Mes chers amis, c’est une blogueuse dans tous ses états qui vous accueille aujourd’hui ! Nous sommes à une semaine tout pile de mon départ pour “The Big Apple”, je ne suis absolument pas prête à poser le pied sur le sol américain… C’est l’affaire de quelques jours de tourisme, me direz-vous… Seulement vous apprendrez que la lectrice passionnée que se tient derrière cet écran est également une amoureuse des voyages à travers le monde… Une amoureuse se berçant de doux rêves faute de moyens pour assouvir l’intégralité de ses passions… Dès lors ce petit séjour à New York n’est pas qu’une simple destination : C’est le rêve de mes 30 ans qui se réalise dès à présent…
Pour autant je ne perds pas de vue ma passion première, la lecture et les 1001 façons que j’ai pu trouver pour vous en parler… Mais si cette rubrique en est une parmi tant d’autres, voilà décidément une éternité que nous ne nous y sommes pas retrouvés… Deux mois précisément, la faute à cette nouvelle organisation adoptée par manque de temps… Raison de plus de nous réjouir de ces petites retrouvailles et nous lancer sans tarder !
Alors parlons peu mais parlons bien : Parlons classiques ! Voyons ne partez pas si vite mes chers petits, laissez-moi donc vous présenter mes quelques arguments avant de vous enfuir sans autre forme de procès… Car je suis comme la plupart d’entre vous mes chers amis, aux classiques je n’ai jamais su accrocher durant ma scolarité… Sûrement parce qu’ils m’étaient imposés, je réalise aujourd’hui que je n’ai sans doute pas su les apprécier à leur juste valeur… Un manque de maturité peut-être… Un manque de liberté et d’intérêt sans doute… Aussi n’étais-je pas la mieux placée pour vous en parler… Mais cette grande adepte des classiques qu’est ma Maman répondant au doux nom de Roseline, elle, l’est ! A peine lui avais-je exposé mon idée que l’intéressée s’enthousiasmait à l’idée d’aller repêcher quelques vieux bouquins oubliés au fin fond de son grenier… Et parce que ma vision des classiques ne se restreint pas aux seuls romans, c’est avec curiosité que j’ai vu ma mère opter cette fois-ci pour une pièce de théâtre… Alors varions les plaisir et repartons à la découverte de cette célèbre pièce qu’est “Le Bourgois Gentilhomme” de Molière !
Bon… De quoi ça parle ?
M. Jourdain est un bourgeois fortuné mais naïf et sot. Il veut s’élever socialement en devenant un gentilhomme, et entend y parvenir en acquérant les bonnes manières de la noblesse. C’est ainsi qu’il commande un nouvel habit, se lance dans moult apprentissages, et courtise une marquise veuve. De la même manière il n’entend pas les sentiments de sa fille pour Cléonte, lui préférant bien volontiers le “fils du Grand Turc” qui le consacre “Mamamouchi” lors d’une bien curieuse cérémonie…
Et… Qui l’a écrit ?
Né à Paris le 15 janvier 1622, Jean-Baptiste Poquelin de son vrai nom est un comédien et dramaturge français plus connu sous le nom de Molière. Issu d’une famille de marchands, il ne tarde pas à s’associer à Madeleine Béjard pour former la troupe de l’Illustre Théâtre et parcourir les provinces. De retour à Paris en 1658 à la tête de sa troupe, il devient le comédien et auteur favori de Louis XIV et sa Cour, concevant dès lors de nombreux spectacles en association avec des chorégraphes et musiciens de renom, notamment la pièce du “Bourgeois Gentilhomme” qu’il montera avec Lully et présentera pour la première fois à Louis XIV et sa Cour au Château de Chambord le 14 octobre 1670. Il meurt le 17 février 1673 à l’âge de 51 ans après un représentation du Malade Imaginaire. Auteur d’une trentaine de pièces, il laisse une œuvre théâtrale particulièrement riche et variée pour laquelle il a tenu la plupart des rôles principaux, exploité diverses ressources du comique et pratiqué tous les genres de comédie. S’il a souvent suscité de vives polémiques voire l’hostilité à son époque, il n’en reste pas moins l’un des dramaturges les plus connus et reconnus du théâtre, en France comme à l’étranger.
Ok… Et pourquoi le (re)lire…?
Parce que ce n’est pas pour rien si la Comédie Française est surnommée la “Maison de Molière“… Ce n’est pas pour rien si le français est souvent appelée la “langue de Molière“. Ce n’est pas pour rien si Molière est un auteur connu et reconnu dans le monde entier. Et cette pièce est sans doute l’une des plus belles, burlesques et mémorables qui soient. Je n’ai pas l’habitude de rédiger un article sur du théâtre, même lorsqu’il s’agit de retranscrire les propos d’un de mes mordus de lecture. Pour autant, et bien que mes souvenirs au sujet de cette pièce sont bien trop anciens pour me paraître nets, je comprends malgré tout l’engouement de ma Maman pour ce texte, qui s’en souvient bien mieux quant à elle pour se rappeler d’une scène d’anthologie mettant en scène ce brave M Jourdain avec le maître de philosophie… Ce brave M. Jourdain… Tellement désireux et même aveuglé par son désir d’intégrer la noblesse qu’il en devient d’une naïveté, d’une sottise et d’une duperie particulièrement drôle mais aussi navrante. Si ce texte est source d’un bon nombre de leçons que ma mère vous laisse le soin de découvrir, il est aussi la preuve de l’ingéniosité du grand Molière quand il s’agit de flatter ses mécènes tout en riant de ces derniers. Une leçon que cette œuvre, en plus d’un grand moment en perspective, à n’en point douter…
Alors ce classique… On se le lit ?
Ne faites pas les innocents : Tout le monde connaît cette pièce au moins de nom… Passage obligé au collège, tout le monde en a déjà lu au moins un extrait avec plus ou moins de bonne volonté… Nous étions alors de jeunes gens innocents, insouciants et indisponibles mentalement pour nous y plonger de manière correcte… Alors oui, pour ma mère : Mieux vaut tard que jamais, il est grand temps de redécouvrir ce chef d’œuvre de Molière… De le lire ou mieux encore : De la voir représenté sur scène par une troupe d’acteurs, comme dans les temps anciens… Je vois d’ici vos yeux s’illuminer : Vous savez qu’il s’agit là d’une bonne idée !
Enfin… Un dernier mot pour vous convaincre…?
Allez, ne faites pas les fines bouches, je vois d’ici la tentation vous gagner… Et pourquoi pas se replonger dans du théâtre après tout ? “Le Bourgeois Gentilhomme” vous ouvre grand les bras, en format poche et à tout petit prix, il y en a pour tous les goûts et toutes les collections ! Et si à tout hasard vous étiez décidément hermétique à cette lecture, sachez que la pièce existe en livre audio, et même en DVD, une représentation de la Comédie Française a été enregistrée… Sinon vous disposez également de la version mettant en scène Michel Galabru… Et là encore les prix sont tout à fait raisonnables… Plus question de résister ! Ca se lit vite et ça se regarde tout aussi bien, alors vous m’en donnerez des nouvelles !