Chroniques 2025 \ Invisible de Jacques Saussey

Le Highway killer et son Truck : “Invisible” de Jacques Saussey, paru ce 25 septembre 2025 aux éditions Fleuve Noir.

le pitch : Le terrain de jeu de ce tueur en série ? Les autoroutes…
L’appel radio a mentionné le cadavre d’une femme retrouvé sur une aire de l’autoroute 43, près d’Albertville. ” Un truc de malade “, a précisé le militaire de liaison.
Alice Pernelle, fraîchement sortie de l’école de gendarmerie, est la première à arriver sur les lieux avec sa brigade. Face à elle, la victime est nue, à genoux, les bras ballants. Empalée. Ses yeux grands ouverts ne voient que le vide.
Alors que, sous le choc, la militaire recule d’un pas, Loulou, lui, est déjà loin au volant de son camion. Ce soir, il passera la frontière allemande. Mais avant il rachètera des sacs poubelles, des gants Mapa et un bidon d’eau de Javel. Pour la prochaine fois.

Etant de tous les rendez-vous littéraires de Jacques Saussey, j’étais dans les starting blocks pour m’aventurer dans son “petit” dernier et je vous avouerai que, lorsque l’occasion s’est présentée de le bouquiner en avant-première, je ne me suis pas privée ! J’en profite pour remercier les éditions Fleuve Noir pour cette belle opportunité et, à présent, au boulot mes Bookinautes adorés : Nous avons un redoutable tueur en série à stopper !

Car le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur a pris la route du crime dans les grandes largeurs pour toujours plus de noirceur ! En effet, Jacques Saussey nous offre un thriller psychologique tout à la fois prenant et malaisant, alternant deux points de vue diamétralement différents : Celui d’Alice Pernelle qu’on est ravi de retrouver… Et celui de Loulou dont nous allons suivre les sanglants trajets…
Si j’en veux un tantinet au Sieur Saussey d’avoir ainsi malmené notre jeune héroïne, qu’il n’avait déjà pas épargnée dans “Ce qu’il faut de haine“, j’ai été enchantée de suivre ses investigations et réflexions dans cet uniforme tout neuf de jeune gendarme pour tracer son propre chemin sur ses deux roues. Quant à Loulou… Dire qu’il a été dérangeant de le côtoyer relève du doux euphémisme ! Il est fort déroutant de se retrouver dans la tête d’un tueur et confronté aux plus bas instincts de l’être humain, c’est aussi dérangé que tourmenté… Et sans doute documenté pour parvenir à une terrifiante crédibilité qui nous pousse à tourner les pages avec autant d’inquiétude que de fébrilité : Il FAUT qu’on sache.
Bien qu’ayant trouvé la fin assez abrupte, il n’en demeure pas moins que l’intrigue est remarquablement construite, portée par une plume fluide, attrayante et obsédante, le style est vif, brut et captivant pour une lecture qui se referme sur nous comme un piège signé Saussey.

En bref, l’auteur reste fidèle à son ADN littéraire pour le meilleur… Et pour le pire de l’âme humaine !

Laisser un commentaire