Chroniques 2018 La fille qui lisait dans le métro de Christine Féret-Fleury

Une courte lecture fort sympathique : “La fille qui lisait dans le métro” de Christine Féret-Fleury, aux éditions Denoël et au format poche chez Points.
 
Le pitch : Prise au piège de cette fameuse et sinistre routine qu’est le métro-boulot-dodo, Juliette emprunte quotidiennement la ligne 6 du métro pour se rendre à son travail dans une agence immobilière. Son petit plaisir durant le trajet est d’observer les gens qui lisent, comme s’ils pouvaient colorer sa vie sans attrait de leurs pages et des émotions qui s’en dégagent. Jusqu’au jour où Juliette descend deux stations plus tôt pour poursuivre son chemin à pied et rencontre tout d’abord un livre coincé pour maintenir ouverte une porte de métal rouillé…
 
Quelle surprise teintée d’un immense plaisir que de recevoir un mail émanant des éditions Points, me proposant la lecture de ce petit roman déjà repéré au hasard de mes pérégrinations en librairie. C’est donc sans délai ni détour que j’acceptais cette généreuse proposition pour me plonger dans cette lecture dès qu’un trajet (c’est de circonstance, vous en conviendrez !) m’en a offert la possibilité…
 
Parce qu’un livre prônant l’amour des livres, révélant leur pouvoir et dévoilant leurs bienfaits ne pouvait que parler à la petite passionnée que je suis, l’auteure n’a pas eu grand mal à me happer dans son intrigue pour partir à la rencontre de ses grands lecteurs étonnants et détonants.
Empreinte de douceur et de modernité, l’histoire est simple, mais pas si légère qu’il n’y paraît, nous invitant à suivre les pas trop habitués d’une lectrice désabusée jusqu’à l’antre littéraire d’un poète exilé et de sa fille, grands amoureux des livres et persuadés que les mots peuvent guérir tous les maux pour peu qu’on les glisse entre les mains et sous les yeux qu’il faut. Et tandis qu’on s’attache à ce curieux trio, la “bibliothérapie” se met en place et opère petit à petit, sur Juliette mais sur le lecteur aussi.
Servi par une plume particulièrement belle au style fort élégant, on regrettera seulement que ce roman soit si court, tant l’histoire et ses protagonistes auraient mérité davantage d’approfondissement, pour qu’on les accompagne quelques pages de plus…
 
En bref, un court récit qui se lit vite, qui fait du bien… Et alourdit la PAL de quelques titres encore ! Un grand merci aux éditions Points, et notamment à Déborah !

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