Bienvenue dans les couloirs du Temps en compagnie d’un auteur passionnant : “Les enquêtes de l’Aliéniste – Tome 2 : La danse macabre” de Jean-Luc Bizien, paru le 03 octobre 2024 aux éditions de l’Archipel.
Le pitch : Paris, Mai 1889. L’Exposition universelle vient d’ouvrir ses portes et la tour de Mr Gustave Eiffel se dresse majestueusement vers le ciel. Tandis que la foule s’y presse chaque jour plus nombreuse, une découverte macabre alerte les services de la Sûreté : à deux pas du champ de Mars, on a ramassé la main momifiée d’une jeune femme et le corps effroyablement mutilé d’un malfrat est découvert à son tour…Dès lors, les autorités redoutent qu’un vent de terreur submerge la capitale.
Qui est donc ce tueur insaisissable ? Un tueur professionnel accomplissant une vengeance, un dément qui frappe au hasard… ou bien un monstre jailli de nulle part, que nul ne peut arrêter ?
L’inspecteur Desnoyers, son fidèle lieutenant Mesnard, l’intrépide Sarah Englewood, l’aliéniste Simon Bloomberg et leurs compagnons vont tenter de résoudre ce puzzle macabre.
Fichtre, mes Bookinautes adorés : Je suis vraiment un boulet ! C’est en me plongeant dans “Le Cabinet des Illusions” que je me suis dit que “Les Enquêtes de l’Aliéniste” me laissaient un petit goût d’inachevé… Diantre, c’est normal puisque je ne les ai pas bouquinées ! “Le Cabinet des Illusions” vous ouvrira donc ses portes le moment venu… Pour l’heure, j’ai deux opus en attente et nous avons rendez-vous dans les allées de l’Exposition Universelle !
Fort d’un incroyable et minutieux travail de recherche et de documentation – complété par une annexe que je vous laisse découvrir et dont vous me direz des nouvelles ! -, Jean-Luc Bizien nous ramène en 1889, dans les rues et avenues d’une Ville-Lumière plus vraie que nature, dont le décor comme l’ambiance sont si bien retranscrits qu’on s’y croirait, foi de lectrice passionnée ! Mais pas le temps de s’extasier pour autant, mes Bookinautes adorés, un terrible meurtrier sévit dans la Capitale et sème des corps en pièces détachées aux abords de la Tour Eiffel… Et même à l’époque, ce n’est pas bon pour le tourisme, je puis vous l’assurer ! ^^ Trêve de plaisanteries, Jean-Luc Bizien s’inscrit remarquablement dans la continuité de “La Chambre Mortuaire” pour mieux nous porter, emporter et transporter au cœur d’une intrigue plus riche et immersive que jamais dans un Paris à l’effervescence parfaitement restituée. Le rythme s’emballe, les évènements s’enchaînent, les fausses pistes se multiplient et les cadavres s’empilent, à un moment de l’Histoire où les méthodes d’investigations ne cessent d’évoluer tandis que la population se pique de surnaturel et d’illusion, ajoutant à cette énigme fort bien ficelée une dimension mystique, envoûtante à souhait.
Narrée de main de maître, l’histoire nous happe sans délai, le suspense nous tient en haleine des premières lignes jusqu’à la dernière page tournée et, si le dénouement s’avère peut-être un peu abrupt, c’est sans doute parce qu’on n’avait pas envie de quitter si rapidement pareille compagnie. En effet, le récit est remarquablement porté un duo… De duos, dont on se plaît à suivre l’évolution ! Bien qu’on apprécie de voir Simon Bloomberg reprendre goût à la vie comme aux consultations et investigations, ce roman se révèle moins centré sur celui-ci et sa délicieuse gouvernante Sarah Englewood, pour laisser plus de place à l’inspecteur Desnoyers et son lieutenant Mesnard… Autant de protagonistes qu’il fait bon de retrouver, même en des temps si sombres, et qu’il nous tarde de rejoindre pour une nouvelle enquête qui dépassera sans aucun doute l’entendement. Soutenue par une plume fluide, élégante et soignée, un style incisif et attrayant, cette lecture n’en est que plus savoureuse, prenante et palpitante.
En bref, je suis ravie d’avoir commencé à rattraper mon retard… Mais le temps presse : “Les égarés des catacombes” nous attendent, alors hâtez-vous, voulez-vous !