Une histoire… Quelle histoire ! “Le fou de Layla” de Nadia, disponible sur Amazon.
Le pitch : Dans les années 1980, la ville de Casablanca voit naître et grandir Layla, charmante enfant heureuse et pleine de vie, aimée et choyée par sa famille qui grandit aux côtés de Saïd, son meilleur ami et confident de deux ans son aîné… Seulement est-il raisonnable d’espérer vivre une histoire d’amour aussi puissante que celle de l’héroïne de ce conte dont elle tire son prénom…?
Là… Maintenant… Tout de suite ? Les mots me manquent pour vous parler de ce roman… Sans doute suis-je encore sous le coup d’une émotion palpable et intense, qui ne peut s’exprimer aussi facilement… Connaissant la plume de l’auteure, j’aurais pourtant dû m’en douter, puisqu’elle m’avait déjà fait craquer…
Prenant le temps de ne pas en perdre comme si notre vie en dépendait, comme si chaque minute de notre lecture devait se vivre pleinement, comme si c’était la dernière, l’auteure nous pose les bases de son histoire en nous levant le voile sur l’environnement dans lequel nous allons évoluer, en nous présentant les personnages que nous allons côtoyer… Et telle une magicienne des mots, ces derniers nous enivrent et nous envoûtent, nous emportent et nous transportent pour nous faire vivre ce récit… Le lire serait gâcher… Dès lors le lecteur découvre la ville de Casablanca pour en arpenter chaque recoin, voir chaque couleur, sentir chaque fragrance, entendre chaque musique… En ressentir chaque fragment par tous les pores de sa peau à s’en couvrir de frissons… On pénètre ainsi dans la maisonnée et on rencontre toute la famille qui ne tarde pas à nous adopter… Nous y avons notre chambre nous aussi, on finit par s’installer, l’air de rien… Pour voir évoluer ces deux enfants bouillonnant d’amour que sont Layla et Saïd… Laissant l’ombre du conte “Majnûn Laylâ” planer au-dessus d’eux, on s’y attache bien vite et bien fort, peut-on seulement faire autrement ? Mais si les sentiments qui les lient se lisent sur tout leur être, la vie n’est pas si facile à se laisser conter… On les voit grandir, mûrir, évoluer… Tandis que le temps passe et les pages défilent, le beau ciel bleu qui les a vus naître vient à s’assombrir… Le monde adulte les emprisonner… La réalité les rattraper… Et tandis qu’ils nous entraînent au coeur d’un véritable maelström d’émotions, ce ciel qui ne cesse de s’obscurcir finit par se déchirer : L’orage éclate et notre coeur vole en morceaux, frappé par le dénouement qui s’est abattu sur lui avec fracas…
Voilà qu’arrive la fin, l’envoûtement s’estompe et le lecteur se libère enfin de cette plume d’une sensibilité rare, particulièrement belle et fluide, de ce style simple et tellement touchant… Une liberté au goût amer puisque c’est finalement à regret qu’on s’extrait de cette lecture bouleversante et captivante…
En bref… Je ne sais même pas si je vous ai vraiment parlé de ce roman… Il est en tout cas certain que je n’ai pas su vous dire l’essentiel… L’ai lu ou l’ai-je rêvé… Vous l’ai-je chroniqué ou seulement imaginé ? Je vous laisse découvrir par vous-même ce dernier…