Club de lecture – Juin 2025 \ Une dernière histoire avant de nous dire au revoir…

Mes petits Bookinautes adorés… C’est une nouvelle page qui se tourne sur mon petit blog de lectrice passionnée. Bien que toujours ravie de papoter lecture avec le plus grand nombre, je me vois contrainte de fermer les portes de mon Club de Lecture virtuel, auquel nombre d’entre vous ont participé avec une redoutable régularité, ceci même en dépit de thèmes parfois alambiqués… J’en profite d’ailleurs pour vous remercier très chaleureusement, pour votre enthousiasme et vos excellentes idées ! La santé doit demeurer une priorité, mais sachez que la lecture reste à jamais mon meilleur remède, je peux vous l’assurer !
Pour nos ultimes retrouvailles, le thème était le suivant :

Une dernière histoire avant de nous dire au revoir…

Un bilan qui réunit 13 aventuriers avant de baisser le rideau de ce Club de Lecture que j’ai tant aimé… Et que je vous laisse à présent découvrir : Belle exploration et bonne lecture !

L’idée lecture d’Ingrid : Une putain d’histoireBernard Minier (XO / Pocket)
“Autant vous le dire tout de suite : ce que je vais vous raconter va vous paraître incroyable. Ce n’est pas une histoire banale, je lui dis. Ça non. C’est une putain d’histoire. Ouais, une putain ‘histoire…”
“Au commencement était la peur…”
Hors des flots déchaînés, une main tendue vers le ciel. Un pont de bateau qui tangue, la pluie qui s’abat, et la nuit… Le début d’une “putain d’histoire”.
Une histoire d’amour et de peur, de bruit et de fureur. L’histoire de Henry, 17 ans, que le meurtre de sa petite amie plonge dans l’enfer du soupçon. Sur son île, Glass Island, battue par les vents, cernée par la brume 360 jours par an et uniquement accessible par ferry, tout le monde connaît tout le monde, jusqu’au plus noir de ses secrets. Ou du moins le croit-on.
Quand la peur gagne, la vérité s’y perd…

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Une dernière histoire pour se dire au revoir : j’ai tout de suite pensé à ce livre, que j’avais lu à sa sortie et que j’ai relu avec grand plaisir.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Henry, 17 ans, vit sur une île avec ses deux mamans au large de Seattle. Naomi, sa petite amie, meurt et il devient le premier suspect. Mafia locale, secrets de famille et jalousie sont les maîtres mots de ce thriller jusqu’au dénouement final. Je ne peux vous en dévoiler plus, car je veux vous laisser la surprise.
Ce huis clos vous tiendra en haleine jusqu’au bout, malgré ses 520 pages et, effectivement, c’est bien “Une putain d’histoire” !

L’idée lecture de Sarah : Légendes et LattesTravis Baldree (Ynnis / J’ai lu)
Une tasse de fantasy, des tranches de vie savoureuses et un zeste de romance !
Viv, une orc mercenaire au passé sanglant, décide de changer de vie. À l’aide d’une légendaire pierre censée lui apporter la bonne fortune, elle se lance dans une entreprise audacieuse : la création d’un café. Un pari risqué, car dans la ville de Tuine, les elfes, lutins et autres ratelins ignorent tout de ce breuvage peu ragoûtant. Et lorsque les hommes de main du Madrigal, la mafia locale, viennent s’en mêler, et que l’un de ses anciens compagnons d’armes rôde alentour, Viv sait d’expérience que son aventure ne se déroulera pas sans embûches…
Aux côtés d’une succube très perspicace, d’un hobgobelin mutique et de divers alliés improbables, Viv devra réussir à se tailler une place dans un monde qui lui est inconnu, tout en protégeant coûte que coûte ce qui compte le plus pour elle.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Se dire au revoir, c’est un peu triste, et j’avais envie de réconfort. Je voulais aussi marquer le coup en présentant un genre que j’ai peu exploité dans ce Club, alors même que c’est l’un de mes favoris, et que ce roman de cosy fantasy remplissait parfaitement le rôle pour l’occasion.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Ce livre est l’équivalent d’un grand chocolat chaud sous un plaid un jour de pluie. C’est réconfortant et savoureux… Et surtout, on n’a pas envie de passer à autre chose. Alors, clairement, on n’est pas dans la grande aventure et l’action tout azimut, c’est plutôt une progression qui se construit petit à petit. Ce livre n’a aucune prétention philosophique et, pourtant, il fait du bien par son positivisme sans gnangnan, des personnages attachants, un lieu de rencontre qui devient un foyer, des problèmes qui trouvent des solutions sensées tout en rajoutant une bonne dose de fantasy qui colore le récit : de la magie, quelques bagarres, des créatures avec des cornes, des queues et des carnations improbables. C’est une lecture bonbon, douce et sucrée, qui ne risque pas de vous donner des carries… En revanche, la lecture de ce roman peut vous donner des envies incontrôlables de cafés et de viennoiseries, mais… Après tout, qui s’en plaindrait ?

L’idée lecture de Camille : Le cercle des derniers librairesSylvie Baron (De Borée / J’ai lu)
À Saint-Flour, Emma est une jeune libraire dynamique, créatrice d’une association de défense de la librairie indépendante, le Cercle des derniers libraires. Victime d’un accident de vélo, Adrien Darcy n’est pas près de se remettre en selle. Mais quand le rédacteur en chef de La Montagne lui propose de mener l’enquête sur de mystérieux meurtres commis sur des libraires, le jeune homme, d’abord réticent, accepte de relever le défi. Premier indice : les trois victimes appartenaient au Cercle des derniers libraires. Qui se cache derrière cette association ? Qui lui en veut au point d’en supprimer ses membres ? C’est ce que Darcy compte bien découvrir !Une déclaration d’amour aux livres et à ceux qui les font vivre : les libraires.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Le thème de ce mois-ci est de se dire au revoir, thème qui me parle assez au demeurant en ce moment. Honnêtement, je me suis fiée au titre du livre qui me paraissait adapté. En effet, s’il s’agit des derniers libraires, pour nous, il s’agit du dernier Club…

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? C’est un roman qui est fluide, qui se lit bien et qui parlera aux vrais amoureux des livres et de la lecture. En effet, l’auteure prend le parti de défendre les libraires et “petits” auteurs contre les géants de l’édition et de la distribution. Sans toutefois leur accorder ce qui pourrait les mettre en valeur. Et ce trait marque un peu le livre en lui-même : les personnages sont caricaturés. Tout est, soit tout noir, soit tout blanc, pas de demi-mesure. Tout comme la résolution de l’affaire qui occupe notre sportif en repentir : cela arrive comme ça, sans crier gare, et c’est un peu dommage. Une construction plus affirmée et des personnages plus nuancés auraient rendu cette lecture plus agréable.

L’idée lecture d’Aurélie : In ExtremisAnouk Shutterberg (Récamier Noir)
Seules les femmes d’exception m’intéressent. Les autres m’indiffèrent. J’aime la chasse et les défis.
Dans le torrent de la Leysse, à Chambéry, sont retrouvées des
têtes de femmes coupées, maquillées et coiffées d’une couronne
d’edelweiss.
Axelle, journaliste aux faits divers, décide de mener l’enquête. Tout converge vers Valfréjus, station réputée pour les sports extrêmes.
Derrière l’ambiance festive qui règne en altitude, au milieu des
amateurs de sensations fortes, un tueur se dissimule.
Un thriller machiavélique sous haute tension.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Parce qu’il s’agit de mon dernier Club de Lecture… Une décision que j’ai prise avec regret… Mais avec raison : Ma santé et mon bien être doivent demeurer la priorité. Aussi je trouvais que le titre du dernier roman d’Anouk Shutterberg s’accordait plutôt bien à cet état d’esprit comme à la situation…

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Changement de registre, de décor et de protagonistes… Mais pas de noirceur pour cette Louve du Polar qui aime explorer les bas instincts de l’être humain, et annonce la couleur dès les premières pages avec un prologue qui marque durablement l’esprit, je vous le dis !
L’autrice nous entraîne en Savoie, entre Chambéry et Valfréjus, à la découverte des sports extrêmes… Et dans la tête d’une tueur faussement romantique mais véritablement terrifiant. En dépit de quelques incohérences et inexactitudes (Madame le Greffier, sortez de ma chronique !), l’intrigue se révèle particulièrement audacieuse, immersive, redoutablement bien construite et bigrement machiavélique, nous conduisant à enchaîner les pages comme on dévale une piste noire (ma seule expérience de sport extrême avec la chute libre indoor ! ^^)
Car c’est incontestablement la structure narrative qui nous sidère et nous captive d’un bout à l’autre du bouquin. Alternant entre le récit lui-même et les confidences du tueur, on est saisi d’effroi à chaque révélation comme à chaque rebondissement. On se pose mille questions, on soupçonne tout le monde, on suit toutes les pistes qui ne sont pas les bonnes… Et on tombe de haut lorsqu’on finit par comprendre, véritable coup de théâtre que ce dénouement !
Le malaise et la peur nous gagnent au contact du Monstre dont on pénètre la psyché, l’empathie et l’attachement nous submergent en compagnie d’Axelle, journaliste avec laquelle nous menons cette éprouvante enquête… Tous les personnages sont remarquablement croqués pour une lecture pleine de suspense, au cours de laquelle la tension de cesse de grimper.
L’histoire est d’autant plus prenante et haletante qu’elle est servie par une plume fluide, nerveuse et percutante, un style visuel, efficace et dynamique… Au cours de cette lecture, on s’aperçoit bien vite que la nature est hostile… Mais elle n’est pas la seule !

L’idée lecture de Geneviève : L’île des souvenirsChrystel Duchamp (L’Archipel / Points)
Une femme enchaînée. Une amie impuissante. Un tueur sans visage.
Delphine, 22 ans, est étudiante à Lyon. Issue d’une famille stricte, elle tente de s’émanciper en écumant bars et boîtes de nuit. Un soir, elle suit une ombre mystérieuse jusqu’à sa voiture et se réveille dans une maison abandonnée, menottée à un radiateur. Très vite, elle est rejointe par une autre prisonnière… qu’elle connaît. L’une des deux ne survivra pas.
L’enquête confiée à la Crim’ piétine aux yeux de l’opinion. Et pour cause : la mémoire de la rescapée est un champ de ruines. Sous pression, le capitaine Romain Mandier accepte l’aide d’un profiler et d’une psychotraumatologue. Pourront-ils exhumer parmi ces souvenirs parcellaires des fragments qui mèneront au coupable ?
Dans ce thriller psychologique glaçant de Chrystel Duchamp, les souvenirs deviennent des armes, et la vérité n’est qu’une illusion.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Le Club de lecture tire sa révérence ce mois-ci… Club de lecture auquel j’ai participé durant une année, relevant chaque mois le défi avec le thème concocté par Aurélie.
J’ai choisi ce livre pour le mot “souvenirs”, puisque ma participation à ce Club de lecture, sous la houlette d’Aurélie, restera un très agréable souvenir gravé dans ma mémoire.
Après “Le sang des Belasko”, “L’île des souvenirs” est le deuxième livre de Chrystel Duchamp que je lis.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? L’intrigue se déroule à Lyon où deux jeunes femmes sont enlevées et retenues prisonnières. L’une d’elles va perdre la vie.
C’est au travers de cinq tableaux, et par le récit de chacun des protagonistes (Delphine, Maelys, Romain, Erwann et Jessica), que l’on suit l’enquête.
Au fil des pages, l’autrice nous tisse sa toile, telle une araignée, et nous entraîne dans un thriller diabolique et machiavélique aux chapitres courts. Elle pratique avec brio l’art de la manipulation jusqu’à la fin….
C’est une lecture fluide et addictive qui m’a fait passer un excellent moment. Si vous aimez vous creuser les méninges, alors foncez lire ce roman !

L’idée lecture d’Elodie : AdieuJacques Expert (Sonatine / Livre de poche)
2001, Châtenay-Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi victime ou bien coupable ? Les recherches s’organisent, sous la direction du commissaire Langelier. Un mois plus tard jour pour jour, c’est au tour d’une seconde famille, tout aussi ordinaire, d’être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père est introuvable. Presse, politiques, police, les avis sont unanimes, un tueur en série est à l’œuvre. Seul Langelier s’entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu’il soupçonne d’être à l’origine des massacres. Devant son obstination et son manque de résultats, son supérieur, le commissaire Ferracci, est obligé de lui retirer l’affaire. Commence alors entre les deux hommes une guerre froide, chacun s’efforçant de démontrer sa propre vérité, qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation d’une incroyable réalité.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Il fallait une dernière histoire avant de se dire au revoir, alors j’ai trouvé le titre de ce roman assez approprié à notre thème du mois, même si je n’aime pas du tout les adieux ! J’ai dévoré ce livre en version audio : autant rentabiliser les longs trajets en voiture.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, qui nous plonge dans une affaire particulièrement sanglante et qui finira par se transformer en obsession pour l’un des enquêteurs, le Commissaire Langelier, qui n’a jamais réussi à passer à autre chose.
Dix ans d’enquête en solo, envers et contre tous, quitte à perdre sa famille et une carrière prometteuse pour prouver qu’il est un bon flic et qu’il avait raison.
Un joli coup de cœur pour ce livre qui m’a embarqué au cœur d’une obsession destructrice, et avec un final très surprenant.

L’idée lecture de Nathalie : Celui dont le nom n’est plusRené Manzor (Kero / Pocket)
Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L’assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l’homme qu’elle a élevé comme un fils ?
Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l’aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime :
Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le Nom n’est plus…
Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles : ceux de McKenna, vétéran de Scotland Yard, de Dahlia Rhymes, criminologue américaine et de Nils Blake, l’avocat de ces coupables qui ressemblent tant à des victimes.
Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? “Une dernière histoire avant de nous dire au revoir…”, c’est le signe qu’une belle aventure s’arrête, aussi “Celui dont le nom n’est plus”, titre qui sonne comme une oraison, me semblait convenir. Le BookClub ne sera bientôt plus… Il deviendra souvenir, empreinte, chapitre refermé. Il fallait une dernière lecture à la hauteur de cette mélancolie qui nous gagne, mais surtout un titre qui célèbre “Celui dont le nom n’est plus”, et c’est ce que je voulais pour toi, Aurélie ! Rendre un dernier hommage à tout ce travail que tu abats, cet investissement sans faille, ta dévotion qui, parfois, te fait t’oublier un peu… Trop ?

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Un thriller au parfum de tragédie, où les crimes interrogent l’amour, la mémoire et la part d’ombre en chacun de nous. Si l’intrigue m’a parfois laissée avec trop de questions et pas assez de rythme, les émotions, elles, étaient bien là, dans un mélange inédit de brutalité et de tendresse. Une lecture qui dérange autant qu’elle touche, et qui, malgré ses imperfections, laisse une trace. Un peu comme ce Club qu’on s’apprête à quitter…

L’idée lecture de Margaux : MartyrsTome 1Olivier Péru (J’ai Lu)
Frères assassins issus d’un peuple guerrier aujourd’hui disparu, Irmine et Helbrand vivent dans les ombres de la plus grande cité des royaumes de Palerkan. Alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir leur camp. Leur martyre ne fait que commencer…

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Pour “une dernière histoire avant de nous dire au revoir”, j’ai décidé de parler de mon coup de cœur fantasy de l’année, à savoir la saga “Martyrs” d’Olivier Péru, et plus particulièrement de son premier tome. Il me fallait impérativement faire découvrir cette trilogie pépite pour marquer le dernier Bookclub. Dans le premier tome de “Martyrs”, nous suivons deux frères assassins (mais non dénués de certaines valeurs), issus d’une caste, les “Aserkers”, ayant subi un génocide un siècle avant, et qui se cachent pour survivre. Leur particularité ? Un don naturel pour le combat, des yeux d’or et, surtout, des pouvoirs ancestraux hérités de leur noble lignée. Mais “Martyrs”, c’est aussi l’histoire d’une princesse cloîtrée dans un château qui se révèlera être tout sauf une jeune fille à sauver, et d’un roi égocentrique prêt à tout pour étendre sa domination.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Comme je viens de le préciser, “Martyrs” a été un véritable coup de cœur. Là où certains romans de l’imaginaire, et particulièrement en fantasy, se perdent dans des descriptions alambiquées, quitte à perdre son lecteur, le rythme de “Martyrs” ne faillit jamais. On est directement immergé dans cet univers, et les péripéties s’enchaînent sans jamais survoler les nombreux axes et sujets abordés par le roman. L’intrigue est parfaitement tissée, et l’auteur oscille entre de belles scènes d’action et des chapitres de développement des personnages bien huilés. “Martyrs” ne se situe pas dans l’épic fantasy mais s’inscrit plutôt dans la fantasy politique, où les intrigues de cour, les complots et les trahisons sont choses courantes. J’ai d’abord crains que les personnages féminins ne soient qu’un faire valoir, mais Olivier Péru m’a prouvé le contraire à la fin du premier tome (qui se termine sur un magnifique cliffhanger !), et plus encore avec les deux tomes suivants. Un immense coup de cœur pour moi donc, accessible pour les amateurs du genre mais aussi pour les néophytes !

L’idée lecture de Callie : L’alchimie des fantômesEstelle Castadère (Rageot)
Frères assassins issus d’un peuple guerrier aujourd’hui disparu, Irmine et Helbrand vivent dans les ombres de la plus grande cité des royaumes de Palerkan. Alors qu’ils se croient à l’abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d’un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d’embraser le monde, que les puissants tissent de noires alliances, ils vont devoir choisir leur camp. Leur martyre ne fait que commencer…

Pourquoi avoir choisi ce titre ? “Une dernière histoire pour nous dire au revoir” : Quoi de mieux qu’un peu de frissons pour l’été, avec un roman sur les fantômes, des revenants invoqués par une médium au caractère bien trempé ?

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? J’ai été agréablement surprise par “L’alchimie des fantômes” d’Estelle Castadère.
Amaryllis, dite Lillys, cache un don incroyable. Elle gère avec son beau-père un studio photo très particulier. Dans une ambiance mystérieuse, ce récit d’une fluidité enivrante nous emporte dans un univers surnaturel, dans lequel les rebondissements emmèneront la protagoniste au delà de ses espoirs. Assassinat, ésotérisme, secret de famille, enquête : tout est réuni pour passer un excellent moment aux côtés de Lillys, de ses secrets et de sa quête de vérité.
Merci à Aurélie, pour toute cette organisation chaque mois, ses idées qui nous mènent à chercher THE livre à partager. Merci à toutes les participantes qui, chaque mois, nous font découvrir de belles trouvailles. A bientôt, ici et là ! Bon été livresque !

L’idée lecture de Béatrice : Avant les années terriblesVictor del Arbol (Actes Noirs/Babel Noir)
Arrivé à Barcelone encore adolescent, Isaïe a lutté d’arrache-pied pour gagner son droit au bonheur. Il s’apprête à connaître les joies de la paternité et pense avoir tourné le dos pour toujours à une Afrique féroce qui met les enfants à la guerre. Mais quand il reconnaît, dans l’embrasure de la porte de son atelier, un ancien frère d’armes, il perçoit d’instinct que sa paisible existence vient de voler en éclats. L’émissaire exerce désormais des fonctions officielles, et Isaïe se laisse convaincre de retourner en Ouganda afin de participer à une conférence sur la réconciliation nationale.
Mais à peine ont-ils atterri à Kampala que sa femme est enlevée. Et pour la retrouver, Isaïe devra à nouveau tromper, tuer et trahir. Chargé de faire sortir du bois les anciens leaders de l’Armée de résistance du Seigneur qui fomentent un coup d’État depuis le Congo voisin, il n’aura d’autre choix que le mal ou le pire.
Il lui faudra alors plonger au cœur des ténèbres, au risque comme Kurtz de s’y perdre. Mais aussi comprendre qu’on peut être victime sans être innocent et, enfin peut-être, pardonner à l’enfant d’hier, celui des années terribles.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Pour ne pas clôturer complètement ce Club de lecture auquel j’ai adoré participé, j’ai choisi de présenter un livre en cours de lecture. Et parce qu’il y est question d’histoire.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? C’est l’histoire d’Isaïe, un jeune homme ougandais qui vit dorénavant à Barcelone et qui tente, tant bien que mal, d’y mener une vie, sinon heureuse, du moins plus paisible, avec Sofia, sa compagne. Jusqu’au jour où son passé le retrappe et qu’il se voit contraint de retourner en Ouganda, se confronter à ces terribles années, quand il était un enfant soldat.
Terribles, le mot est presque trop faible pour qualifier ces années, le passé de tant d’enfants, de femmes et d’hommes.
Ce livre ne se passe pas en Espagne, ou très peu, mais en Afrique donc. En cela, il pourrait se démarquer de ce qu’écrit habituellement Victor Del Árbol. Mais en fait, il participe pleinement au projet qui guide toute l’œuvre de cet auteur : remonter à « l’origine du mal » (comme il le dit lui-même). Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : écrire, dénoncer le mal absolu que l’on commet et/ou que l’on subit. Avec, peut-être, ce rêve fou de parvenir à le comprendre enfin.
C’est un livre fort, très fort. Par son histoire, bien sûr, mais également par cette maitrise de la langue dont fait preuve l’auteur à chacun de ses livres.
Je ne sais pas encore quelles séquelles garderont les personnages de ce roman, mais je sais que moi, je ne sortirai pas indemne de cette lecture.

L’idée lecture d’Iris : Toutes les nuances de la nuitChris Whitaker (Sonatine)
Jusqu’à ce jour de 1975, Monta Clare était une petite communauté tranquille du Missouri. Aujourd’hui, les sirènes des voitures de police retentissent dans toute la ville. Dans un quartier paisible, les habitants sont interrogés, tous doivent fournir des alibis. La raison ? Le jeune Patch Macauley a disparu. Dans la forêt voisine, on a retrouvé son tee-shirt, maculé de sang. Saint, une jeune fille au caractère bien affirmé, décide de faire tout ce qui est en son pouvoir pour découvrir ce qui est arrivé à son ami. Elle harcèle le shérif, mène sa propre enquête, cherche des pistes. Les jours passent, puis les semaines. L’affaire ne fait plus les gros titres des journaux, et cependant, Saint s’obstine. Des mois plus tard, Patch Macauley réapparaît. L’affaire est réglée ? Non. Bien au contraire, il faudra des décennies pour élucider tous les mystères et faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé durant sa disparition.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Quelle émotion de voir ce Club disparaître… Mais avant de se quitter, je vous fais découvrir cette beauté. Ma plus belle lecture de 2025, et un roman qui se hisse dans mon panthéon personnel des plus belles histoires que j’aie pu lire. Préparez-vous à embarquer auprès de Saint et Patch. Ils ne vous quitteront plus ! Je ne peux clôturer sans un petit mot pour Aurélie : merci pour ta passion, ton travail acharné et ta bonne humeur. Ce fut un honneur et un réel plaisir de contribuer à ta Gazette grâce à ce club ! ❤️

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? Ce roman commence par un enlèvement. Mais ce roman n’aborde pas juste une enquête, ni une simple histoire d’enlèvement. C’est l’histoire de Patch et Saint, deux âmes cabossées, liées par une amitié indestructible qui défie le temps et le destin. Ce roman, c’est l’écho de quelques mois qui changent toute une vie, ou plutôt plusieurs vies, un battement d’aile qui déclenche des vagues à perte de vue. C’est le poids du trauma et du passé, mais aussi la lumière au cœur de l’obscurité. C’est l’histoire de ce que l’on tente de reconstruire, à force de loyauté, de courage, de résilience. Et d’amour. Sous toutes ses formes. Un roman comme une comète : rare, bouleversant, inoubliable.
L’enfance blessée, le poids du regard des autres, le pardon, la résilience… Autant de thèmes abordés avec richesse et profondeur, et sublimés par des personnages humains et plus vrais que nature. Saint et Patch, Norma, Sammy et Nix. Sans oublier la petite Charlotte. Des personnages qui vivent désormais en moi, comme des battements de cœur supplémentaires. ♥️
Et puis il y a l’écriture. Magnifique. Douloureuse. Juste. Un style capable de faire surgir la lumière dans l’obscurité, de la sublimer. L’auteur transforme la noirceur en poésie, la douleur en beauté. D’ailleurs, ce roman est loin d’être plombant. Au contraire, il est beau et lumineux, poétique et magique. Il puise dans la force de l’imaginaire, nous rappelle que rêver est une manière de survivre. En le lisant, on sait que l’on tient quelque chose de rare entre nos mains.
Ce livre m’a fait rire, m’a fait pleurer, m’a fait croire encore à la beauté des histoires racontées avec justesse. Rarement un livre n’aura aussi bien capturé la fragilité de la vie et la puissance de l’attachement, dans toute sa complexité. Ce roman capture ce que la littérature a de plus grand : sa capacité à nous emporter, nous bouleverser et nous rendre meilleurs. Sans conteste, ma plus belle lecture de 2025 ! Alors merci à l’auteur. Merci pour Saint et Patch. Merci pour la lumière.
Lisez ce livre. Lisez-le, vivez-le, ressentez-le. Et gardez avec vous, quelque part dans un coin de votre cœur, toutes les nuances de la nuit.

L’idée lecture de Hamida : Requiem pour la dame blancheEric Fouassier (Albin Michel)
Le front de la Somme, automne 1916. Alors que les soldats succombent par milliers dans les tranchées, la mort frappe de façon plus singulière ailleurs mais avec tout autant de cruauté…
C’est d’abord une chanteuse célèbre d’avant guerre, la Dame blanche, soupçonnée d’espionnage et sommairement exécutée par des justiciers improvisés. C’est ensuite Albert Saulx, un as de l’aviation française, retrouvé mystérieusement poignardé par une baïonnette allemande, au retour d’une mission aérienne, des roses rouges répandues dans le cockpit de son appareil.
Quinze ans plus tard, six personnages étroitement liés à ces événements se trouvent réunis à nouveau. Dans un huis clos oppressant, derrière les murs d’une grande maison isolée et bloquée par la neige, ils vont devoir affronter le poids du passé et leurs propres démons intérieurs.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Quelle tristesse d’apprendre la fin de “notre” Club de lecture… Oui, j’ai l’impression que c’est un peu le mien, aussi, j’y ai tellement participé, toujours avec beaucoup d’enthousiasme, même si certains thèmes m’ont donné du fil à retordre… Pour ce dernier Club, j’ai choisi le dernier roman d’Eric Fouassier, parce que je trouvais que le titre était de circonstance… 

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? J’ai découvert Eric Fouassier avec la série du “Bureau des Affaires Occultes”. Ce nouveau roman est un one shot. S’il m’a moins emballée que les aventures de Valentin Verne, j’ai passé un très bon moment de lecture. Une intrigue bien mystérieuse, bien tortueuse, je me suis même demandé comme l’auteur allait réussir à assembler toutes les pièces d’un puzzle dont je ne comprenais pas forcément l’illustration… Mais il l’a fait. Avec brio. Le contexte historique est vraiment bien retranscrit, les personnages très intéressants. Ce n’est pas un coup de cœur mais cela reste un très bon thriller historique !

L’idée lecture de Roseline : Son odeur après la pluieCédric Sapin-Dufour (Stock)
C’est une histoire d’amour, de vie et de mort. Sur quel autre trépied la littérature danse-t-elle depuis des siècles ? Dans Son odeur après la pluie, ce trépied, de surcroît, est instable car il unit deux êtres n’appartenant pas à la même espèce : un homme et son chien. Un bouvier bernois qui, en même temps qu’il grandit, prend, dans tous les sens du terme, une place toujours plus essentielle dans la vie du narrateur.
Ubac, c’est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une aventure), n’est pas le personnage central de ce livre, Cédric Sapin-Defour, son maître, encore moins. D’ailleurs, il ne veut pas qu’on le considère comme un maître. Le héros, c’est leur lien. Ce lien unique, évident et, pour qui l’a exploré, surpassant tellement d’autres relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des chiens n’évoque rien. Au gré de treize années de vie commune, le lecteur est invité à tanguer entre la conviction des uns et l’incompréhension voire la répulsion des autres ; mais nul besoin d’être un homme à chiens pour être pris par cette histoire car si pareil échange est inimitable, il est tout autant universel. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie qu’il en est un et l’on observe ces deux êtres s’aimant tout simplement.

Pourquoi avoir choisi ce titre ? Je ne savais pas quel roman choisir, j’ai donc demandé conseil à ma fille, qui m’a suggéré ce titre, tout récemment adapté en BD et bientôt disponible au format poche. Je voulais une histoire percutante et voilà, c’est fait !

Qu’as-tu pensé de cette lecture ? L’amour inconditionnel entre Ubac, un bouvier bernois et son maître. On vit, avec eux et Mathilde, leurs joies, leurs peines, leurs jeux, leur bonheur au quotidien. Il est loin, le jour de leur première rencontre chez Mme Château. 13 ans ont passé depuis. Et la mort, le vide atroce qui vous tombe dessus sans crier gare, même si on le sait.
Je pense que tout le monde devrait lire ce roman, une très belle histoire d’amour entre deux êtres qui se vouent un amour sans faille, car un animal sera toujours là pour vous, dans les bons comme dans les mauvais moments, il ne vous trahira pas. Ce roman devrait être lu par les médias, à voix haute, au moment des départ en vacances, pour que les monstres qui pensent abandonner leur animal changent d’avis : autant laisser un enfant ou sa belle mère sur le parking attaché à un arbre plutôt que l’être le plus fidèle et empli d’amour pour vous ! Vous trouvez ça fou ? Alors pourquoi le faire avec un animal ? Lisez ce roman, laissez couler vos larmes comme je l’ai fait, car j’ai pensé à Isis, la chatte de ma fille partie trop tôt, qui venait de la SPA et qui avait tant souffert avant l’adoption.

Mes petits Bookinautes adorés, ce fut une bien belle façon de nous saluer… Sans nous dire adieu pour autant, puisque mes folles tribulations se poursuivent, et avec elles mes chroniques et mes interviews… Alors on n’a pas fini de papoter lecture ensemble, je vous le promets !

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