Mes petits Bookinautes adorés : Sous l’impulsion de la DreamBookGazette, le Club de Lecture a fait son retour pour la rentrée et redevient mensuel ! En septembre, le thème proposé était le suivant :
L’automne est arrivé : Célébrons ensemble sa nature mordorée !
C’est à 15 que nous nous sommes lancés dans l’aventure… Et c’est à 14 que nous l’avons achevée, avec autant d’idées livresques à vous proposer : Belle découverte et bonne lecture !
L’idée lecture de Camille :
Un automne à Kyôto – Corinne Atlan (Albin Michel)
« J’ai appris à penser depuis l’ailleurs » nous dit Corinne Atlan. Grande traductrice d’auteurs japonais classiques et contemporains dont Haruki Murakami, elle nous fait partager dans ce récit passionnant sa vision intime d’une ville qu’elle connaît depuis quarante ans.
Au fil de promenades et de rencontres, de méditations dans les temples ou les jardins de pierre et de mousse, elle interprète le sens de paysages d’automne où la beauté des érables, ginkgos et chrysanthèmes vient raviver une conscience de l’éphémère au cœur de l’esthétique nippone.
Un automne à Kyôto peut se lire aussi bien comme un guide poétique pour arpenter la ville et ses lieux secrets que comme une introduction à la pensée japonaise, à la manière du célèbre Éloge de l’ombre de Tanizaki. Sans occulter les inquiétudes d’aujourd’hui ni les cicatrices de l’Histoire, Corinne Atlan restitue admirablement les instants et leur ombre, les divinités et les fantômes, l’impermanence et la subtilité, les rêveries et la sagesse de l’ancienne capitale impériale.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi cette lecture tout d’abord parce qu’elle colle pile au thème donné. De plus, elle m’immerge dans le prochain voyage que je m’apprête à faire. Elle m’a aussi donné l’occasion d’une approche de la littérature japonaise, encore méconnue à ce jour.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Tout au long de cette lecture, peu fluide mais profonde, l’autrice nous propose une immersion totale dans Kyoto, ancienne capitale du Japon. Assurés d’un décalage franc entre les cultures occidentale et nippone, nous suivons les fondamentaux de cette dernière : diversité des temples et divinités, foison des couleurs, respect et humilité.
La nature occupe une place omniprésente dans la culture extrême-orientale au même titre que les us et coutumes particuliers. Durant l’automne, la plénitude de la nature est symbole d’éternité mais elle sublime aussi la condition humaine. Les sens et éléments ne sont jamais opposés mais toujours complémentaires.
Pas tellement éloigné d’un guide touristique, cet ouvrage promet une belle et honnête première découverte de celle qui fut autrefois nommée « La Belle Capitale ».
L’idée lecture d’Ingrid :
Différentes saisons – Stephen King (Albin Michel / Livre de poche)
Printemps : l’histoire d’un prisonnier innocent qui prépare l’évasion la plus extraordinaire depuis celle du comte de Monte-Cristo… Eté : un jeune adolescent découvre le passé monstrueux d’un vieillard et joue avec lui une variante terrible du chat et de la souris… Automne : quatre garçons turbulents s’aventurent dans les forêts du Maine, à la découverte de la vie, de la mort et des présages de leur destin… Hiver : dans un club étrange, un médecin raconte l’histoire d’une femme décidée à accoucher quoi qu’il arrive… Ces quatre récits prouvent triomphalement que le grand Stephen King est capable de transcender l’horreur sans abandonner son style singulièrement entraînant, sa façon imagée de rendre le décor et les personnages, et ses intrigues haletantes, suspendues au bord du gouffre. Différentes saisons : quatre joyaux, d’une lecture irrésistible.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Dès l’annonce du thème, j’ai tout de suite pensé à ce livre que j’avais lu adolescente (ça commence à dater !) et qui m’avait interpellée.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Quatre saisons, quatre nouvelles, quatre thèmes : le printemps de la liberté, l’été de la perversion, l’automne de l’innocence et le conte de noël (ou pas !). Au fur et à mesure des saisons, le lugubre s’insinue.
J’ai malheureusement eu beaucoup de mal à relire ce livre. J’avais oublié à quel point cet auteur était descriptif (peut-être trop pour moi…) mais on notera tout de même que trois de ces nouvelles ont été adaptées au cinéma !
La première histoire, une narration, est très lente (comme sûrement doit l’être la vie en unité carcérale) mais le twist final est énorme. Je ne vous en divulgâche pas plus…
La seconde est plus malsaine et dérangeante. On est dans un duel psychologique et on se demande qui est le véritable monstre ? Qui est le prisonnier de qui ? Le vieil homme qui a torturé et massacré des juifs ou l’adolescent qui prend plaisir à le faire chanter ?
La troisième nous embarque avec une bande de potes (comme les aime l’écrivain) de Castle Rock (ville imaginaire préférée de l’auteur) qui sont à la recherche du corps disparu d’un garçon de leur âge. On est à la frontière entre la fin de l’enfance et de l’innocence et le début de l’adolescence avec la triste réalité de la vie.
La quatrième est déroutante, c’est une histoire dans l’histoire. C’est plutôt glauque, la vie et la mort s’entremêlent au même instant. On nage en plein surnaturel sur un fond de critique social de l’Amérique des années 30.
L’idée lecture de Maud :
Dans la forêt des larmes – Glendy Vanderah (Charleston)
Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Ellis a toujours trouvé refuge dans la Forêt Sauvage : un lieu magique caché derrière le massif de mûres qui borde le terrain des mobil-homes où elle a grandi. Dans cet îlot de verdure, le bruissement des feuillages et le murmure apaisant du ruisseau devenaient ses confidents les jours où sa mère buvait trop.
Aussi est-ce tout naturellement qu’elle se réfugie au milieu des arbres quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l’infidélité de son mari. Mais le croassement des corbeaux, l’agitation de ses garçons et son tumulte intérieur lui font commettre l’irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu, comme avalée par la forêt.
Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au cœur du bois pour se reconstruire. Car même si elle lui a enlevé son enfant, la nature est le seul remède qu’elle ait jamais connu…
Dans la grande tradition du nature writing, un roman envoûtant et magnétique traversé par les thèmes universels de la résilience et du pardon.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
L’automne est ma saison préférée ! C’est pour moi la saison de la forêt qui se transforme. La forêt qui revêt son manteau de couleurs flamboyantes. Quand j’ai vu ce livre de la rentrée littéraire, la couverture m’a parlé immédiatement. Cette forêt m’appelait. Je ne me suis pas trompée, la nature est un personnage à part entière de ce roman et l’histoire est somptueuse.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce roman m’a profondément touché et le voyage fait aux côtés de Ellis et Raven était un bol d’air et une promenade chargée d’émotions. Cette histoire est une ode à la nature. Je suis enchantée de cette découverte qui rend hommage à la forêt si belle en cette saison. Un vrai coup de cœur qui ouvre les réjouissances automnales : les décorations, les lectures sous un plaid douillet, de la cannelle et des boissons chaudes.
L’idée lecture de Mélodie :
L’instinct – Nicolas Druart (Harper Collins Noir)
Un zoo niché dans une vallée des Pyrénées et, au sommet d’un plateau brumeux, quatre chalets prisés par les touristes en quête de nature. On s’isole ici pour souffler, se retrouver, profiter d’un cadre grandiose. En ce week-end de Toussaint, il y a des femmes, des hommes, un bébé. Il y a même un écrivain. Sept âmes perchées dans les nuages.
Mais quelque chose dissone dans ce décor sans faute. Est-ce le cri lancinant des oiseaux ? L’orage qui vient ? Cet arbre coupé en travers du seul accès menant au village ? L’imagination qui s’emballe ? Car nul n’est censé l’ignorer, un homme s’est suicidé en se jetant dans la fosse aux ours deux ans plus tôt. Et cet acte d’une violence inouïe s’est soldé par la mise à mort de l’animal et la fermeture administrative du parc, rouvert depuis peu.
D’ici quelques heures, des sept, il n’en restera que six, et l’on apprendra la fuite d’un individu dangereux. D’ici la fin de ce qui devait être une parenthèse hors du temps, le paysage idyllique ne sera que le théâtre d’un compte à rebours macabre.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Un très bon thriller, qui se déroule le week-end de la Toussaint, en pleine nature et le mot mordoré que je ne connaissais pas jusqu’ici est apparu au moins six fois ! On est donc très bien dans le thème.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai beaucoup aimé ce thriller aux chapitres courts mais efficaces, sous forme de huis clos au milieu de nulle part. Le roman m’a tenu en haleine jusqu’à la fin et je n’ai rien vu venir sur le coupable. Je le recommande +++ !
L’idée lecture de Sarah :
L’Empereur blanc – Armelle Carbonel (Livre de Poche)
Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre. De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D’autres disent qu’il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort. Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l’un après l’autre. Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine. Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d’hier et d’aujourd’hui – entre légende et réalité ?
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Tu m’as forcée : souviens-toi ! (ou tu peux dire « qu’on » me l’a chaudement recommandé pour faire soft). Note de la rédac’chef : Précisons également que Sarah et moi avons rencontré l’autrice sur le Festival Lisle Noir et que l’autrice nous a dit que ses romans étaient des « lectures d’automne » !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Disons-le clairement : j’ai adoré ! Pour un premier roman de cette autrice, c’est un oui franc et massif ! Déjà la couverture laisse présager d’une atmosphère bien glauque et anxiogène qui se pose dès les premiers chapitres et le résumé promet un récit pour le moins palpitant. Je crois que la question que je me suis le plus souvent posé dans ce livre c’est « Et quoi ensuite ? » Le récit avance à un bon rythme et au fur et à mesure des chapitres j’ai été de plus en plus convaincue que non, tout n’irait pas bien. Tout se prête à une ambiance malsaine et ambivalente : les lieux, la météo, les personnages pas trop bien dans leur peau, voire carrément névrosés. Pourtant, à aucun moment je n’ai eu le sentiment que l’autrice grossissait le trait. Le gros retournement de situation à la fin de la première partie du roman m’a fait instantanément passer du « je veux savoir ce qu’il s’est passé » à « je DOIS savoir ». Un des personnages qui n’était qu’un point dans le récit en devient le principal protagoniste et on s’attache à ses pas avec la même facilité que l’on a suivi les premiers. C’est un roman d’une taille raisonnable qui se lit dans un temps relativement court, et heureusement car j’avais pour ma part la plus grande hâte de connaitre le fin mot de l’histoire. Le récit présente une grande cohérence quoique le thème choisi par l’autrice demande une extrême rigueur. Et pour ne rien gâcher, l’autrice ne laisse aucune question en suspens… Enfin presque, mais c’est là tout le sel de ce roman.
L’idée lecture de Callie :
Presqu’îles – Yan Lespoux (Agullo / J’ai lu)
« Le premier noyé de la saison, c’est un peu comme l’ouverture de la cabane à chichis, la première grosse pousse de cèpes ou la première gelée : ça rythme l’année. »
Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu’à l’océan. L’envie de partir et le besoin de rester… Presqu’îles, ce sont des tranches de vie saisies au vol, tour à tour tragiques ou cocasses, qui, à travers les portraits de personnages attachés de gré ou de force à un lieu, les landes du Médoc, parlent de la vie telle qu’elle est, que ce soit là ou ailleurs. Au fur et à mesure que ces textes courts se répondent et s’assemblent, un monde prend forme. Celui de celles et de ceux dont on ne parle pas forcément, que l’on ne voit pas toujours.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce livre car autant sa couverture des éditions Agullo que la version poche éditée par J’ai lu me rappellent l’automne. Le bois sombre, les faibles rayons de soleil qui percent à travers les pins, les racines de l’arbre…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
C’est un recueil de nouvelles courtes qui, à travers des portraits au vitriol, fait voyager le lecteur en terre médocaine. L’auteur n’est pas tendre avec ses personnages, bourrus, chauvins, parfois pas très malins, on découvre des gens vrais, attachés à leurs terres et leurs traditions. Les préoccupations de la jeunesse sont les mêmes qu’ailleurs, les peurs et les projets aussi. La plume de l’auteur est agréable. On passe d’une nouvelle à l’autre sans difficulté, découvrant à chaque fois une nouvelle facette de la région. Les thématiques se répondent, se suivent, s’opposent et ainsi se dessine et prend vie le Médoc dont on n’a souvent que des clichés ou des souvenirs de vacances.
L’idée lecture de Nelly :
Piqûres de rappel – Agathe Portail (Calmann-Levy / J’ai lu)
Le major Dambérailh a été missionné pour remplacer temporairement le chef de la brigade de Montraguil, petite bourgade paisible de Dordogne. Enfin, paisible… On note quelque agitation autour d’une châtaigneraie mise en vente par un monastère voisin et que se disputent un apiculteur et un propriétaire cherchant à étendre un parc photovoltaïque. Pour l’apiculteur et son associé, qui ont monté une start-up de vente de miel par abonnement, l’acquisition de la parcelle est vitale pour pérenniser leur affaire.Alors que les frères du monastère eux-mêmes montrent des signes de nervosité, une attaque mortelle d’abeilles plonge Dambérailh dans la perplexité… avant de s’apercevoir qu’il s’est fourré dans un sacré guêpier. Heureusement que Daphné, sa vieille tante loufoque, a l’idée d’aller butiner à son tour dans les parages !
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Pour célébrer l’arrivée de l’automne et de la nature plus clémente, quoi de mieux que se plonger dans la douceur d’un cosy mystery rural, au cœur des châtaigneraies de la Dordogne ? J’ai craqué pour cette belle couverture orange qui évoque pour moi les feuilles qui tombent et les citrouilles du potager.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Agathe Portail nous conte un récit policier tout en douceur, au rythme lent, sans excès de noirceur. Le major Dambérailh et sa tante Daphnée (un hommage à Miss Marple) sont attachants et les suspects nombreux. Comme dans un roman d’Agatha Christie, on prend plaisir à élaborer nos propres hypothèses. Une autrice française à découvrir !
L’idée lecture d’Alice :
Du thé pour les fantômes – Chris Vuklisevic (Denoël)
« Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C’est la règle. » Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes. Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles. Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre. Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire. Que voulait-elle révéler avant de mourir ? Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ? Leur quête de vérité emmènera les sœurs des ruelles de Nice au désert d’Almería, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux. Entrez dans le salon de thé. Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie. Écoutez leur histoire.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
C’était juste une évidence après bien des recherches ! Pour moi, l’automne est synonyme d’ambiance cocooning avec le mauvais temps à l’extérieur mais aussi une ambiance plus que mystérieuse…
Tout était dit dans ce titre : du thé (j’adore !) et des fantômes. Tout était réuni pour une seule ambiance : l’automne ! J’imaginais déjà une ambiance brumeuse, des mystères, des fantômes…
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai tout simplement a-do-ré ! J’ai découvert ce roman grâce aux réseaux sociaux et j’ai eu la joie de découvrir son autrice lors du salon « lire à Limoges » et elle m’a tout de suite touchée par son univers.
A travers ce roman on découvre l’histoire de ces deux sœurs très étranges qui partent à la recherche de leur mère. Au début, l’histoire m’a un peu perturbée, l’univers étant réellement fantastique à souhait. Ce n’est pas le genre de roman que j’ai l’habitude de lire et je pense que c’est cela qui m’a déroutée au départ mais, au fur-et-à-mesure, je me suis attachée à ces personnages : qui pouvait être cette mère qui avait pu mettre au monde de telles personnalités ? Quel mystère se cache derrière Agonie, cette sœur sans cesse rejetée ? Pourquoi Félicité a-t-elle été l’enfant prodige ?
Dans cette quête, l’autrice nous fait aussi parcourir Nice et sa région sous un jour que je ne soupçonnais pas, moi qui m’étais toujours imaginée une ville un peu surfaite, superficielle, j’ai été surprise de découvrir ces légendes, ces endroits mystérieux qui l’entoure.
Bref, tout est réuni pour une ambiance d’automne : dévorez ce roman un jour de pluie et de vent avec un bon thé et une bonne couverture : Frissons garantis !
L’idée lecture de Nathalie :
Octobre – Søren Sveistrup (Albin Michel / Livre de poche)
Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d’une femme amputée d’une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes. Chargés de l’enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess découvrent que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.
Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révéleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu’une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer…
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Il y a deux raisons principales à ce choix : « L’automne est arrivé », c’est pour moi une joie, car je suis vraiment une inconditionnelle de cette saison, et particulièrement du mois d’octobre, qui est le mois de mon anniversaire ET le mois de mon salon préféré (Iris Noir pour ne pas le citer ! 😃). « Célébrons ensemble sa nature mordorée ! », pour moi, s’illustre parfaitement par la couverture de ce livre, sur laquelle on distingue un arbre dont les feuilles se sont parées de ces belles couleurs que j’affectionne particulièrement. Toute la couverture sent bon l’automne ! (Bon, ça sera moins tranquille dès la première ligne lue !).
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Certes, ce livre est une belle brique (plus de 700 pages), mais dès le début, j’ai été happée par l’intrigue et par les personnages. Dès le début, aussi, j’ai formulé des tonnes d’hypothèses, mes méninges n’ont aucun repos dans ces lignes ! Le duo d’enquêteurs est inédit, puisqu’au départ, ils ne se supportent pas vraiment et qu’ils ambitionnent tous les deux d’être ailleurs. Pourtant, leur professionnalisme sera la seule clé pour venir à bout des nombreux mystères qui jalonnent cette enquête. Mention spéciale à cette ténacité qu’ils ont gardée envers et contre tous, surtout contre un système policier qui tend à privilégier les réponses faciles si ça permet de récolter les lauriers de l’opinion publique.
L’idée lecture de Sandra :
Douve – Victor Guilbert (Hugo Thriller / J’ai lu)
« Le gamin a Douve dans les veines. » Cette phrase, l’inspecteur Hugo Boloren l’a entendue plusieurs fois lorsqu’il était enfant. Aussi, lorsqu’il apprend qu’un meurtre a eu lieu à Douve, il y voit un signe. Son père est mort, sa mère souffre de la maladie d’Alzheimer ; c’est sa dernière chance de comprendre son lien avec ce village perdu au milieu d’une forêt de sapins. Tout ce qu’il sait, c’est que son père, policier lui aussi, a été envoyé à Douve il y a quarante ans pour enquêter sur la fuite médiatisée d’un Islandais accusé de meurtre, et que sa mère, journaliste, l’a accompagné pour écrire un livre sur l’affaire. Son arrivée à Douve, village hors du temps auréolé de mystères et de secrets, va signer le début d’une quête de soi autant que de vérité.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’avoue que mon choix s’est fait en fonction de la couverture, avec son titre écrit en jaune sur une forêt sombre.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Dans cet ouvrage, on fait la connaissance de l’inspecteur Hugo Boloren dont le père policier a dit de lui qu’il avait Douve dans le sang. Lorsqu’en sortant de chez lui, il tombe sur un journal annonçant un meurtre à Douve, il part mener l’enquête.
Je vous conseille vivement de lire cet ouvrage l’automne (même si l’intrigue principale n’a pas lieu à cette saison) car à Douve il ne semble y avoir qu’une saison, l’automne avec sa pluie continuelle et son brouillard. Bref, l’ouvrage à lire sous la couette un jour de pluie automnale !
L’idée lecture d’Aurore :
Automne – Ali Smith (Grasset / Livre de poche)
Dans la maison de retraite Maltings Care, Daniel observe la vie qui s’en va lentement. Presque chaque jour, Elisabeth lui rend visite, elle qui n’a oublié ni l’audace ni la générosité de cet homme à présent centenaire, qui fut son voisin pendant son enfance. Il l’a éveillée à la littérature, au cinéma, à la peinture, et désormais un lien profond les unit.
Mais autour d’eux, tout un pays se déchire au sujet de son avenir – le référendum sur le Brexit vient d’avoir lieu. Les deux amis tentent, chacun à sa façon, entre le temps qui passe et les souvenirs qui affluent, d’accompagner le cycle perpétuel des saisons.
Avec ce premier volet d’une suite romanesque en quatre volumes, Ali Smith explore les fractures de nos démocraties modernes et nous interroge sur le sens de nos existences.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
Je n’avais pas d’idée lorsque j’ai lu le thème proposé. J’ai utilisé le moteur de recherche de ma librairie préférée avec le mot « automne » et j’ai découvert ce roman dont la couverture me semblait parfaitement adaptée au thème.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Cette lecture m’a déroutée. En effet, c’est un roman court agréable à lire. J’ai aimé l’écriture, les passages entre les différentes époques, les deux personnages principaux, auxquels je me suis attachée et dont on découvre peu à peu l’origine de la relation privilégiée. Cependant je pense que je n’ai pas une connaissance assez précise de l’histoire du Royaume-Uni pour saisir toute la subtilité de ce roman. Si l’ombre du Brexit plane, ce n’est pas la seule. Une large part du roman est consacrée à des personnes dont je n’ai jamais entendu parler. Aussi, j’aurais certainement dû me lancer dans quelques recherches pour une meilleure compréhension.
L’idée lecture de Roseline :
Dans le murmure des feuilles qui dansent – Agnès Ledig (Albin Michel / Livre de poche) Anaëlle, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par un accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour l’écriture. En cherchant des informations pour le roman policier qu’elle est en train d’écrire, elle va entamer une correspondance avec un procureur de la région.
Thomas est menuisier, mais il délaisse son atelier. Tous les jours, il raconte des histoires merveilleuses d’arbres et de forêt pour mettre un peu de couleurs dans la chambre d’hôpital de Simon, son petit frère.
Chacun se bat à sa manière contre la fatalité. Mais est-ce vraiment le hasard qui va sceller leur destin ?
Agnès Ledig noue dans ce roman une histoire simple et poignante où des âmes blessées donnent le meilleur d’elles-mêmes et nous rappellent, avec l’aide de la nature, que la vie est plus forte que tout.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai choisi ce livre car c’est un roman nous rappelle qu’avec l’amour des arbres et des histoires simples sur la nature. On peut tout affronter surtout la maladie. N’oublions pas que c’est en automne que la nature se pare de ses plus belles couleurs et que le ballet des feuilles commencent.
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
J’ai beaucoup aimé la lecture de ses romans et plus encore ses personnages. On suit différents personnages, tous très intéressants, souvent touchants. Je retiendrai particulièrement Simon, qui n’a que huit ans et se trouve gravement malade, et son frère Thomas qui lui raconte des histoires merveilleuses sur la forêt, pour qu’il reste combattant comme les arbres car, avec la nature, la vie est plus forte que tout, comme nous le rappelle si bien Agnès Ledig.
L’idée lecture de Hamida :
Un automne pour te pardonner – Morgane Moncomble (Hugo Roman)
Avocate en devenir, Camélia est passionnée de crimes non résolus.
Ça tombe bien, Rory Cavendish, son ancien bourreau, vient de mourir mystérieusement. Le présumé coupable du meurtre, c’est lui : Lou McAllister. Le meilleur ami de Rory. Le garçon qui l’a humiliée il y a dix ans et qu’elle n’a jamais oublié depuis.
Camélia saisit cette chance pour résoudre sa première enquête… et satisfaire sa soif de vengeance.
Lou a toujours été le mouton noir de sa famille, mais il ne s’attendait pas à finir en prison pour meurtre. Du jour au lendemain, le voilà abandonné par tous ceux en qui il avait confiance. La seule personne à pouvoir le sortir de là, c’est elle. Camélia O’Brien. La première victime de Rory. La fille qu’il a blessée plus jeune et qui hante ses pensées depuis.
Lou est prêt à tout pour se faire pardonner ses péchés… et repartir de zéro.
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
J’ai failli passer mon tour pour ce mois-ci faute d’idée pour le thème proposé. Et puis je suis tombée sur une publicité pour ce livre… L’automne en titre et ses couleurs pour couverture, j’avais déniché la lecture parfaite bien malgré moi !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Je n’ai pas l’habitude de me plonger dans ce genre de roman, c’était l’occasion de découvrir et de quitter ma zone de confort… Et j’ai bien fait, ce fut une belle surprise ! L’histoire est bien ficelée, plus surprenante et inattendue que je ne l’escomptais, plus prenante et addictive aussi. Les personnages sont bien croqués, la plume est entraînante et belle. Un livre qui se lit vite et bien, vraiment ! Contre toute attente, je me procurerai volontiers les prochains titres de cette série !
L’idée lecture d’Aurélie :
Légendes d’automne – Jim Harrison (10/18)
« Les trois longues nouvelles de Légendes d’automne occupent une place singulière dans l’œuvre de Jim Harrison. Chacune d’elles a la dureté limpide et tranchante d’un cristal de roche arraché tel quel aux profondeurs de la psyché humaine. Jamais sans doute l’écrivain ne retrouva ensuite la pureté et la puissance de ces nouvelles compactes, marquées au sceau de l’excès et de la démesure. La vengeance est l’obsession de la première, la métamorphose le thème élégiaque de la deuxième, un destin tragique irrigue la dernière. Jamais non plus dans la production ultérieure, certes prolixe et généreuse de Jim Harrison, la folie, la mort, les carnages, les délires, l’errance et le vice, la cupidité et l’égoïsme, les aberrations du comportement et de l’Histoire ne s’entrelaceront avec autant de violence et de grâce aux beautés chatoyantes des êtres et du paysage américain. » Brice Matthieussent
Pourquoi avoir choisi ce titre ?
A vrai dire, je ne l’ai pas vraiment choisi. Ou plutôt ce n’est pas moi qui l’ai choisi. En effet c’est ma mère – Roseline – qui a d’abord choisi ce livre. Puis ce devait être la lecture de mon mari – Franck. En effet l’un et l’autre s’étaient accordés afin de ne pas lire le même bouquin pour le Club de Lecture. Seulement Franck n’a pas eu le temps de bouquiner. Et moi je n’avais pas trouver le titre adéquat. Du coup je lui ai chipé !
Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Ce livre, je devais le lire depuis longtemps. Précisément depuis la Foire du Livre de Brive où je me le suis procuré. Non pas auprès de l’auteur lui-même, malheureusement décédé il y a quelques années, mais auprès de François Busnel, à l’origine d’un magnifique documentaire sur l’écrivain disparu. Un écrivain que je ne connaissais guère en entrant dans la salle de cinéma mais que je considérais presque comme un ami à la fin du film. Dès lors c’est avec plaisir que je me suis enfin plongée dans cette lecture – préfacée par François Busnel d’ailleurs. Oui, c’est avec plaisir que j’ai découvert l’époustouflante plume de cet auteur à travers trois longues nouvelles, très différentes mais toutes captivantes. Et c’est avec plaisir que j’essaierai de poursuivre mon exploration tardive de son œuvre avec « Dalva »…
Le Club de Lecture vous donne rendez-vous en octobre autour du thème suivant :
En vue du mois des Défunts, rendons hommage à quelqu’un…
Les modalités de participation sont les suivantes :
– On s’inscrit par mail jusqu’au 09 octobre 2023 à l’adresse suivante : aurelie.deslivresetmoi7@gmail.com
– On bouquine
– On répond aux deux petites questions…
* Pourquoi avoir choisi ce livre ?
* Qu’as-tu pensé de cette lecture ?
Le tout en un maximum de dix lignes, transmises par mail à la même adresse au plus tard le 25 octobre 2023 !
Maintenant que nous sommes prêts pour une nouvelle aventure, retrouvons-nous à compter du 31 octobre pour découvrir le bilan ! Belle aventure et bonne lecture !
Merci pour toutes ces belles idées de lecture autour de l’automne.
Suite à la publication j’ai lu Dans lr murmure des feuilles qui dansent d’Agnès. Je partage l’avis de Roseline. Très beau roman que je recommande.