Un intéressant prélude en guise de conclusion : “Animale – Tambours dans la nuit” de Victor Dixen, paru en version numérique le 23 août 2023 aux éditions Gallimard Jeunesse.
Le pitch : Toutes les histoires ont un côté obscur…
Toutes les légendes renferment une vérité cachée…
Et si le conte le plus innocent dissimulait l’histoire d’amour la plus terrifiante ?
Poursuivant mon exploration, entamée cet été afin de préparer au mieux son grand entretien lors du salon des Livres dans la Boucle de Besançon, je farfouille dans tous les recoins de la bibliographie de Victor Dixen, en bouquinant tout ce que je déniche… Y compris les formats courts, y compris les versions numériques ! Je ne suis pas certaine qu’il était indispensable ou nécessaire de vous proposer une chronique de l’écrit dont je m’apprête à vous parler… Mais celle-ci aura au moins le mérite de souligner que ce bref préquel existe ! Parce qu’il s’agit effectivement d’une nouvelle d’une bonne soixantaine de pages, découverte un peu par hasard sur Amazon au seul format numérique, vraisemblablement publiée en amont de la publication du diptyque, mais que j’ai lu après… Ce qui ne me paraît pas plus mal au final, et je vais m’en expliquer ! ^^
D’abord déroutée de ne pas retrouver Blonde, ou à tout le moins sa mère comme je le supposais en démarrant ma lecture, je me suis tout de même laissée embarquer au cœur de cette intrigue courte et concise, à dimension historique et nimbée de mystères. Nous voici plongés au cœur des batailles napoléoniennes, plus précisément en Russie en compagnie du soldat Pierre Valendrin, opérant à la fonction aussi stratégique que symbolique de tambour. De façon bien plus sombre et sérieuse qu’on aurait pu l’imaginer, l’auteur nous conte à travers ce personnage les horreurs de cette guerre… Et les créatures qui les ont facilitées, bien malgré elles mais entièrement soumise à la noirceur des hommes.
Je n’en dirai pas davantage à ce sujet, au risque de divulgâcher, toujours est-il qu’avec un peu de recul, je pense qu’il était plus pertinent de procéder comme j’ai fait – c’est-à-dire de lire ce texte non pas avant mais après les deux opus de la série « Animale » –, ceci afin de comprendre tout le sens et l’intérêt de cette histoire… L’ordre inverse m’aurait probablement laissée perplexe voire égarée, et c’eut été dommage, vous en conviendrez !
Bien qu’adoptant un rythme assez lent (comme tout le reste de cette saga), ce récit se veut intense et prenant en plus d’être vivant. Si je ne me suis pas particulièrement attachée à ses protagonistes, il n’en demeure pas moins que ceux-ci ont eu toute mon attention, de la première à la dernière ligne. Envoûtée par la qualité des descriptions, enivrée par l’atmosphère sombre et oppressante, emportée par cette plume remarquablement fluide, élégante et soignée, tout en demeurant agréable et accessible pour s’adapter aux plus jeunes lecteurs, il ne m’a pas fallu longtemps pour boucler cette aventure, vous vous en doutez !
En bref, j’ai préféré faire de ce préquel un point final à mon incursion « “Animale“… Me reste maintenant à aborder “Le Cas Jack Spark” : Rendez-vous est déjà pris pour cette trilogie !