Chroniques 2022 \ Je suis le feu de Max Monnehay

Un thriller tout à la fois sombre et original en plus d’être fort prenant : “Je suis le feu” de Max Monnehay, paru en mars 2022 aux éditions du Seuil dans la collection Cadre Noir.

Le pitch : La Rochelle semble être devenue le terrain de jeu d’un redoutable criminel, aussi cruel qu’insaisissable. Déjà deux femmes en ont été victimes, égorgées devant leur fils, à chaque fois entravé mais préservé de cet effroyable spectacle par un bandeau sur les yeux et un casque sur les oreilles. Faute d’indice probant et en l’absence de piste sérieuse, le Commissaire Baccaro sollicite l’avis de Victor Caranne, psychologue carcéral à la Maison Centrale de Saint Martin de Ré…

Jamais deux sans trois : Après avoir découvert la plume de Max Monnehay en me plongeant dans la lecture de “Somb” pour la retrouver dans un roman très différent, bien que très noir – son premier -, intitulé “Corpus Christine“, c’est avec plaisir que je me suis procurée ce nouveau titre à l’occasion des Quais du Polar, rencontrant son autrice pour la toute première fois alors même qu’elle est originaire de Beauvais : Le monde (du livre) est petit, n’est-il pas vrai ?

Captant notre attention dès le prologue, Max Monnehay ne tarde pas à nous entraîner au cœur d’une intrigue d’une édifiante noirceur, fort bien pensée mais aussi inédite puisque ici l’accent est mis sur la psychologie.
En effet, l’autrice se concentre peut-être moins sur les investigations que sur le profil psychologique de chacun de ses protagonistes dont elle a ciselé le caractère et la personnalité, tout en nuances et complexité. C’est évidemment le cas de Victor Caranne, dont j’ai pu faire la connaissance à travers “Somb“… Je vous conseillerai d’ailleurs de commencer par ce titre, même si les enquêtes sont indépendantes d’un livre à l’autre, ceci afin de mieux appréhender et comprendre notre “enquêteur” pour le moins atypique voire borderline, dont les blessures sont profondes et les souvenirs douloureux.
Il en va ainsi pour l’ensemble de nos personnages jusqu’au meurtrier, dès lors c’est un angle de vue assez différent que nous propose l’autrice, plus crédible encore, plus humain sans doute.
Mais s’il devient rapidement impossible de lâcher ce bouquin en cours de lecture, c’est aussi parce qu’il aborde des thématiques fortes tout en maintenant remarquablement le suspense d’un bout à l’autre récit, récit d’ailleurs soutenu par une plume fluide, dynamique et agréable, un style direct et efficace.

En bref, un polar brulant et détonant… Jouer avec le feu en Charente Maritime devient dangereusement addictif en compagnie de cette autrice étonnante !

Cet article a 2 commentaires

  1. Callie

    Ce n’est pas trop la saison de jouer avec le feu 😉
    Je ne connais pas cette autrice je vais aller voir ses livres de plus près.
    Merci pour cette chronique

  2. Céline

    Je ne connaissais pas, merci pour la découverte 🙂

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