Chroniques 2018 L’Aiguille Creuse de Maurice Leblanc

Un indémodable de la littérature policière : “L’Aiguille Creuse” de Maurice Leblanc, disponible dans de nombreuses versions et notamment aux éditions des Falaises.
 
Le pitch : Le château d’Ambrumésy est en proie à l’agitation et au désordre cette nuit. Théâtre d’un cambriolage, la scène vire au drame lorsque la nièce du propriétaire découvre les malfaiteurs. Si elle en blesse un, nulle trace de celui-ci n’est cependant retrouvée par les autorités… Le nom d’un célèbre gentleman cambrioleur est rapidement mis sur la table… Et c’est un jeune rhétoricien répondant au nom d’Isidore Bautrelet qui se lance sur ses traces et celle d’une énigme qui pourrait bien le mener jusqu’à un trésor des plus légendaires…
 
Quel plaisir de retrouver ce héros qui a bercé mes années de jeune lectrice dans cette aventure, la troisième de la collection mais sans doute la plus célèbre du gentleman cambrioleur… Un roman que j’avais déjà lu mais cette fois-ci retrouvée dans sa version originale rééditée et dénichée au Clos Lupin, le Musée Maurice Leblanc d’Etretat… Et mon petit coeur de lectrice passionnée n’a évidemment pas résisté à la vue du bel ouvrage, cédant à la tentation sans même y réfléchir, me replongeant avec grand plaisir dans cette formidable aventure agrémentée d’une intéressante préface et de notes particulièrement enrichissantes…
 
Ma première lecture remonte à bien trop loin dans ma mémoire pour que je sois aujourd’hui en capacité de déceler moi-même les éventuelles différences avec la version d’origine qui se trouve sous mes yeux, n’ayant même pas su conserver la fin du présent épisode au creux de mes souvenirs. Toujours est-il que ce fut un réel bonheur de me plonger dans cette version originale joliment illustrée pour y retrouver la plume de cet auteur de talent et son célèbre personnage.
Avec une belle énigme en vue et un fabuleux trésor à la clé, c’est une enquête passionnante que l’auteur nous a livrée là… Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, et le jeune Isidore Bautrelet est là pour nous le rappeler, se dressant tel un adversaire de taille par sa perspicacité face au gentleman cambrioleur auquel on s’est profondément attaché. Seulement le roman est dense et notre héros bigrement futé : Alors on sillonnera les campagnes françaises à la recherche du fameux trésor avant de percer le mystère de l’Aiguille Creuse… On se laissera berner au gré des fausses pistes, porter au gré des rebondissements pour une intrigue particulièrement bien pensée et maîtrisée d’un bout à l’autre du roman.
Son intérêt toujours aux aguets tant chaque détail a son importance, le lecteur suivra donc volontiers les folles péripéties d’un héros sérieusement malmené par la plume de son auteur, une plume qui se veut un régal pour les yeux comme l’esprit, qui vous emporte sans le moindre souci pour un ouvrage qui se lit d’une traite, aussi bref qu’un soupir…
 
En bref, je suis ravie de m’être replongée dans ce bon vieux classique du roman policier français… Me confortant dans l’idée d’une nouvelle rubrique inspirée par mon très cher Cédrik … Mais je ne vous en dirai pas plus pour le moment… Rendez-vous à la rentrée !

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