Un petit tourbillon de doux sentiments que ce roman empreint d’humour et de légèreté : “Là où tu iras j’irai” de Marie Vareille, aux éditions Mazarine.
Le pitch : A 32 ans, Isabelle est au bord du précipice… Tandis que ses rêves de carrière d’actrice mondialement reconnue tendent à s’éloigner voire s’envoler en fumée, elle se retrouve à la porte et pour ainsi dire sans le sou avec son chihuahua Woody Allen, après avoir refusé le demande en mariage de son parfait petit ami, au motif qu’elle n’a décidément pas la fibre maternelle… Au pied du mur elle se retrouve contrainte d’accepter de séduire un jeune veuf en se faisant passer pour la nourrice lors d’un séjour en Italie… Elle qui n’aime pas les enfants, la voilà servie…
Voilà une auteure qui, semble-t-il, n’a pas fini de me surprendre… Si je connais sa plume pour avoir lu deux de ses romans dans deux genres complètement différents, je la retrouve ici de nouveau dans une comédie romantique, une chick lit comme on les aime et dont le titre a su me séduire lorsque j’ai rencontré l’auteure au Salon du Livre de Creil.
L’auteure nous invite à faire connaissance avec Isabelle, trentenaire en galère et désormais célibataire, la faute à l’horloge biologique qui refuser de sonner l’instinct maternel… Ravie de cette rencontre gentiment déjantée, le lecteur se laisse volontiers embarquer par cette histoire pleine d’originalité, dont on imaginerait volontiers le déroulement si l’on ne pouvait compter sur le talent de l’auteure à nous surprendre au gré de folles et délicieuses péripéties, à nous faire passer par moult sentiments et émotions très intenses… Nous conduisant finalement par des chemins auxquels on ne pensait pas vers une destination… A laquelle on s’attendait pas forcément… Le tout constituant un formidable moment de lecture : N’est-ce pas là le plus important ?
Car inévitablement on passe un excellent moment en compagnie de ces protagonistes, tant et si bien qu’il est difficile de les quitter une fois la fin arrivée.. Tout en abordant des thèmes parfois légers comme d’autres bien plus difficiles, l’auteure nous laisse côtoyer ces personnages fort sympathiques et intéressants, les voyant chacun surmonter leur chagrin à leur façon. Si l’on s’attache à tout le monde, on retiendra surtout le petit Nicolas âgé de huit ans et dont le mutisme depuis le décès de sa maman ne peut que nous toucher… Et bien sûr on s’arrêtera sur Isabelle, notre héroïne du roman mais aussi de tous les jours, à laquelle on peut dès lors facilement s’identifier.
Et c’est ainsi qu’on laisse les pages défiler sous notre regard, conquis et enthousiasmé par cette plume élégante, fluide et soignée, ce style travaillé tout en restant drôle, frais et léger, nous offrant ainsi un savoureux moment de lecture… Comment pouvait-il en être autrement ?
En bref, je reste conquise par cette auteure dont il me tarde de retrouver la plume prochainement !