Chronique 2017 Strawberry Fields de E. R. Link

Véritable diamant brut que cette petite merveille : “Strawberry Fields” de E.R. Link, disponible sur Amazon.
 
Le pitch : “Histoire éternelle… Qu’on ne croit jamais… De deux inconnus… Qu’un geste imprévu… Rapproche en secret… Et soudain se pose… Sur leur cœur en fête… Un papillon rose… Un rien, pas grand chose.. Une fleur offerte…” Ou comment, la Talégalle, pays de Terre des Brumes réputé pour ses soieries, voit s’entrelacer le destin chaotique de Quentin et Axelle, deux orphelins échoués au Foyer de Saint-Jéthel…
 
Mes amis, il n’y bien qu’à vous que je peux le confier : J’ai honte… Oui j’ai honte d’avoir tant tardé à retrouver la fabuleuse plume de cette fée de l’écriture qu’est E.R. Link, alors même qu’elle avait su m’envoûter à la lecture de son roman “Question de Temps“… Car aujourd’hui encore je me rappelle de Calixte et Joséphine, de Sybil, Toussaint et Onésime, mais surtout de l’inimitable Gros-Sac… et ils me manquent, voyez-vous, car cette lecture fut l’un de mes rares coups de foudre littéraires… Et c’est justement pour cette raison que je redoutais finalement de me replonger dans un autre de ses écrits : Parce qu’un coup de foudre, c’est vraiment laborieux à égaler… A moins que la fée ne soit en réalité une vraie sorcière de l’écriture… Et bien…
 
C’est finalement ma super coupine Chloé du blog “Cocounette croque les livres” qui m’a poussée à faire ce grand saut dans le vide, en me plongeant cette fois-ci dans “Strawberry Fields“… Le pari n’était pas gagné : Non pas que je n’aime pas les pavés, mais la taille du bébé a tout de même de quoi impressionner une lectrice qui a peur de chuter : 560 pages… Pour autant la sublime couverture vous fait l’effet de Kaa sur Mowgli… “Aie confiance… Crois en moi…” OK, j’y crois, j’y vais…
Vous n’imaginerez jamais alors que fut mon plaisir lorsque je me suis apprêtée à franchir le seuil de ces premières pages pour retourner en Terre des Brumes et rejoindre le pays de Talégalle, non pas pour y lire mais bien y vivre de nouvelles aventures… Des aventures d’un tout autre genre ici cependant, puisque j’ai eu le sentiment de retrouver Roméo et Juliette chez Oliver Twist, après une petite visite chez le Petit Prince… Si si, c’est possible…
Réalisant donc qu’E.R. Link n’est donc pas qu’une fée mais bien plutôt une puissante sorcière à la plume redoutable et aux pouvoirs littéraires incommensurables, celle-ci a réussi à m’emporter dès les premières lignes au cœur d’une histoire d’amour plus éblouissante qu’un conte de fée (Bah oui, on a dit sorcière ! Suivez-un peu les amis !) et même bien plus que cela, car “Le couple heureux qui se reconnaît dans l’amour défie l’univers et le temps ; il se suffit, il réalise l’absolu” dixit Simone de Beauvoir dans “Le Deuxième Sexe”… Et c’est bien de cela qu’il s’agit ici. Me laissant dès lors entraîner par la puissance du récit, la magnificence des descriptions, l’impressionnant souci du détail au point d’atteindre la perfection, j’ai bien évidemment mordu à l’hameçon et me suis retrouvée piégée de mon plein gré au cœur même de ce livre pour y vivre une intrigue particulièrement riche en évènements, doublée d’un véritable maelström d’émotions à l’état pur, orchestrée d’une main de maître jusqu’à un dénouement magistral.

Mon seul regret fut dès lors de réaliser que le rêve avait un point final, m’exilant une fois encore de ce pays dont je n’étais pas suffisamment (et ne serai sûrement jamais) rassasiée. “Quand les souvenirs s’en mêlent… Les larmes me viennent… Et le chant des sirènes me replongent en hiver… Oh mélancolie cruelle… Harmonie fluette… Euphorie solitaire…” Curieuse expérience que la magie opérée par la plume d’E.R. Link
Mais je m’égare et ne vous parle pas encore de l’essentiel… Car si Calixte, Joséphine et Gros-Sac restent à jamais dans mon cœur, force est de constater qu’il va falloir agrandir l’espace pour y accueillir Quentin Lexan, Axel(le) Cantini/Bergamote de Sapindales, tous leurs acolytes bien sûr, mais aussi Paprika… La splendide renarde qui a autant conquis mon cœur qu’elle n’a su le briser (chère auteure d’ailleurs, je tiens à te dire que je t’en veux… Et tes fines pousses de genévrier et de giroflées n’y pourront rien changer !). Je me suis tellement éprise de ces personnages dont j’ai adoré suivre l’évolution, la progression, que j’aurais même voulu claquer la bise au Vicomte Ankor des Vents Changeants pour célébrer nos retrouvailles, établir un arbre généalogique de la famille des Jardins aux Oiseaux et leurs immanquables noms en “yce”… Mais surtout, surtout ! J’aurais souhaité me glisser parmi les fidèles amis de ce magnifique couple que constituent Axelle et Quentin, et ce dès leur plus jeune âge… Assister aux prémices de leur amour naissant, le voir éclore, fleurir et fleurir encore, mais surtout ne jamais faner… Véritable vecteur d’émotions, ils m’ont fait passer par moult sentiments, m’ont soutirée tout un tas de réflexions sur de bien nombreuses notions telles que la liberté, m’ont vu sourire mille fois et larmoyer mille autres, connaître bien des joies et subir autant de tourments tant leur sort m’était précieux. Et Paprika… Ah ma petite Paprika… Après le perroquet qu’on voudrait tous avoir, il y a la renarde qu’on rêverait tous d’adopter… C’est dire si l’auteure a le don d’insuffler une âme à ses héros…
Toujours aussi belle et soignée, la plume de l’auteure ne manque pas d’élégance, de finesse, mais surtout de poésie pour un récit tout simplement magnifique. Mais l’auteure ne s’est pas arrêté en si bon chemin, poussant son souci du détail jusqu’à inclure à son récit d’admirables illustrations, pour faire de son roman un chef d’œuvre.

En bref… J’aurais encore tant de choses à vous dire sur ce bijou… Mais je n’ai déjà que trop parlé, et regrette de n’avoir su vous restituer le bonheur qu’a représenté pour moi cette lecture… Aussi vous inciterai-je à la découvrir par vous-même… Quant à moi, mon prochain voyage en Terre des Brumes est déjà programmé…

Cet article a 2 commentaires

  1. Cocounette

    Magnifique chronique qui rend un splendide hommage à ce roman, cette histoire et ses personnages que j'aime tant❤

  2. E. R. Link

    De bon matin, c'est toi qui me tires les larmes des yeux. Merci, merci pour cette fabuleuse chronique ! Merci d'avoir aimé Axelle, Quentin, Kimberley, Bryce, Ankor comme j'ai su les aimer. Je suis heureuse de t'avoir offert ce voyage.
    Finalement, je laisserai les derniers mots de mon ressenti à la lecture de ta chronique à un autre renard, d'un autre livre, que tu cites, et qui a été une de mes sources d'inspirations (et sera à jamais une de mes sources d'inspiration d'ailleurs, tant il est mon livre lumière) : "on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux."
    Plein de bises, chère Aurélie, et je te souhaite dès lors un prochain agréable séjour (plus léger cette fois, plus dans l'esprit du divertissement pur) en compagnie du beau Bryce des Jardins aux Oiseaux et de son ami/rival le troublant Ankor des Vents Changeants, héros du dernier voyage en Terre des Brumes, en Phasianelle, avec Un Air de Liberté.

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