Un court roman d’une étonnante puissance et d’une bouleversante simplicité : “Louis veut partir” de David Fortems, paru ce 20 août aux éditions Robert Laffont.
Le pitch : Pascal est fier de Louis, son fils brillant et érudit, passionné de lecture et promis à un bel avenir alors qu’il vient tout juste de franchir le seuil de la majorité… Mais alors qu’il avait la vie devant lui, Louis a préféré y mettre un terme sans autre forme de procès. Louis s’est suicidé et son père se retrouve seul avec ses questions, les yeux brouillés de larmes, rivés sur une dure réalité : Malgré tout l’amour qu’il a pu lui porter, c’est un inconnu qu’il vient d’enterrer. Il est temps pour Pascal d’apprendre à connaître son défunt fils, bien plus complexe qu’il ne l’aurait pensé…
Parce qu’il faut toujours faire confiance à son libraire, c’est sans hésiter que je me suis fiée aux conseils aussi passionnés qu’avisés qui m’ont été fournis à la librairie “L’oncle Tome” de Soulac sur Mer, sans laquelle je serais immanquablement passée à côté d’un remarquable premier roman de cette rentrée littéraire !
A partir d’un postulat somme toute assez simple, l’auteur s’empare de thématiques particulièrement délicates pour nous livrer une intrigue incroyablement juste et débordant d’émotions, dont on ressort profondément ému, durablement bouleversé.
Car si l’intrigue semble simple, les personnages qui la portent ne le sont pas tant. C’est avec beaucoup de compassion que l’on accompagne Pascal à la découverte de son fils disparu, qu’on apprend dès lors à connaître en même temps que lui tandis que ses proches se confient. A chaque chapitre sa rencontre et ses révélations pour dresser le portrait de cet illustre inconnu qui se révèle petit à petit, qu’on aurait aimé côtoyer, soutenir et retenir avant l’irréparable geste…
Si le style est parfois dur, si la plume est parfois crue, ce n’est que pour mieux souligner la sensibilité de ce texte et la tendresse de ce père en quête de vérité, ce n’est que pour mieux toucher son lecteur qui gardera cette histoire et ses protagonistes en mémoire bien après la dernière page tournée.
En bref, une belle découverte que ce premier roman, court mais touchant et percutant.