Club de lecture – Août 2023 \ Souriez : C’est la rentrée !

Mes petits Bookinautes adorés : Sous l’impulsion de la DreamBookGazette que je prends plaisir à publier chaque dernier jour du mois grâce à l’indéfectible soutien d’une DreamBookTeam du tonnerre, le Club de Lecture a repris du service, plus enthousiaste et passionné que jamais ! Le thème proposé pour bouquiner cet été était le suivant :

Souriez : C’est la rentrée !

Et c’est à 14 que nous nous sommes lancés dans cette folle aventure… Pour autant d’idées livresques à découvrir sans tarder : Belle découverte et bonne lecture !

L’idée lecture de Mélodie :
J’ai 8 ans et je m’appelle Jean RochefortAdèle Fugère (Buchet Chastel)
Le lendemain matin, je me suis levé. Je devais aller à l’école. Mais j’avais un truc qui me chatouillait au-dessus de la bouche. J’ai touché. Ça piquait un peu. Mais c’était doux aussi. Je suis allé dans la salle de bain. Je suis monté sur le rehausseur pour voir dans la glace. Et je me suis vu. Avec une moustache. J’ai souri. Je n’avais plus l’air de ce que j’étais. Je me suis dit : « Jean, ça te va bien. » Rosalie Pierredoux, 8 ans, sent toute la tristesse du monde peser sur ses épaules. Un matin, sans prévenir, Jean Rochefort et sa moustache vont changer son regard. Poétique, inventif, drôle, J’ai 8 ans et je m’appelle Jean Rochefort est le premier roman d’Adèle Fugère.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Il fait partie de la rentrée littéraire et c’est un vrai bonbon. Il apportera, j’en suis sûre, le sourire aux lecteurs. Il est donc parfaitement dans le thème imposé pour moi.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai beaucoup aimé ce livre sur cette fillette fragile et renfermée qui se réveille un matin avec une moustache et décide qu’elle s’appelle désormais Jean Rochefort. Ce personnage haut en couleur l’aidera à grandir, à s’affirmer et surtout à se retrouver. C’est un livre sensible, drôle et plein d’amour.

L’idée lecture de Camille :
Little Rock 1957Thomas Snégaroff (10/18)
L’histoire des neuf lycéens noirs qui ont bouleversé l’Amérique.
4 septembre 1957, Little Rock, Arkansas, rentrée des classes sous le signe de la fin de la ségrégation scolaire. Les neuf enfants noirs inscrits au lycée jusque-là réservé aux seuls blancs sont encerclés par une foule hystérique.
La photographie de l’une des Neuf, Elizabeth Eckford, 15 ans, huée et insultée, fait la une des journaux le lendemain. L’Amérique est bouleversée. Commence alors un bras de fer qui oppose le gouverneur de l’Arkansas Orval Faubus au président des États-Unis Dwight Eisenhower. Thomas Snégaroff, spécialiste des États-Unis, est allé sur place pour enquêter sur cet épisode majeur de l’histoire de la lutte pour l’égalité des droits. Grâce à des témoignages inédits et des archives publiques exploitées pour la première fois, il nous livre un récit captivant et émouvant qui brosse un portrait de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi cette lecture parce qu’elle traite de rentrées scolaires controversées pour des raisons encore, malheureusement, d’actualité.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce roman-reportage narre la/les rentrée(s) de Ernest, Carlotta, Minniejean, Elizabeth et consorts… Ils sont les premiers étudiants noirs à intégrer une école « blanche » en 1957 dans le sud des Etats-Unis. Argumentée, chronologique, cette lecture fluide et résolument engagée dénonce un racisme pas si lointain et qui cache d’autres nombreux combats (financiers, politiques, sanitaires, sécuritaires…).
Malgré un parti-pris systématique de l’auteur, on se rend compte que l’évolution de la condition des minorités au pays de l’oncle Sam est un travail de longue haleine. Aux lourdes conséquences, les brimades étant physiques mais surtout psychologiques. Révélateur de consciences, ce livre rappelle que le chemin menant à l’égalité est encore long. Les mœurs sont ancrées dans des idéologies parfois incomprises. A mettre dans toutes les mains !

L’idée lecture de Nathalie :
Raisons obscuresAmélie Antoine (Pocket)
D’un côté, les Mariani. De l’autre, les Kessler.
Pour les deux familles, la même routine : l’ennui au quotidien, les voisins trop bruyants, la dépression qui rampe, l’adultère qui menace… Rien de bien grave, en fait, mais pendant ce temps, on ne voit rien. On n’a rien vu. On n’entend rien. Rien entendu. Il n’est pas de victime sans bourreau. Ni de martyr sans silence.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai encore deux enfants concernés par une rentrée scolaire, dont un ado passablement en crise et qui rencontre quelques difficultés en classe. La rentrée, ça me fait immédiatement penser à lui et, par extension, j’ai repensé à ce livre d’Amélie Antoine qui démarre lors d’une rentrée de septembre. « Raisons Obscures » nous fait par deux fois traverser le temps, du début à la fin d’une année scolaire, au travers, dans la première partie, de deux familles et, dans la seconde, en revoyant l’histoire du point de vue des deux ados d’environ 15 ans des familles respectives.
Je ne veux pas divulgâcher, mais le thème traité par l’auteur est la réalité pour trop d’enfants, pour qui « rentrée » ne rime pas vraiment avec « souriez ! », et ce livre, aussi dur soit-il, devrait être lu par les parents comme par les enfants…

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai évidemment beaucoup aimé ce livre. Comme souvent avec Amélie Antoine, on a l’impression d’avoir été aveugles, surtout quand démarre la deuxième partie du roman qui reprend la même histoire, au même moment, mais d’un autre point de vue. On se prend une rafale d’émotions en pleine tête et on assiste, impuissant, à une violence croissante qui va nous conduire jusqu’à un final effroyable et insupportable. Et quand on repose le livre, on ne peut pas s’empêcher de remettre en question nos qualités de parents, horrifiés à l’idée que, comme les Kessler ou les Mariani, on pourrait passer à côté de « ça »… Amélie Antoine signe ici un roman grandiosement insupportable, où l’on étouffe sous la simplicité des mots, nous rappelant à quel point nos facultés de compréhension peuvent être biaisées par nos visions d’adultes. L’émotion qui a accompagné ma lecture de la seconde partie a noué ma gorge tout du long… J’aimerais tellement que tout ça ne soit que pure fiction… Cette rentrée scolaire est l’occasion de nous remettre en question, en tant que parents. « Souriez, et restez attentifs : C’est la rentrée ! »

L’idée lecture d’Ingrid :
Les enfants sont roisDelphine de Vigan (Folio)
« Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire. »
Mélanie, qui a grandi dans le culte de la téléréalité, n’a qu’une idée en tête : devenir célèbre. Mais son unique apparition à l’écran tourne au fiasco. Quelques années plus tard, mariée et mère de famille, elle décide de mettre en scène le quotidien de ses enfants sur YouTube. Le succès ne se fait pas attendre, et la voilà bientôt suivie par des millions d’abonnés. Jusqu’au jour où sa fille disparaît.
Des années Loft Story aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce livre pour trois raisons : Déjà parce qu’il fait référence à des enfants, ce qui est en lien avec la rentrée scolaire. Ensuite parce qu’il est sorti en poche en août 2022, soit à la rentrée littéraire. Enfin parce que le thème (les réseaux sociaux) m’a fait penser à l’expression « Souriez, vous êtes filmés ! »

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Deux femmes de la même génération, que tout oppose, se retrouvent sur le même chemin suite à la disparition de la fille de l’une d’entre elles. Clara, jeune enquêtrice, élevée sans télé, et Mélanie, maman youtubeuse mettant en scène la vie de ses deux enfants.
Delphine De Vigan a choisi un thème qui est d’actualité depuis plus de 20 ans avec l’arrivée de l’émission Loft Story : l’exposition médiatique via les réseaux sociaux, être aimé à travers un écran.
Comment cette vie par procuration, cette mise en avant, cette exhibition a-t-elle pu être tolérée par notre société, voire encouragée ? Quelles seront les répercussions de cette (sur)exposition sur leur future vie d’adulte ? Moi qui lis en grande majorité des polars et des thrillers, et étant mère de deux jeunes garçons, je me suis laissé porter par cette lecture, et sur ma propre façon d’élever mes enfants.

L’idée lecture de Nelly :
Né sous une bonne étoileAurélie Valognes (Livre de Poche)
Sans être vraiment fâché avec l’école, Gustave peine à y trouver sa place. En classe, il observe les oiseaux dans la cour, rêvasse, scrute les aiguilles de la pendule. Il aimerait bien rapporter des bonnes notes à sa mère au lieu des habituelles convocations du directeur. Pourtant, Gustave est travailleur. Il passe beaucoup de temps sur ses devoirs, mais les leçons ne rentrent pas. Certains enseignants commencent même à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Et à force d’entendre qu’il est un cancre, Gustave finit par s’en convaincre. Jusqu’à ce qu’une rencontre vienne changer le cours des choses…

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Souriez : C’est la rentrée ! Mais pour Gustave, l’école ne prête pas à sourire. Ce roman nous embarque dans le quotidien et la scolarité d’un jeune garçon issu d’un milieu défavorisé. Un rêveur au milieu des tours grises, doux et maladroit, en quête de reconnaissance. Mais Gustave ne « rentre pas dans le moule », il ne comprend pas les consignes, déchiffre mal les attentes des adultes, ne trouve pas sa place à l’école.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce livre se lit tout seul grâce à la plume efficace et fluide de l’autrice. Le choix des mots est percutant, le récit est émouvant. C’est une belle histoire de revanche sur la vie. Petit bémol, je trouve l’ensemble quand même caricatural, qui ne correspond plus vraiment à l’école d’aujourd’hui.

L’idée lecture de Callie :
L’automne est la dernière saisonNasim Marashi (Zulma)
Dans le brouhaha des rues agitées de Téhéran, Leyla, Shabaneh et Roja sont à l’heure des choix. Trois jeunes femmes diplômées, tiraillées entre les traditions, leur modernité et leurs désirs.
Leyla rêve de journalisme ou de devenir libraire. Son mari, pourtant aimant et attentionné, a émigré sans elle. A-t-elle eu raison de ne pas le suivre et de rester ? Shabaneh est courtisée par son collègue, qui voit en elle une épouse parfaite. Comment démêler si elle l’aime, si elle peut se résoudre à abandonner son frère handicapé, alors qu’elle en est l’unique protection ? Roja, la plus ambitieuse, travaille dans un cabinet d’architectes, et s’est inscrite en doctorat à Toulouse – il ne manque plus que son visa, passeport pour la liberté. Vraiment ? La solution est-elle toujours de partir ?
En un été et un automne, elles vont devoir décider. D’espoirs en incertitudes, de compromis en déconvenues, elles affrontent leurs contradictions entre rires et larmes, soudées par un lien indéfectible mais qui soudain vacille, tant leurs rêves sont différents. L’automne est la dernière saison est une magnifique histoire d’amour et d’amitié, sensible et bouleversante, profondément ancrée dans la société iranienne d’aujourd’hui, et pourtant prodigieusement universelle.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi de vous présenter ce livre car il incarne le renouveau et les changements de la rentrée de septembre. Les trois personnages et la plume de l’autrice vous donneront le sourire.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce roman iranien, d’une écriture fluide et poétique, nous dévoile une histoire d’amitié. Trois jeunes iraniennes dans la tourmente des questions de la vie. Entre exil, rêves, illusions, désillusions, amour et amitié, l’autrice montre les espoirs dans un monde où les libertés sont restreintes. Ce roman est un moment suspendu dans la vie de trois jeunes femmes au carrefour de leur vie. Un roman d’émancipation que je vous recommande.

L’idée lecture de Maud :
Tu comprendras quand tu seras plus grandeVirginie Grimaldi (Livre de Poche)
Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne lui est pas indifférent…
Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi celui-ci pour sourire et me donner du baume au cœur avant la rentrée. Quoi de mieux que le rire pour oublier que les vacances vont toucher à leur fin ?

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce roman a complètement rempli son rôle. J’ai tellement aimé ce moment passé dans la maison de retraite « les Tamaris » et ses habitants. Et, cerise sur le gâteau, c’est qu’au-delà de sourire, j’ai été touchée en plein cœur par cette magnifique histoire toute en douceur et remplie d’amour.

L’idée lecture de Sandra :
Leçons de chimieBonnie Garmus (Pocket)
La brillante destinée d’Elizabeth Zott.
Faites la connaissance de l’anticonformiste et intransigeante Elizabeth Zott. Votre capacité à tout changer commence ici et maintenant.
Brillante ? Elizabeth Zott l’est. En tout. Mais dans l’Amérique patriarcale des années 1960, rares sont les hommes qui s’en aperçoivent. À l’Institut de chimie où elle travaille, les remarques sexistes fusent à son passage. Quand on ne lui vole pas ses recherches, tous la renvoient à cette cuisine dont elle n’aurait jamais dû sortir… Alors elle y reviendra. D’une manière tout à fait inattendue : elle devient la vedette de télévision d’une émission culinaire très populaire. Son anticonformisme étonne, détonne, secoue les ménagères… Reste trouver la délicate alchimie du bonheur…

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Pour moi, en tant qu’ancienne institutrice, la rentrée rime avec retour en classe et aux leçons, c’est pour cela que j’ai choisi ce titre.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je pensais découvrir une histoire scientifique, comme une biographie mais, ici, la chimie n’est que prétexte à un récit sur l’émancipation des femmes. J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture qui se déroule durant les années 50, âge d’or des femmes au foyer aux USA, et c’est justement via une émission de cuisine télévisée qu’Elizabeth Zott va rallier d’autres femmes à sa cause.

L’idée lecture d’Iris :
RageStephen King / Richard Bachman (J’ai lu)
Neuf heures cinq. L’écureuil cavale sur la pelouse. Dans la salle 16, Mme Underwood donne son cours d’algèbre… “Si l’on augmente le nombre de variables, les axiomes eux-mêmes restent valides… » L’interphone crache alors une giclée de mots-requins. Charles Decker est convoqué chez le directeur… Neuf heures vingt. Après un entretien destroy, Charly met le feu aux vestiaires. Dans les marais puants de son subconscient, son dinosaure personnel patauge avec rage, Charly ouvre la porte de sa classe, tire sur sa prof, qui s’effondre. Exit. Tuée sur le coup. Charly se sent merveilleusement bien. Il est allé jusqu’au bout… Neuf heures cinquante. Océan de silence dans la classe prise en otage. Charly se prépare pour le sprint final. Psychodrame et lavage de cerveau. Tout le monde va passer à la moulinette….

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce livre car l’intrigue se passe dans un lycée et aborde le sujet de tueries en milieu scolaire. Mais Stephen King développe surtout l’aspect psychologique des personnages, en abordant des thèmes puissants tels que le mal-être adolescent et le harcèlement scolaire.
Premier écrit de l’auteur, Rage est un roman controversé de par son thème : une tuerie dans une école. Si ce genre de fait divers est très rare dans nos pays, ça l’est malheureusement beaucoup moins aux États-Unis. Plusieurs auteurs de tueries scolaires ont dit s’identifier à Charly et, après qu’un exemplaire de « Rage » ait été trouvé chez certains d’entre eux, Stephen King a fait le choix d’en arrêter la publication. L’auteur se dit soulagé de ce choix et élabore sa décision dans son essai « Guns » (que je vous recommande également !). Ce roman ne se trouve donc plus en vente « classique » et chaque exemplaire est devenu un objet rare et convoité.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Dans cette petite lecture de 250 pages, le maître de l’horreur et du suspense nous transporte habilement dans l’univers tortueux de Charly et ses camarades de classe. On y retrouve l’ambiance typique de Stephen King, où les personnages semblent influencés par un effet de groupe qui les entraîne vers des comportements de plus en plus bizarres et insensés. Au fur et à mesure de la prise d’otages, les rôles vont s’inverser et le méchant deviendra (presque) le héros. Mais je n’en dis pas plus, à vous de découvrir ce petit bijou par vous-même !
J’ai vraiment aimé retrouver cette ambiance si particulière à cet auteur, même si la plume m’a parfois déroutée. Je n’ai pas lu beaucoup de King, mais j’ai parfois un peu de mal avec son vocabulaire très vieillot.
Si je comprends très bien pourquoi de jeunes ados (très) perturbés peuvent s’identifier à Charly, je n’ai pas vraiment trouvé ce roman choquant (et je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit). Mais je comprends surtout qu’il n’est pas à mettre entre les mains de jeunes déjà brisés et qui ont accès à des armes comme nous avons accès aux livres et à l’éducation…
Si vous n’êtes pas un ado enragé contre le monde et que vous arrivez à vous en procurer un exemplaire, lisez cet ouvrage pour vous faire votre propre opinion et terminez par l’essai « Guns ».

L’idée lecture de Roseline :
C’est la rentrée16 écrivains racontent… (Librio)
« C’est aujourd’hui la rentrée des classes ! Pour l’occasion, 16 écrivains ont ressorti du placard leurs cartables, trousses et autres carnets de notes. Leurs souvenirs aussi…
Le résultat ?
Seize histoires émouvantes et drôles. Seize récits si intimes, si personnels qu’ils permettent d’entrer sans détour dans l’univers de leur auteur, de le découvrir, de le reconnaître… »

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Dès la connaissance du thème j’ai tout de suite pensé à ce livre ” c’est la rentrée, 16 écrivains racontent” car ce petit livre de 1997, nous dévoile un côté personnel de ces auteurs qui ne laissent pas indifférent.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un recueil d’histoires de rentrée scolaire, émouvantes et parfois surprenantes, écrites par 16 auteurs (Michel Besnier, Georges-Olivier Châteaureynaud, Sophie Cherer, Didier Deanincks, Régine Desforges, Bernard Fauconnier, Sylvie Granotier, Jean Claude Izzo, Christian Lehman, Daniel Picouly, Claude Pujade-Renaud, Vincent Ravalec, Jean-Jacques Reboux, Yves Simon, Bernard Werber et Daniel Zimmermann) pour un total de 88 pages.
Bien sûr chacun d’eux raconte avec une talentueuse écriture l’aventure d’une rentrée, leur rentrée, à travers des souvenirs intimes. Bonheur. Emotions. Réussite. Les ingrédients parfaits pour une belle rentrée. Tous vont vous faire vivre un moment inoubliable !

L’idée lecture de Hamida :
GoldmanIvan Jablonka (Seuil)
Jean-Jacques Goldman n’est pas seulement un grand nom de la chanson. Il est aussi un enfant d’immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au cœur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils. Le succès n’a affecté ni sa droiture ni son humilité.
Pour exister, Goldman a dû composer avec les règles de son temps, mais il a fini par composer lui-même l’air du temps, les chansons que les filles écoutaient dans leur chambre, les tubes sur lesquels tous les jeunes dansaient, les hymnes des générations qui se pressaient à ses concerts.
Et puis, au sommet de la gloire, l’hyperstar a choisi de se retirer. Dans la folie des réseaux sociaux, son invisibilité le rend étrangement visible. À force d’absence, et parce qu’il n’a jamais été aussi présent, Goldman est devenu un mythe.
Ce livre retrace le parcours d’un artiste exceptionnel, tout en racontant nos années Goldman.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Le thème m’a évidemment fait penser à la rentrée littéraire, que je suis assez peu, je dois le reconnaître… Mais pourquoi pas ? Et pour sourire, je me suis jetée sur le livre de la rentrée littéraire qui évoquait l’un de mes chanteurs préférés : Combo parfait pour répondre aux critères de ce Club qui reprend !

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je ne dirais pas que je suis déçue, non. Disons plutôt que je m’attendais à autre chose. Selon moi, il s’agit davantage d’un essai qu’une bibliographie. Malgré quelques longueurs, et peut-être un aspect légèrement autocentré de l’auteur lui-même, c’est très intéressant, très enrichissant, on apprend énormément de choses concernant cette icône de la chanson française qui brille par son absence depuis maintenant plusieurs années. Mais est-ce vraiment neutre ? Je n’en suis pas certaine, surtout quand on sait que l’auteur n’a pas échangé avec Jean-Jacques Goldman, pas plus qu’avec ses proches. Le livre est d’ailleurs sujet à controverse depuis quelques temps…

L’idée lecture d’Alice :
Le chien de Madame HalberstadtStéphane Carlier (Le Tripode)
Quand le chien de la voisine débarque chez Baptiste, c’est toute sa vie qui est bouleversée.
Baptiste, écrivain, a connu des jours meilleurs. Son dernier roman a fait un flop, sa compagne l’a quitté pour un dentiste et, à bientôt quarante ans, il est redevenu proche de sa mère. Il passe ses journées en culotte de survêtement molletonné, à déprimer dans son studio qui sent le chou… Jusqu’à ce que Madame Halberstadt, sa voisine de palier, lui demande de garder son chien quelques jours. Baptiste accepte à contrecœur et doit très vite se rendre à l’évidence : depuis que Croquette a franchi le seuil de son appartement, sa vie change du tout au tout.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai beaucoup hésité avant de faire ce choix.
En effet, ce thème, selon moi, pouvait avoir deux sens : tout d’abord, la rentrée. Et là encore deux sens : la rentrée littéraire ou la rentrée scolaire ? Alors je me suis dit pourquoi ne pas essayer de trouver un livre qui me ferait sourire parmi les romans de la rentrée littéraire qui approche… Mais il fallait l’avoir dans les temps pour avoir le temps de le lire… Peine perdue.
N’ayant rien trouvé, je me suis dirigée vers le deuxième sens de ce thème : la rentrée approche, ce n’est pas forcément super joyeux car les vacances se terminent. Alors, pour palier à cette morosité, je pouvais choisir un livre qui me ferait sourire et prendre la rentrée d’un meilleur côté. Et ainsi sourire, même si c’est la rentrée. Plutôt que d’acheter un nouveau livre, ma PAL étant déjà assez conséquente, j’ai donc cherché là.
Ce livre, « Le chien de madame Halberstadt », je l’avais dans ma PAL depuis à peu près 4 ans (!), il était temps de le dépoussiérer… Et je dois reconnaître que la bouille de ce chien me faisait déjà sourire. C’était donc une évidence : mon choix était fait !

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je dois reconnaître que les premières pages ne m’ont pas forcément passionnées : on découvre la vie de Baptiste qui n’est pas franchement joyeuse… Voire désastreuse, au point que je me suis même demandée si j’étais encore dans le thème de ma lecture. Mais je me suis accrochée et j’ai bien fait ! Finalement, certains passages étaient vraiment drôles, et la fin totalement inattendue !
Ce fut une lecture « surprise » pour moi. En effet, en lisant le résumé et en commençant les premières pages, on se dit que cela est couru d’avance et que cela se terminera comme de nombreux romans. Mais en fait pas du tout ! La vie de Baptiste est loin d’être de tout repos. On va de surprises en surprises et ce carlin devient même attachant au fil du livre.
Si vous avez envie de passer un bon moment, essayer ce livre. Vous passerez vraiment un bon moment qui vous fera oublier que c’est bientôt la rentrée !

L’idée lecture de Franck :
Les AlchimiesSarah Chiche (Seuil)
En 2022, en pleine crise de l’hôpital, Camille Cambon, médecin légiste vaillante et brillante, reçoit un mail énigmatique. Il y est question du peintre Goya et de son crâne volé après son inhumation à Bordeaux en 1828, et dont on a depuis perdu la trace. D’abord portraitiste officiel de la cour, aimé des puissants, le maître espagnol devint, à la suite d’une maladie, l’observateur implacable et visionnaire des ténèbres de l’âme humaine.
Les parents de Camille et son parrain, neurologue, se sont passionnés pour l’oeuvre de Goya, avant de devenir des scientifiques de renommée internationale.
Camille part rencontrer à Bordeaux sa mystérieuse correspondante, une ancienne directrice de théâtre qui a bien connu ces trois-là, alors étudiants en médecine, dans les années 1960, et semble tout savoir de leur obsession partagée pour Goya. Une quête effrénée, entre passion scientifique et déraison, où chacun a pris toutes les libertés et tous les risques, au point de s’y brûler les ailes.
Du siècle des Lumières à la création d’une société secrète de médecins, Les Alchimies est une fresque captivante sur l’origine du génie, les amitiés qui ressemblent à l’amour, les pouvoirs obscurs et merveilleux de l’art.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Outre le fait qu’il correspondait au thème avec la rentrée littéraire, j’étais très intéressé par le sujet abordé dans ce roman.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le fil directeur du roman – les mystères de la disparition du crâne du peintre Goya – est intéressant et prometteur puisqu’il va permettre à l’héroïne, la médecin légiste Camille Cambon, de découvrir des choses peu reluisantes sur ses parents et son parrain qui, eux aussi, se passionnaient pour découvrir l’origine du génie.
Le livre est stimulant, intelligent, mais l’intrigue peine à avancer en prenant des chemins de traverse. On a du mal à s’attacher aux personnages même si la psychologie de Camille est bien décrite. Le livre aurait peut-être gagné en fluidité si le style avait été moins analytique.

L’idée lecture d’Aurélie :
AtlantiqueMarie Lacire (Plon)
Il n’y a pas de place pour deux écrivains à Naujac.
L’été, sur la côte Atlantique. Anne, écrivain, parisienne, se retrouve coincée avec Phil dans une maison de vacances abandonnée depuis des années, envahie par la végétation, les meubles rustiques et revêtue d’un crépi beige. ” Un truc de fait divers “. La maison de sa belle-famille.
Elle veut faire table rase du passé, lui est attaché aux choses.
Sous le soleil, entre souvenirs d’enfance, coupe du laurier et tris tous azimuts, Anne se débat avec elle-même. Elle doit écrire un second roman mais n’y arrive pas, fonce sur les routes du Médoc, s’accroche à son couple et à cette maison qui n’est pas la sienne.
Au bout du chemin, elle rencontre un romancier connu, reconnu, qui l’accueille à bras apparemment ouverts. Est-ce une sortie du huis clos, une forme d’espoir, une réflexion sur la place que l’on prend ? Un roman, la vie, ou comment entrer dans l’Océan.

Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Si j’étais persuadée d’opter pour un titre de la rentrée littéraire, mon choix a beaucoup varié au fil des semaines pour finalement se porter sur ce roman que m’a suggéré un libraire de Soulac sur Mer durant mes congés… Oui, dans le Médoc, entre l’océan et la forêt, face à l’Atlantique : Le cadre idéal pour me plonger dans cette lecture entre deux baignades.

Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Dans ce premier roman aussi détonant que déconcertant, l’autrice nous fait partager les états d’âme d’une héroïne à la dérive. Avis de tempête sur son existence, il serait temps de repérer le Cordouan avant de faire naufrage. Et son phare est un écrivain, il habite même au bout de sa rue.
Ainsi l’autrice aborde les affres de l’amour et de la création à travers un livre court, au style volontairement décousu et encombré, servi par une plume déchainée, à l’image de l’océan mais aussi des émotions qu’elle cherche à capturer, rythmé par des chapitres brefs pour éviter de boire la tasse. Une lecture atypique et tumultueuse pour la rentrée !

Le Club de Lecture poursuit ses folles activités en septembre en bouquinant sur le thème suivant :

L’automne est arrivé : Célébrons ensemble sa nature mordorée !

Les modalités de participation sont les suivantes :

– On s’inscrit par mail jusqu’au 08 septembre 2023 à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
     * Pourquoi avoir choisi ce livre ?
     * Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes, transmises par mail à la même adresse au plus tard le 25 septembre 2023 !

Nous voici parés pour une nouvelle aventure : Rendez-vous à compter du 30 septembre pour découvrir le bilan ! Belle aventure et bonne lecture !

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