Chroniques 2025 \ La résurrection du pire d’Angélina Delcroix

Une autrice au meilleur de son art : “La résurrection du pire” d’Angélina Delcroix, paru le 02 avril 2025 aux éditions Impact (Hugo Thriller).

Le pitch : Le projet expérimental consistant à exiler certains détenus dangereux sur une île sans loi ni surveillance est toujours en place. En contrepartie de cette fausse liberté, l’identité des criminels qui ont accepté cette relégation est définitivement supprimée. Ils n’ont plus d’existence, plus de passé. Rayés de la mémoire collective sans retour en arrière possible.
Et sans doute parce que ce qui se passe sur l’île reste sur l’île, personne ne veut prendre en compte les rapports accablants de la psychocriminologue Chloé Mesnil et de l’adjudante Joy Morel qui se sont pourtant rendues sur place.
Alors quand quatre des pires criminels de ce cercle de l’enfer parviennent à s’échapper et regagnent le continent pour se venger, Joy et Chloé n’ont d’autre choix que de se replonger dans l’horreur. Pour peut-être parvenir à éviter la résurrection du pire.

Chaque roman d’Angélina Delcroix constitue une véritable expérience littéraire. Brute et brutale. Authentique et violente. Sidérante et marquante. Aussi m’étais-je préparée à l’assaut de cette prochaine lecture… Mais une fois encore, cette adorable autrice a su me prendre au dépourvu avec ce nouvel opus qu’elle m’a très gentiment offert avant sa sortie. Si mes soucis de santé ne me permettent actuellement pas de lire et chroniquer aussi rapidement que je ne le souhaiterais, mieux vaut tard que jamais, et j’en profite d’ailleurs pour remercier Angélina Delcroix pour cette aventure d’une noirceur sans nom, dont il est impossible de sortir indemne et qui nous hante longtemps, bien longtemps après la dernière page tournée…

Précisons d’emblée que “La résurrection du pire” s’inscrit dans la droite lignée de “L’île des damnés“, véritable enfer sur Terre duquel la psychocriminologue Chloé Mesnil et l’adjudante Joy Morel n’ont réchappé qu’en y sacrifiant un bout d’elles-mêmes. Aussi je vous conseillerai… Non, je vous ordonnerai de lire ces deux titres dans l’ordre, déjà parce que je ne comprends absolument pas comment vous avez pu passer à côté du premier, mais aussi pour vous assurer une pleine et parfaite compréhension du second.
Fidèle à sa nature comme à son ADN livresque, Angélina Delcroix n’épargne rien ni personne et nous offre une intrigue aussi prenante qu’éprouvante, à la structure narrative immersive et subtilement pensée, qui sait nous prendre au cœur et aux tripes sans jamais nous accorder le moindre répit.
Parce que l’arme secrète d’Angélina Delcroix, c’est la psychologie. Celle de ses personnages n’est pas simplement étoffée, elle est minutieusement travaillée, ciselée, approfondie pour être vivante, vibrante, nous y rendre perméable et nous submerger d’émotions en conséquence. 
C’est à travers nos protagonistes qu’on ressent chaque page, chaque instant, chaque épreuve, chaque évènement, chaque révélation, chaque rebondissement. Très vite l’atmosphère se fait pesante et malaisante, l’environnement se fait hostile et menaçant, la peur et le doute nous assaillent, la tension nous gagne et l’envie de savoir devient insupportable.
Impossible de vous parler clairement du fond au risque de divulgâcher, toujours est-il qu’on est ravi de retrouver certains personnages, angoissé d’en croiser d’autres, mais jamais indifférent à la moindre ligne que l’autrice soigne de sa plume sensible et soignée, grisante et hypnotisante, de son style vif et percutant… Chacun de ses mots nous entraîne toujours plus loin dans les bas fonds de l’âme humaine, c’est dur, très dur, on endure… Et on en redemande, à coup sûr !

En bref et je le redis, chaque roman d’Angélina Delcroix constitue une véritable expérience littéraire. Brute et brutale. Authentique et violente. Sidérante et marquante. “La résurrection du pire” ne fera pas exception, ce qui fait d’elle une redoutable reine du thriller psychologique !

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