Chroniques 2018 Les prénoms épicènes d’Amélie Nothomb

Amélie Nothomb ou mon immanquable rendez-vous de chaque rentrée littéraire : “Les prénoms épicènes” d’Amélie Nothomb, paru ce jour aux éditions Albin Michel.
 
Le pitch : A 25 ans, Dominique est une jeune fille calme et paisible, sérieuse et rangée. Heureuse dans sa vie, il ne lui manque que le grand amour pour devenir une femme pleinement accomplie… C’est alors qu’elle rencontre Claude à la terrasse d’un café. Fougueux et passionné, ambitieux et attentionné, il ne lui faut que quelques jours pour nourrir pour eux de grands projets… Un mariage… Un foyer dans la Capitale… Un bébé…
 
Ce n’est plus un secret pour vous désormais, Amélie Nothomb est une auteure que j’aime d’amour depuis des années… Voilà bien longtemps que j’ai dévoré toute sa bibliographie, et c’est maintenant avec autant d’impatience que de plaisir que j’attends chaque rentrée littéraire pour me ruer sur la nouvelle sortie… Cette année ne fait pas exception à la règle, je me suis donc précipitée dès ce matin en librairie pour me procurer ce petit graal littéraire de 155 pages à dévorer cet après-midi sur la plage pour ensuite vous en livrer cette chronique…
 
Après avoir exploré la relation mère-fille l’an dernier dans un roman magistral, Amélie Nothomb renouvelle aujourd’hui l’exploit en s’intéressant cette fois à la relation père-fille… Oui, mais pas seulement… Car n’oublions pas qu’on parle ici d’Amélie Nothomb, grande magicienne des mots qui vous envoûte de sa plume en quelques phrases en abordant non sans fantaisie des thèmes bien plus sérieux et profonds… Sans que je ne puisse vraiment vous en parler de peur de trop vous en dévoiler, il sera ainsi question d’amour et de haine, de vengeance et de manipulation… Le tout pour une intrigue admirablement menée, dans laquelle on plonge sans hésiter pour n’en sortir qu’à regret une fois le roman terminé…
Car on ne peut décidément quitter des yeux ces personnages à qui l’on doit ce titre mystérieux… En effet nous nous apprêtons à suivre la famille Guillaume en la personne du père Claude, de la mère Dominique et de leur fille Epicène… Vous l’aurez donc compris, les prénoms épicènes sont plus communément appelés les prénoms mixtes et ces personnages qui les portent ont beaucoup de choses à vivre… Alors on les suit de Brest à Paris puis d’une rive à l’autre avant de revenir aux sources, on les suit et on s’attache plus particulièrement à cette mère et sa fille, on s’attache et on se laisse emporter par ce grand tourbillon de sentiments…
Car “la personne qui aime est toujours la plus forte” et ça, la passionnée qu’est Amélie sait bien le mettre en mots de sa plume toujours aussi fantasque et belle, tellement fluide et soignée, de cet inimitable style qui a tôt fait de nous envoûter… Je crois bien que de cette plume je ne me lasserai jamais…
 
En bref, encore un excellent cru que ce nouveau roman d’Amélie Nothomb cette année… Encore un excellent cru qui rejoint sans nul doute ses romans parmi mes préférés comme celui de l’an dernier… Encore un excellent cru à l’issue duquel je dois de nouveau patienter… Alors ma chère Amélie, rendez-vous dans les salons en attendant votre prochain tour de magie !

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