Adapter en images pour sensibiliser davantage : “Impact“, la BD adaptée du roman éponyme d’Olivier Norek, réalisée par l’auteur lui-même et Fred Pontarolo, publiée ce 23 janvier 2025 aux éditions Michel Lafon.
Le pitch : Nous avons vécu en harmonie avec la nature.
Puis nous l’avons domestiquée, pour ensuite l’exploiter et enfin l’épuiser.
Nous détruisons la planète, une blessure après l’autre.
Aujourd’hui, nous allons subir sa colère.
Bien que lectrice passionnée, je ne sais toujours pas chroniquer une BD. Je laisse habituellement cela à ceux qui savent en parler, et notamment à Sarah, contributrice exemplaire de ma Gazette du Lecteur. Mais quand il s’agit de mon auteur Chouchou, je suis toujours prête à essayer. Je l’avais fait pour “Surface“, je le fais donc pour “Impact“. Je vous demanderai seulement de faire preuve d’indulgence et de lire mon billet, non pas comme une critique éclairée mais plus simplement comme l’avis d’une profane qui souhaite partager.
L’adaptation d’un roman – thriller écologique, qui plus est – en BD représente un audacieux défi qui n’est pas facile à relever. Si Olivier Norek garde sans aucun doute la main sur le texte lui-même, force est de constater que Fred Pontarolo réussit la prouesse de traduire en dessins ce que l’auteur a dénoncé par ses mots.
Vous le constaterez sans délai, l’illustrateur parvient à capter notre attention dès la couverture, avec cette incroyable figure de panda, tout à la fois visage, étendard et symbole du récit qui restera autant gravé sur notre rétine que dans notre esprit, pour la retrouver – voire la ressentir ou la deviner – partout, même là où on ne l’attend pas.
Que les amoureux du roman soient rassurés, la BD s’avère fidèle au roman. On y retrouve l’essentiel et jusqu’aux Nouvelles du Monde, intégrées à l’ouvrage de façon tout à fait remarquable.
Je ne vous parlerai pas forcément des personnages, parce que ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué au fil des bulles, c’est bien plutôt le coup de crayon lui-même, bluffant dans sa minutie, montrant et suggérant pour mieux captiver. Vous me direz sûrement qu’il est difficile d’appréhender mes propos, et vous aurez probablement raison, parce qu’il s’agit vraiment d’en prendre plein les yeux. C’est quelque chose qui se voit bien plus qu’il ne s’explique. Remarquez ces mouches qui s’échappent du cadre à la page 8, arrêtez-vous sur ces visages entre les pales à la page 43, laissez-vous submerger par les pages 48-49 et ce qu’elles dégagent à travers ce qui ne se visualise pas de prime abord, mirez ces pandas qui débordent pages 40 et 53, glissez-vous dans leur ombre page 71, laissez-vous émouvoir par Diane qui n’est pas seule page 109… Les DETAILS, mes amis, cette BD en regorge et c’est ce qui constitue immanquablement toute son émotion, toute sa magie et saura à coup sûr éveiller les consciences.
En bref, je ne sais toujours pas chroniquer les BDs mais j’ai adoré celle-ci, dont le propos est sombre sans manquer d’un tantinet de lumière. Tout n’est pas perdu car chaque geste compte. Alors foncez en librairie dès aujourd’hui et arrêtez-vous sur les détails, c’est ce qui fera toute la différence !