A la lueur des lanternes rouges de Sonia Dron

Quand l’Histoire se fait roman pour mettre en lumière l’un de ses sombres pans : “A la lueur des lanternes rouges” de Sonia Dron, paru en autoédition et disponible sur Amazon.
 
Le pitch : Lorsqu’Annette débarque à Paris en 1936, elle a des rêves plein la tête mais pas le moindre sou en poche pour les concrétiser… Raison pour laquelle elle frappe à la porte de la Lanterne Rouge et intègre les sulfureux effectifs de cette maison close réputée dans la capitale… Ce n’est l’affaire que de quelques semaines se dit-elle… Et puis la guerre éclate… Peut-on réchapper de l’Enfer quand celui-ci s’ouvre sous vos pieds..?
 
Si je connais l’auteure depuis fort longtemps pour voir régulièrement passer son nom sur les réseaux sociaux, je n’avais pas encore eu le plaisir de découvrir sa plume… Jusqu’à la rentrée des auteurs indépendants, sympathique petite rencontre organisée par la très charmante FAT à Maisons-Alfort en partenariat avec la librairie de la Mairie. C’est à cette occasion que je croisais enfin la route de Sonia Dron, profitais de l’instant afin d’échanger avec elle et parcourir sa bibliographie pour finalement repartir ravie… Mais aussi munie d’un exemplaire dédicacé de son dernier titre, paru en mai dernier et que l’auteure m’avait si bien présenté…
 
Et vous dire que ce roman est à la hauteur de sa présentation relèverait purement de l’euphémisme éhonté, tant j’ai apprécié cette lecture d’une extrême richesse et d’une grande beauté. En effet l’auteure n’a visiblement pas ménagé ses efforts pour se documenter et nous offre ici une intrigue particulièrement bien construite au coeur d’un contexte incroyablement bien retranscrit, nous dévoilant ainsi un pan peu reluisant et méconnu d’une époque déjà bien sombre en nous plongeant dans l’univers des maisons closes à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale.
Pour nous guider au fil de cette intrigue tout à la fois bien pensée et bien ficelée, la jeune Annette va perdre son innocence et découvrir l’enfer en même temps que les plus bas instincts de l’humanité. On ne manque pas de s’attacher à elle et c’est avec beaucoup d’empathie qu’on suit son quotidien, son parcours, qu’on partage ses sentiments et autres émotions qui n’auront de cesse de nous toucher. A ses côtés d’autres personnages sont tout aussi bien croqués, tant et si bien qu’aucun d’entre eux ne saura nous laisser indifférent, peu importe ce qu’il nous inspirera au fil du roman.
Si le thème peut paraître éloquent, ne vous fiez pas à ce dernier et laissez-vous happer par cette plume d’une grande fluidité, éloquente sans se faire choquante. Le style est juste, vif et soigné, ce qui rend cette lecture d’autant plus prenante.
 
En bref, c’est une belle découverte que cette plongée dans la bibliographie de Sonia Dron : Je ne manquerai pas de m’intéresser à ses autres titres, ses prochains comme son précédent, d’un peu plus près !

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