Une auteure sans doute aussi dangereuse que moi : “Le testament des abeilles” de Natacha Calestrémé, publié aux éditions Albin Michel et chez Livre de Poche.
Le pitch : Lorsque le major Yoann Clivel est appelé sur une scène de crime où l’on dénombre trois morts en plein Paris, tout laisse d’abord à penser qu’il s’agit là d’un drame familial. Seulement les victimes se multiplient au gré des immeubles et des semaines et c’est une véritable hécatombe que connaît la capitale. Pas le moindre indice pour éclairer Yoann Clivel, pour autant le flair du major ne s’y trompe pas : Il soupçonne un lien entre tous ces cadavres… Oui, mais lequel ?
Si Olivier Norek a eu la charmante attention d’avertir l’auteure de ma dangerosité extrême, c’est bel et bien grâce à lui (et d’une photo plus précisément !) que le nom de cette dernière m’a sauté aux yeux lors de mon passage au Salon “Livr’A Vannes“. N’écoutant que son courage et son extrême gentillesse, Natacha Calestrémé ne se démontait pas face à la menace que je pouvais représenter et me dédicaçait donc bien volontiers son tout premier roman, idéal pour lancer nos littéraires hostilités !
Si je ne m’attendais pas à pareil récit à la lecture du résumé, force est de constater que l’auteure est de taille et l’histoire de qualité. Ne lésinant pas sur les victimes, pas plus que sur les fausses pistes, l’auteure est en effet redoutable, et nous embarque sans délai au coeur d’une intrigue particulièrement bien construite et rondement menée en plus d’être remarquablement fouillée et documentée quant au thème abordé (que je rechigne à vous dévoiler, ceci afin de vous conserver la pleine et entière découverte de ce polar de haute volée). On sent que l’auteure maîtrise à la perfection son sujet sans pour autant dispenser maux et jugements, ce qui rend l’histoire d’autant plus intéressante, passionnante et prenante.
Outre l’intrigue, le lecteur retiendra sans doute ces personnages particulièrement bien campés et étoffés, à commencer par notre héros bien sûr, qu’il espérera retrouver pour une prochaine aventure. En effet on s’intéresse et on s’attache sans grande difficulté à ce policier aussi tenace qu’efficace, et dont le douloureux passé hante encore ses pensées.
Le tout est porté par une écriture simple, fluide, dynamique, un style clair et efficace, ce qui ne fait qu”ajouter au plaisir que procure cet instant de lecture qu’on aimerait bien prolonger encore un peu.
En bref, je suis dépitée de n’avoir pas trouvé le temps de rencontrer l’auteure une fois encore à Saint Maur… Parce qu’il va m’en falloir un autre à présent… Mme Calestrémé, c’est officiel : Vous êtes dans ma ligne de mire désormais…