Les bons chapitres… Avec Audrey !

Bien qu’actuellement en difficulté, votre blogueuse déjantée reste une lectrice passionnée, entourée d’autres passionnés sur lesquels j’ai la chance de pouvoir compter afin de vous proposer chaque mois une Gazette du Lecteur de toute beauté ! Aussi ai-je souhaité les mettre en lumière à travers cette petite série d’interviews, c’est mon humble façon à moi de les remercier pour leur aide précieuse et leur soutien sans faille ! Et c’est aujourd’hui à Audrey, en charge de la rubrique “BisRebouquinade” que j’ai le plaisir de laisser la parole… Ne me reste plus qu’à vous souhaiter une belle rencontre et une bonne lecture ! 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Audrey. J’habite dans un village situé dans l’Ouest lyonnais et je suis assistante de gestion.

Petite ou grande lectrice ? Quelle place tient la lecture dans ta vie ?
Depuis l’école primaire, la lecture m’a toujours accompagnée. Je garde un précieux souvenir de mes apprentissages avec le déchiffrage des syllabes grâce aux séries “Oui-Oui” et “Jojo lapin“, ou encore les livres de la Comtesse de Ségur !
Les années collège/lycée ont été marquées par la découverte des œuvres de Stephen King avant de passer au roman noir grâce à Jean-Christophe Grangé et Maxime Chattam.
Je lis toutes sortes d’ouvrages dès que j’en ai l’occasion. Pour moi, la lecture est synonyme d’évasion, mais elle a été également un refuge à certaines périodes.

As-tu des rituels de lecture ?
Petite, mes parents m’accordaient toujours une demi-heure pendant laquelle la lumière restait allumée avant le coucher. C’est ainsi que j’ai pris et conservé l’habitude de lire le soir avant de m’endormir. C’est un véritable moment de détente pour moi.
Travaillant à Lyon, je profite également des trajets en TER pour dévorer quelques chapitres.

Que dirais-tu pour décrire ta bibliothèque ?
Que je manque d’étagères (sic) ! Ma PAL est telle que j’ai dû me résigner à limiter mes achats. J’ai débuté une liste de souhaits en complément et cette dernière s’allonge dangereusement…
Quant aux livres qui se côtoient sur mes rayons, ils sont très variés : romans policiers, de science-fiction, de développement personnel, historiques, ou encore de vulgarisation.
Selon mon humeur, je peux lire “L’homme qui voulait être heureux” de Laurent Gounelle, enchaîner par “Le tueur intime” de Claire Favan en passant par la saga des “Fourmis” de Bernard Werber ou encore celle de “Blackwater” de Michaël McDowell.

Se pourrait-il qu’un auteur y soit plus présent que d’autres ?
Un seul ? Maxime Chattam. Mais j’apporte une petite nuance car chaque auteur présent dans ma bibliothèque étant plus ou moins prolifique, c’est compliqué de n’en citer qu’un. La Ligue de l’Imaginaire est très présente, entre autres.

Qu’est-ce qui t’attire en premier chez un livre ? Quel est LE détail qui peut immanquablement te faire craquer ?
Je dois avouer que l’objet livre en lui-même attise souvent mon envie de le posséder.
Pourtant, depuis quelques années, j’ai pris le parti de lire les épigraphes. Loin d’être anodines, je pense que leur présence donne le ton et révèle l’état d’esprit de l’auteur au moment où il a écrit son œuvre. Appréciant particulièrement les citations, j’ai d’ailleurs pris l’habitude de noter dans un petit cahier celles qui trouvent un écho en moi.

Quel a été ton premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Au risque de paraître trop classique, mon premier coup de cœur est le livre d’Emily Brontë : “Les Hauts de Hurlevent“. L’ambiguïté du personnage d’Heathcliff, la description des paysages et l’atmosphère ressentie. Je conserve un souvenir encore très présent de cette lecture d’adolescente.
Quant au dernier coup de cœur, il s’agit de “Sinestra” d’Armelle Carbonel. Je suis très sensible à la plume de l’autrice qui dégage une certaine poésie, même lorsqu’elle décrit des faits ignobles et nous plonge dans les méandres de la noirceur humaine.

Rat de bibliothèque et souris de librairie… Mais aussi hérisson de salon de temps à autre ! Qu’y cherches-tu ? Qu’y trouves-tu ?
Si les “Quais du polar” à Lyon sont incontournables et se démarquent incontestablement avec la présence d’internationaux, le salon “Sang pour sang” organisé dans la commune iséroise de Saint-Chef offre un cadre convivial, moins impersonnel, propice à de réels échanges avec les auteurs.
Au départ, la lecture est un acte très solitaire. Même si un titre nous a été recommandé par un libraire ou un proche, on se retrouve seul(e) face au livre. Participer à un salon permet de partager, d’échanger que ce soit avec les écrivains, d’autres lecteurs ou bénévoles, en particulier dans les files d’attente lors des séances de dédicaces.
J’apprécie aussi énormément les tables rondes et conférences qui permettent de découvrir les auteurs sous un autre angle et d’apprendre certaines anecdotes sur leurs œuvres donnant un nouvel éclairage à la lecture.

Question pêle-mêle : Si tu étais…
– Un genre littéraire ? Sans hésitation : le polar.
– Un roman ?Les princes du sang” de Gilbert Schlogel. De manière romancée et donc accessible, l’auteur aborde l’évolution de la chirurgie : passionnant et instructif.
– Un personnage de papier ? Le Petit Prince. C’est un personnage qui me touche car, même s’il fait parfois preuve de candeur, il sait aussi se remettre en question. Au fil des rencontres qui lui permettent de grandir et mieux se connaître, il tend vers une meilleure version de lui-même.
– Une librairie ? La librairie “Passages” situé dans le 2ème arrondissement de Lyon, avec une mention spéciale pour les nombreux conseils et retours de lecture des employés.
– Un salon du livre ?Sang pour sang” pour les raison évoquées précédemment.
– Un endroit pour bouquiner ? Mon lit en général, ou confortablement calée dans mon canapé au milieu des coussins, avec ma tasse à proximité et une bougie pour l’ambiance cocooning.
– Un souvenir de lecture ? Les heures passées affalée au fond du Bibliobus à feuilleter le dernier numéro de “J’aime lire” avant de négocier le nombre d’emprunts pour la semaine à venir.
– Une citation ? “Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait” de Mark Twain. Cette phrase illustre parfaitement le pouvoir de l’esprit et le fait que l’on peut s’auto-saboter en créant ses propres croyances limitantes. Je trouve qu’elle est porteuse d’espoir.
– Une passion autre que la lecture ? Les puzzles. Après une journée difficile, me concentrer sur un puzzle m’apaise et me permet de me décharger, notamment dans les périodes de ruminations ou de stress.

Tu as la lecture communicative et diversifiée puisque tu fais également partie des contributeurs de la Gazette du Lecteur : Quelle est ta rubrique ? Qu’est-ce qui t’a motivée dans cette folle aventure livresque ?
Depuis plus d’un an et demi, je suis ravie d’apporter ma contribution à la Gazette du Lecteur avec la rubrique intitulée “Bis Rebouquinade“.
Pourquoi accorder une seconde lecture à une histoire alors que chaque rentrée littéraire dévoile une pléthore de nouveautés ? Après tout, quel(s) intérêt(s) ? Tout simplement parce que la période à laquelle nous lisons, notre âge, notre état d’esprit à l’instant T peuvent influencer notre ressenti et donner à une relecture une autre couleur, transmettre d’autres émotions, amener de nouvelles interrogations et ramener à notre mémoire de précieux souvenirs. Cette rubrique me correspond et je te remercie encore pour ta confiance.

Et sinon… Comment va ta PAL ?
Elle déborde et ne cesse de croître pour mon plus grand bonheur ! Je n’envisage pas sa disparition. Elle fait partie intégrante de ma bibliothèque.

Si tu devais ne choisir qu’une seule parution à découvrir cette année, laquelle serait-ce ?
C’est une parution de 2024 mais, étant donné que je privilégie le format poche, je patiente sagement (enfin, j’essaie) jusqu’en 2026 pour enfin découvrir “Les guerriers de l’hiver” d’Olivier Norek.
Si adolescente, j’adorais lire les séries, à l’instar des enquêtes de Kay Scarpetta par exemple, dans lesquelles je retrouvais immanquablement les mêmes personnages, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je privilégie les auteurs qui sortent des sentiers battus et prennent le risque de perdre certains lecteurs en ne se limitant pas à reproduire ce qui a fonctionné et fait leur succès. Je trouve cette démarche très courageuse. J’ai donc d’autant plus hâte de lire ce roman !

Un petit mot pour la fin ? 
La lecture reste un pilier essentiel que ce soit pour se divertir, apprendre, travailler, communiquer. C’est un véritable acte de liberté qu’il faut préserver et surtout transmettre.
Enfin, je tiens aussi à te remercier, Aurélie, pour nos premiers échanges, ta confiance et surtout le partage de ta passion à travers ton blog et tes parenthèses enchantées.

C’est moi qui te remercie, chère Audrey, pour cet échange, ta confiance, ta présence… Et d’être toi, tout simplement ! 

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