Chroniques 2017 Un air de liberté de E.R. Link


Encore un trésor d’une auteure coutumière du fait : “Un air de liberté“, de E.R. Link, disponible sur Amazon.

Le pitch : Faisons fi des titres et des convenances, voulez-vous ? Car à l’heure où le Royaume de Phasianelle, pays de Terre des Brumes, célèbre le passage à l’âge à adulte de ses jeunes nobles âgés de 20 ans, les yeux aux couleurs changeantes de la jolie Carolyn croisent le regard vert pâle du beau Bryce… Il y a de l’amour dans l’air et la foudre frappe à cœur ouvert… Mais les deux impertinents sont réfrénés dans leur élan par leurs parents non satisfaits de leur comportement… Et comme si cela n’était pas suffisant, c’est à présent l’infâme Duc Bertram de la Nuée d’Etourneaux qui vient renverser la souveraine en place en pleine cérémonie, pour ensuite s’en prendre à la jeune Princesse Zylphia, héritière du trône… Après un tel début, cette histoire d’amour s’annonce mouvementée...
 
E.R. Link… C’est un peu ma Zinedine Zidane littéraire… Curieuse comparaison que celle-ci me direz-vous… Mais je m’en explique par quelques confidences… Moi qui n’aime pas le foot, j’ai pourtant regardé la finale France-Brésil de la Coupe du Monde 1998 (et je fracasse le premier qui se permettra de glisser que c’est vieux, OK ? C’est pas VIEUX… C’est juste que ça remonte un peu…) et je me souviens de cet engouement, cette euphorie… Cette allégresse qui s’est emparée de moi à chaque but marqué, me poussant à courir en chaussons pyjama dans le jardin où mes parents s’affairaient pour partager avec eux cette félicité… Bon, je m’égare certes un peu mais figurez-vous que cette magicienne des mots a dans sa plume le pouvoir de me procurer le même effet… Une fois déjà, c’est grand… Alors deux fois, c’est immense… Mais trois fois, c’est géant ! Et pourtant…

Pourtant c’est bien la peau frissonnant de joie, le cœur palpitant de bonheur et les yeux papillonnant de plaisir que je m’apprête à retourner en Terre des Brumes… Un pays d’adoption, comme un chez moi littéraire tant il me plaît d’arpenter ces terres… Et parce qu’il m’en faut explorer toutes les régions, après le Touraco et la Talégalle… Direction la Phasianelle !
Voyant que ma magicienne des mots se met à l’œuvre dès les premiers instants, je laisse le charme opérer, la magie m’envelopper, l’intrigue m’emporter… Et je fais alors connaissance avec la charmante Carolyn… Il suffit d’un chapitre pour qu’on l’aime et qu’on l’admire… C’est donc en compagnie de celle-ci qu’on découvre bien vite les us et coutumes de ce pays que l’auteure a si bien décrit, permettant à son lecteur une totale immersion en terre inconnue… Dès lors ce dernier se laisse volontiers transporter au gré du vent et des chapitres qui défilent à un rythme effréné, s’émerveille à la vue d’éblouissantes descriptions et incroyables précisions, s’épate de la richesse des thèmes abordés mêlés avec subtilité, enchaîne les découvertes et autres péripéties, ressent bien des émotions… Car il suffit d’un coup de plumette magique à l’auteure pour plonger véritablement son lecteur au cœur même de son intrigue pour lui faire vivre ce fabuleux voyage… Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin… “Rentrons chez nous”… Oui… Sauf que moi je n’en avais ni l’envie… Ni l’intention… 
Pourquoi ? Mais parce que j’étais en si bonne compagnie ! Car si les personnages sont construits avec une redoutable minutie, dépeints avec force détails et dotés d’une âme véritable pour leur apporter toute la crédibilité nécessaire à un feeling imparable avec le lecteur, ce dernier a surtout l’impression de retrouver une bande de vieux copains rencontrée au cours d’un été (l’été dernier pour ma part… Si, si… Face à la mer, sous le soleil de Soulac Beach et le regard impétueux de mon immanquable Gros-Sac, si, si !)… Parce que nous sommes devenus de bons amis, j’ai assisté (parce que bien sûr, j’y étais !
C’est tellement plus beau une histoire d’amour qui se vit !) à la rencontre de Bryce et Carolyn, au coup de foudre qui les a frappés, au drame qui les a séparés, au hasard qui les a réunis, aux coups du sort qui les ont renforcés, aux évènements qui les ont unis… Et parce que plus on est de fous, plus on rit, j’ai également pu rencontrer les truculents Elros et Winona, sans oublier Mr Merrington… Ah Mr. Merrington… A chaque roman son animal de compagnie… Mais je vous laisse le rencontrer ! Au point où on en est, je me suis tellement attachée à tous ces personnages, et on a tellement papoté que j’ai déjà prévu de les retrouver pour mes prochains congés… Le temps de prendre un verre avec le délicieux Vicomte Ankor des Vents Changeants.. Et si l’auteure se décidait finalement à lui consacrer un roman… Laissez-moi rêver, s’il vous plaît !
C’est finalement avec un immense plaisir que j’ai retrouvé la magnifique plume de l’auteure, sa finesse, son élégance, sa prestance même… Et ce style… Toujours aussi fluide, toujours aussi soigné, toujours aussi raffiné… Histoire de parachever ce tableau tout simplement parfait…

En bref… Je regrette d’avoir lu ce petit bijou… Oui mes amis, je le regrette amèrement… Car non seulement ma chronique est d’une nullité absolue comparée au bonheur que m’a procuré ce roman, mais aussi parce qu’il s’agissait là de mon ultime voyage en Terre des Brumes… Un voyage qui est déjà fini… Un voyage dont je ne reviens pas rassasiée… La Terre des Brumes me manque… Mes amis aussi… Je planche déjà sur la solution… Et sinon… Ma chère E.R.Link… Tu as déjà lu Misery…?
 

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