Chroniques 2016 La Sainte Famille de Florence Seyvos

Un roman atypique et délicat pour une rencontre qui s’annonce prometteuse : “La Sainte Famille“, de Florence Seyvos, aux éditions de l’Olivier.
 
Le pitch : Suzanne se replonge dans son passé et ses souvenirs d’enfance, ces instants de vie qui l’ont marquée, elle et son frère Thomas… Ces étés passés chez leur grand-mère maternelle, dans cette demeure qui ne cesse de craquer… Ces promenades au bord du lac et autres sorties en compagnie de leur grand-tante qui les aime énormément… Cet instituteur particulièrement imaginatif pour ce qui est d’humilier ses élèves… Ces parents qui décident un beau jour de divorcer et de séparer les enfants…
 
Ayant eu le privilège de recevoir ce roman en tant que membre du Cercle des Lecteurs du Furet du Nord, le hasard a voulu que j’aie également la chance de pouvoir rencontrer cette auteure dans le cadre de Grands Entretiens organisés par le théâtre de ma ville, raison pour laquelle je me suis volontiers plongée dans ce roman si intriguant.
 
Pour autant je dois bien admettre que vous me trouvez fort embarrassée au moment de rédiger cette chronique, tant il m’est difficile de vous livrer mon sentiment à son sujet, ne sachant trop qu’en penser une fois la dernière page tournée. Avec d’infinies précautions doublée d’une extrême douceur, l’auteure nous entraîne ici dans un stupéfiant voyage dans le temps. Emprunt de nostalgie, les fragments de mémoire qui nous sont ici livrés de manière éparse permettent au lecteur de mener sa propre réflexion intérieure sur ses propres souvenirs, parfois anodins et qui, pourtant ,ont pu façonner sa vie et l’homme ou la femme qu’il est aujourd’hui devenu(e).
Dotés d’une certaine substance ou profondeur, et brossés avec beaucoup de soin, les protagonistes de ce récit n’ont cependant suscité chez moi aucune empathie, ne m’étant pas sentie à l’aise en leur compagnie. A défaut d’être attachants, ils se sont pourtant révélés fort intéressants, permettant au lecteur une certaine introspection lui permettant de comprendre ce qui l’a personnellement construit, tel un miroir de l’âme sous nos yeux ébahis.
Aussi délicate que soignée, la plume de l’auteure est particulièrement fluide, sensible et se révèle très agréable à lire.
 
En bref, une lecture à laquelle j’aurais aimé être plus sensible et réceptive. Il me tarde en conséquence d’en écouter la lecture par une comédienne dès demain !

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