Un talent prometteur pour un magnifique premier roman : “Une vie de pierres chaudes” d’Aurélie Razimbaud, paru ce 22 août aux éditions Albin Michel.
Le pitch : Au lendemain de la Guerre d’Algérie et de l’indépendance du pays, Rose et Louis s’aiment dans l’insouciance du bord de mer de la ville d’Alger. De leur union naît un grand bonheur, au sens propre comme au sens figuré avec l’arrivée de la petite Violette. Seulement Louis a sa part d’ombre aussi, une ombre qu’il traîne depuis la guerre et le rend absent tant mentalement que physiquement, une ombre qu’il tait à longueur de journée pour la hurler après moult cauchemars aux petites heures de la nuit…
Si la rentrée littéraire est l’occasion idéale pour découvrir quelques premiers romans, celui-là me fait de l’œil depuis fort longtemps : Aussi me le suis-je procuré dès sa sortie pour le dévorer le plus rapidement possible ! Et je suis aujourd’hui ravie d’avoir suivi mon intuition tant l’auteur a su m’emporter dans une intrigue bouleversante !
Bien loin de nous pondre un énième roman sur la guerre d’Algérie sans profondeur ni saveur, l’auteure nous livre ici le récit de quarante années d’une existence meurtrie par ce douloureux conflit.
On s’intéresse d’abord à Rose, qui s’interroge sur le passé de son mari malgré tout l’amour qu’elle a pour lui. Si elle sait qu’il a participé à la Guerre d’Algérie, elle ne sait finalement rien de cette période de sa vie. Une période sur laquelle l’auteure lève le voile ensuite, tandis qu’on s’attarde justement sur lui. Alors la tension monte et on découvre alors un homme brisé, sacrifié sur l’autel de la guerre au fur et à mesure des flashbacks et autres éléments savamment distillés par l’auteure au fur et à mesure du récit.
On s’intéresse d’abord à Rose, qui s’interroge sur le passé de son mari malgré tout l’amour qu’elle a pour lui. Si elle sait qu’il a participé à la Guerre d’Algérie, elle ne sait finalement rien de cette période de sa vie. Une période sur laquelle l’auteure lève le voile ensuite, tandis qu’on s’attarde justement sur lui. Alors la tension monte et on découvre alors un homme brisé, sacrifié sur l’autel de la guerre au fur et à mesure des flashbacks et autres éléments savamment distillés par l’auteure au fur et à mesure du récit.
Tenu en haleine d’un bout à l’autre de ce roman particulièrement bien construit et admirablement maîtrisé, le lecteur ne peut dès lors s’empêcher de le lire d’une traite et s’attacher aux protagonistes.
Mais au delà de cette intrigue captivante et de ses protagonistes richement étoffés, ce roman est aussi servi par une plume d’une grande finesse et d’une remarquable sensibilité, un style emprunt d’émotions comme de poésie, pour un moment de lecture particulièrement prenant et réussi.
En bref, un superbe roman particulièrement touchant et une nouvelle auteure à suivre !