Chroniques 2018 Dépêche-toi, ta vie n’attend plus que toi ! de Sandrine Catalan-Massé

Un premier roman fort sympathique : “Dépêche-toi, ta vie n’attend plus que toi !” de Sandrine Catalan-Massé, publié chez Eyrolles.
 
Le pitch : A 43 ans, Stella mène une existence particulièrement bien réglée, entre ménage, séances de psy depuis son canapé et shopping en ligne, entourée de son mari et ses deux adolescents, cloîtrée entre les murs de son bel appartement. Car Stella est devenue agoraphobe et ne met plus un pied dehors. Mais c’était sans compter ce merveilleux mari qui disparaît avec la carte bleue… Pour Stella l’heure est grave : il va falloir sortir et… Vivre…
 
Lorsque Babelio a proposé de lire ce premier roman de Sandrine Catalan-Massé avant de la rencontrer, je n’ai pas longtemps hésité pour saisir cette opportunité, toujours enchantée à l’idée de découvrir de nouvelles plumes. J’eus la chance d’être retenue, aussi est-ce avec grand plaisir que je me suis bien vite plongée dans cette lecture en vue de la soirée prévue ce mercredi.
 
Après avoir franchi le prologue qui retient toute notre attention, l’auteure prend le temps de faire les présentations avec Stella, l’héroïne que nous nous apprêtons à côtoyer sur 230 pages. Force est de constater que la cohabitation ne s’annonce pas facile au vu de l’énergumène. Le début est assez lent et la quadragénaire a de quoi agacer, rassurée à défaut d’être heureuse d’être ainsi calfeutrée dans sa morne routine. C’est pourtant une Maman qui n’hésite pas à déployer ses super pouvoirs quand l’occasion se présente. Alors on a franchement envie de la secouer puis de la jeter sur le trottoir, histoire de lui remettre les idées en place. Seulement nous autres lectrices et lecteurs, nous sommes bien élevés, on sait se tenir et nous allons patienter.
Car bien évidemment les choses vont changer. Au diable les vieilles habitudes, il faut affronter le monde, se frotter au monde du travail et rencontrer les gens. Et fort heureusement Stella est forte, elle parvient à franchir la barrière qu’elle avait elle-même installée, à délacer cette carapace qu’elle s’était elle-même forgée pour s’ouvrir au monde, pour s’ouvrir aux autres, pour ainsi reprendre le fil de sa vie en somme.
Si je n’ai aucune indulgence pour notre héroïne, c’est parce que j’ai fini par m’y attacher, et il me tenait à coeur de la voir elle-même se botter les miches. Si je suis si rude envers elle, c’est parce qu’elle me fait penser à moi un peu… Parce qu’il peut paraître plus facile de laisser défiler son existence sous ses yeux plutôt que d’y prendre part activement et risquer de s’égratigner sur le chemin de la vie. Alors oui, l’histoire est prévisible… Et alors ? N’avons-nous pas là une jolie leçon de vie dans ce roman pas si léger qu’on aurait pu le penser au premier abord ?
Alors elle se relève, et on l’accompagne… On l’accompagne et on la soutient… On la soutient et on la laisse finalement avancer dans la vie, comme un enfant à qui on retire les stabilisateurs de son vélo pour le laisser pédaler vers de nouvelles aventures…
Porté par une plume fluide et légère, servi par un style plaisant, teinté de douceur et d’humour, rythmé par des chapitres courts, le récit nous offre un chouette moment de lecture.
 
En bref, une lecture nous enseignant qu’il faut parfois affronter la vie pour mieux la mener… Un premier roman empreint d’optimisme, plus touchant qu’il n’y paraît…

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