Sous l’apparente bonhommie de cet auteur se cache en fait un être retors, machiavélique et dangereux : “Claustrations” de Salvatore Minni, initialement paru aux éditions Persée puis aux éditions Nouvelles Plumes et désormais disponible chez IFS dans la collection Phénix Noir, en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie “Littérature noire“.
Le pitch : “Cette histoire se déroule au moment où vous la lisez et dans le pays où vous vivez. Ce roman a pour objectif de vous déstabiliser, de vous intriguer, de vous… Enfermer. De nombreuses questions vont vous assaillir. Vous allez m’adorer et certainement me détester aussi. Peut-être allez-vous même adorer me détester”.
Pas de chichi avec Salvatore Minni : Au moins le ton est donné, le piège grand ouvert, le malaise prêt à s’installer avec son pote le suspense, paré à faire feu dès la première page tournée. Ils sont trois, tous enfermés pour des raisons qu’on connaît plus ou moins. Ils ne se connaissent pas mais portent tous le même tatouage sur le bras… Et vous savez quoi ? Vous venez de les rejoindre et n’en saurez pas davantage : Difficile en effet de vous présenter ce sombre bouquin sans le spoiler…
Un bouquin dans lequel j’aurais dû me plonger depuis bien longtemps déjà pour l’avoir dans ma PAL dans sa toute première version, aux éditions Persée, alors parée d’une toute autre couverture mais toujours du même nom… Un bouquin qui a fait beaucoup de chemin depuis puisqu’il concourt aujourd’hui pour le Prix des Auteurs Inconnus dans la catégorie “Littérature noire“… C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il s’est finalement retrouvé sous mes yeux avisés de lectrice passionnée…
Vous dire que je regrette d’avoir attendu si longtemps pour découvrir cet écrit relève tout simplement de l’euphémisme. Ajoutons également que je ne verrai sans doute plus Salvatore Minni et son incroyable sourire de la même façon si je les croisent sur un prochain salon : En fait c’est un grand malade ce garçon !
L’auteur nous livre là un thriller court mais intense, une intrigue incroyablement maîtrisée dans laquelle il nous perd sans jamais nous égarer. Ne disposant d’aucun autre repère spatio-temporel que ceux fournis dans l’avertissement, le lecteur sent en effet la tension grimper et les questions fuser tandis qu’il enchaîne les chapitres, passe d’un personnage à l’autre et n’a de cesse de découvrir ce lien qui semble les unir depuis le début de ce roman.
Et l’auteur, lui, joue volontiers avec nos nerfs comme avec nos émotions, ne nous laisse aucun répit de la première à la dernière ligne, nous livrant dès lors un thriller psychologique particulièrement prenant qui porte très bien son nom. La plume est fluide, vive et addictive, le style à la fois simple, efficace et soigné, promesse d’une lecture captivante et impossible à lâcher avant d’en avoir terminé.
En bref, un thriller psychologique très réussi pour un premier roman, et un auteur à suivre, incontestablement !
