalisme magique.
David Lelait-Helo est décidément un auteur qui surprend. Par la richesse de sa plume, par la variété de ses explorations littéraires. Mais peu importe le genre dans lequel il verse, peu importe les sujets qu’il explore, il se reconnaît. Pour sa densité, sa sincérité, son authenticité. Pour la puissance de ses écrits. C’était le cas avec “Je suis la maman du bourreau” qui a connu le succès (très mérité) qu’on lui connaît, c’est encore le cas avec “Il était une femme étrange“, un roman très différent donc, mais auquel je souhaite la même réussite.
De l’histoire elle-même, je ne vous dirai rien. Déjà parce que le résumé vous en dit bien assez (pour ne pas dire trop, ceci étant mon avis personnel), mais également parce qu’elle se doit d’être contée. Et je ne sais finalement pas qui de David ou d’Eusebio se révèle le meilleur à cet exercice-là.
En effet ce roman a quelque chose de gothique, de romantique, de magique. Tout en abordant différents thèmes – tels que la maternité, ses affres et ses dégâts, mais également l’identité, sa construction et la quête de soi – de façon unique et inédite, l’auteur nous envoûte dès les premières lignes jusqu’à la dernière page tournée, à travers les yeux, le cœur et l’esprit d’Eusebio… Mais pas seulement. Et c’est ainsi qu’on rejoint ces terres du bout du monde pour découvrir la vie de Maria Dolores Pinta de las Aguas Dulces… Et quelles vies, mes amis, quelles vies !
Non, je n’ai pas fait d’erreur en l’écrivant ainsi, mais c’est à vous de le comprendre en vous laissant porter et emporter par cette ambiance moins sombre que fantastique, en vous laissant happer par cette héroïne et son histoire absolument fascinantes au cœur de contrées latines qui le sont tout autant, en vous laissant bercer par la plume de l’auteur, tout à la fois audacieuse et poétique, et son style envoûtant plein de lyrisme… En laissant votre cœur chavirer pour ce roman dont chaque élément captive.
En bref, il était un auteur fabuleux, et c’est David Lelait-Helo, qui nous offre encore une belle leçon de littérature avec ce roman subjuguant d’une remarquable intensité.