Octobre est là, c’est un nouveau mois qui commence et de nouvelles aventures en perspective ! Je ne vous parle pas des jours qui raccourcissent, du changement d’heure et des températures qui rafraîchissent, non… Non, moi je vous parle bien davantage d’un chocolat bien chaud, de quelques gâteaux, d’un plaid et de chaussettes en pilou-pilou pour dévorer tout un tas de nouveaux bouquins… C’est tout de même la base pour un automne digne ce nom !
C’est aussi l’occasion de nouvelles rencontres et, si je suis toujours ravie à l’idée de partir à la découverte d’auteurs et autres acteurs essentiels au monde du livre, ceci afin de vous révéler leurs lectures et le lecteur qui sommeille en chacun d’eux, j’entends (et j’espère !) consacrer ce mois-ci à des auteurs que je souhaite faire découvrir à de jeunes lecteurs lors de mon intervention prochaine à la bibliothèque de Marcouville !
Et c’est justement lorsque j’étais à la recherche de quelques titres à proposer pour l’occasion que je croisais la route de cette charmante auteure sur les réseaux sociaux… Une auteure humble et sympathique qui me parlait de son premier roman avec enthousiasme et simplicité… Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité ! J’ajoutais donc son roman dans ma “petite” wishlist de la rentrée, je me le procurais dès que possible et, si mon agenda de blogueuse passionnée et déjantée ne me permettait pas de me plonger dedans aussi vite que je l’avais envisagé, je l’ai désormais terminé… Que dis-je ? Dévoré même ! Tant et si bien qu’une chronique ne m’aurait pas suffi ! Aussi ai-je recontacté l’auteure, pour lui proposer de se prêter au petit jeu de mes questions indiscrètes… Proposition qu’elle a acceptée, ce qui n’a pas manqué de me combler de bonheur et je l’en remercie du fond du coeur ! Cette auteure, c’est Maiwenn Alix, dont le tout premier roman “In Real Life, Tome 1 – Déconnexion” est paru aux éditions Milan le 22 août dernier !
Trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse donc découvrir ses réponses… Bonne lecture !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Maiwenn Alix, et je suis l’auteur d’”In Real Life“. Je suis bretonne mais j’ai vécu un peu partout : en France bien sûr, mais aussi en Suède, en Suisse et maintenant au Maroc. À la base, mon diplôme dit que je suis ingénieur, mais cela fait maintenant un an et demi que j’ai mis ma carrière en pause pour me consacrer à l’écriture de mes romans.
Petite ou grande lectrice ? Quelle place tient la lecture dans votre vie ?
Grande lectrice ! J’ai toujours énormément lu : dans une famille où l’on avait droit à la télé uniquement le vendredi soir pour regarder Thalassa, les livres ont longtemps été mes seuls “films”. J’ai la même routine depuis l’enfance : je me couche toujours avec un roman. Même si je suis absolument épuisée, impossible de dormir sans avoir lu au moins quelques lignes. Le problème c’est que, lorsque je commence ma lecture, je suis souvent incapable d’arrêter, même en étant au delà de toute fatigue. Quand j’étais petite, ça allait, j’avais mes parents pour préserver mon sommeil : mon père passait une tête par les escaliers pour voir s’il y avait de la lumière sous la porte, je lisais donc toujours avec une main sur l’interrupteur pour éteindre au moindre bruit, car si je me faisais prendre, il pouvait retirer l’ampoule de ma lampe de chevet ! Maintenant que je suis adulte, il n’y a plus personne pour me forcer à arrêter de lire, donc ça devient compliqué. Certains livres m’ont valu de grosses privations de sommeil. Quand j’ai découvert la série “Assassin Royal” de Robin Hobb, je n’ai presque pas dormi pendant trois semaines…
Quel a été votre premier coup de cœur littéraire ? Et le dernier ?
Le premier, c’est “Ronya, fille de brigand“, d’Astrid Lindgren. Petite, j’ai vécu en Suède, et quand j’ai lu ce livre, j’ai eu l’impression de retrouver ce pays : les lacs gelés, l’odeur de la neige, les forêts de sapins, les feux qu’on faisait en sortie de classe pour griller des saucisses, les histoires d’elfes… Et puis, Ronya, c’est la liberté, l’indépendance !
Mon dernier coup de cœur, c’est “Six of Crows“. J’ai adoré l’univers qu’a créé Leigh Bardugo, cette ville de marchand qui rappelle à la fois Venise et Amsterdam, ses traditions, son folklore… Les personnages sont merveilleux, et l’intrigue est complexe à souhait. J’ai adoré. J’aime ce genre d’histoire où l’on est soudain catapulté ailleurs, où on ne sait pas du tout où l’on va et où l’on est surpris à chaque page.
Y a-t-il un livre/auteur qui vous a poussée à écrire ? Quel a été votre déclic ?
Astrid Lindgren a été celle qui m’a donné envie d’écrire mes propres livres un jour. Elle, et mon papa, qui nous racontait des histoires tous les soirs à mes sœurs et moi, et qui, lui aussi, écrivait. J’ai donc trouvé normal de commencer un premier roman sur un cahier de brouillon, vers six ou sept ans. L’idée d’écrire m’a par la suite toujours trotté dans la tête, j’ai commencé de nombreuses histoires sans jamais aller au bout. Mais je n’ai eu le déclic que fin 2014. Ce n’était pas une expérience marrante : en rentrant de vacances, je me suis effondrée. J’avais ramené avec moi une maladie tropicale, un truc inconnu. Je suis restée allongée des semaines, trop faible pour bouger, mon plus gros effort de la journée consistant à me déplacer du lit jusqu’au canapé et faire le chemin inverse. À l’époque, cela faisait déjà trois ans que l’idée d’”In Real Life” germait dans un coin de mon crâne, que j’écrivais de temps en temps des bouts d’intrigues, quelques brouillons. J’étais même allée jusqu’à rédiger cinq ou six pages du premier chapitre l’année d’avant. En revenant de vacances, avant de tomber malade, écrire ce livre faisait partie de mes “résolutions de rentrée”. C’est quand je me suis retrouvée immobilisée, incertaine d’aller mieux un jour, que j’ai eu le vrai déclic : je me suis rendu compte que je n’avais peut-être pas tout le temps du monde pour coucher cette histoire sur papier. Du jour au lendemain, écrire, ça urgeait. J’ai décidé d’arrêter de toujours repousser ce projet de roman et de le mener à son terme cette fois-ci. J’ai utilisé les semaines où j’étais coincée dans mon lit pour mettre au point les mécanismes du Système et un plan détaillé. Ensuite, dès que je me suis sentie assez en forme pour taper à nouveau sur un clavier, j’ai commencé à rédiger l’histoire. C’est devenu une véritable obsession. Je ne dirais pas que ce roman m’a guérie, mais il m’a aidé à remonter la pente en me permettant de m’évader. Quelques mois plus tard, j’étais à nouveau opérationnelle et je tenais mon premier manuscrit.
Pouvez-vous nous parler de votre premier roman ?
“In Real Life” est un roman de science-fiction pour jeunes adultes. C’est l’histoire de Lani, une adolescente qui vit dans un monde parfait, où tous les individus sont connectés au Système, un gigantesque réseau numérique qui leur permet de communiquer par la pensée, de partager instantanément ce qu’ils ressentent et surtout de remplacer leur sommeil par des rêves éveillés, des rêves si réels qu’ils peuvent avoir une existence virtuelle en parallèle de leur vraie vie. C’est un monde idéal, où la violence n’existe plus, où toute l’humanité travaille dur la journée à restaurer l’environnement et passe ses nuits à se divertir. Lani se sent parfaitement bien dans le Système. Elle va bientôt devenir une adulte et elle espère être choisie pour devenir une Constructrice de Rêves, ceux qui élaborent les rêves éveillés pour la communauté. Mais le jour où elle est censée partir de chez elle pour se voir assigner un métier, elle est brutalement déconnectée. Elle va découvrir un monde hors réseau où elle va devoir se faire une place. C’est le début de ses aventures !
Quel livre auriez-vous rêvé d’écrire ?
“La Horde du Contrevent“, d’Alain Damasio. Pour son univers fantastique de beauté et de complexité, pour ses héros, pour sa verve, pour ce style extraordinaire…
Si vous deviez comparer votre vie à un roman, lequel serait-ce ?
“Biographie de la Faim“, d’Amélie Nothomb. Je me suis beaucoup retrouvée dans ce récit d’une vie partagée entre plusieurs pays, avec ces racines qu’on recrée à chaque nouvel endroit et qu’on doit arracher à chaque départ. Et puis cet attachement au tout premier pays, celui dont on a appris puis oublié la langue, le Japon pour Amélie, la Suède pour moi…
Quel est votre livre de chevet ? Celui qui cale votre bibliothèque ? Votre lecture en cours ?
J’ai beaucoup de livres de chevet, mais si je ne devais en garder qu’un ce serait “Un bonheur insoutenable” d’Ira Levin, une dystopie où tout sur Terre est géré par Uni, un ordinateur qui contrôle tous les aspects de la vie des humains, de leur naissance à leur mort, et qui les maintient dans un état de félicité constante grâce à une camisole chimique. C’est un des livres qui m’a donné envie d’écrire de la SF et de créer un univers parfait à moi, le Système, que je voulais encore plus totalitaire et plus inévitable grâce aux neurosciences.
Le livre qui me résiste, c’est “1Q84” de Haruki Murakami. J’ai essayé plusieurs fois, je n’y arrive pas…
Ma lecture en cours : “Out of the blue“, de Sophie Cameron. Des anges se mettent à tomber du ciel sans qu’on comprenne pourquoi. On les retrouve morts, tués par l’impact de leur chute. On suit Jaya, une jeune fille qui a perdu sa mère deux semaines avant que le premier ange ne s’écrase sur Terre, et qui se retrouve coincée un été à Edinburgh, avec son père et sa sœur, devenus obsédés à l’idée de capturer un de ces « Êtres » vivant. C’est un très beau livre, très surprenant, loin de ce qu’on imagine après avoir lu le pitch, je suis sous le charme pour l’instant.
Avez-vous déjà une idée pour votre prochain roman ?
Les tomes 2 et 3 d’”In Real Life” sont achevés, je suis en train de rédiger mon 4ème livre, pour adultes cette fois-ci, et j’ai les plans presque au point pour les numéros 5 et 6. Donc on va dire que oui ! J
Un petit mot pour la fin ?
Et bien, déjà, merci beaucoup de m’avoir proposé cette interview ! Ensuite, j’aimerais remercier les blogueurs, les chroniqueurs, les booktubers, les bookstagrammers, les lecteurs : je suis toujours très émue de découvrir vos avis et de recevoir vos messages ! Merci !
Voici donc la lectrice qui se cache derrière cette auteure dont je vous invite à découvrir le tout premier roman : Je vous l’avais bien dit qu’elle était adorable et charmante… Et en plus elle a du talent ! Mais qu’attendez-vous donc pour découvrir sa plume à présent ? N’hésitez pas à découvrir ma chronique ICI pour plus de renseignements ! Encore une fois je remercie Maiwenn Alix de s’être si volontiers prêtée à l’exercice pour nous régaler de ses petites confidences littéraires ! Quant à moi, j’entends bien vous parler de son roman “In Real Life” le 20 octobre prochain à Marcouville, lequel vous attend aussi dans toutes les bonnes librairies ! Bon week-end et belles lectures mes amis !