Il était un Indé… Et c’est Rod Merrina !

Et c’est reparti pour un jeudi ! Un jeudi comme les autres mais qui ne ressemble à aucun autre, car chacun des auteurs que je te présente par ici t’offre la plus unique des rencontres !
Des rencontres que j’ai imaginées tout l’été durant avant de leur donner vie dès la rentrée au travers de cette rubrique, trop heureuse que j’étais de pouvoir enfin accorder du temps à l’autoédition et ses auteurs, trop souvent isolés en l’absence d’équipe pour les accompagner dans les différentes étapes de la création d’un livre… Et pas n’importe quel livre : Le leur, le plus important quand on devient auteur !
Alors oui, j’ai ouvert cette petite rubrique pour leur offrir un peu de cette mise en lumière qu’il m’est possible de leur apporter au travers de mon blog, comme une petite fenêtre sur le monde des lecteurs grâce à la magie des réseaux sociaux…
Une magie qui opère à tous les niveaux puisqu’elle m’a justement permis de croiser la route de l’auteur que je m’apprête à vous présenter… C’est en effet sur Instagram que je l’ai rencontré : Il me suivait et m’a très gentiment proposé la lecture de son premier roman… Une lecture qui m’intéressait, seulement je ne trouvais jamais le temps de pouvoir m’y plonger… Mais si le temps a filé, cette lecture ne m’a finalement pas échappée, et c’est avec plaisir que j’ai ensuite vu l’auteur répondre présent à mes sollicitations pour la petite interview qui va bientôt nous occuper… Qu’il soit chaleureusement remercié de ses réponses à mes petites questions indiscrètes !
Cet auteur, c’est Rod Merrina pour son premier roman sombrement intitulé “Lupus“, et il est grand temps que je lui cède enfin la parole ! Alors trêve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cet auteur : Bonne lecture !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
C’est peut-être la question la plus difficile. Conséquence de quoi, je vais te balancer une somme de mots-clés constitutifs de ma personne : Écrivain, Professeur, Sicile, 30 ans, Banlieusard, Excessif, Végétarien compliqué, Gauchiste, Versatile.
D’où t’es venue l’envie d’écrire ?
Il me semble que, dès que j’ai su écrire, j’ai créé et romancé. Je ne me suis jamais arrêté depuis. J’ose espérer que ma plume a progressé entre l’école élémentaire et aujourd’hui !
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Je te citerai Chuck Palahniuk comme auteur référence mais étrangement, mes aides à la création sont assez éloignées de la littérature (la musique et le cinéma notamment). Ma principale source d’inspiration reste quand même la discussion (réelle). Une conversation animée et passionnée avec des interlocuteurs de qualité et l’envie de romancer me saisit. 🙂
Peux-tu nous parler de ton premier roman ?
C’est mon premier enfant. Une gestation de dix ans et un accouchement terrible. Une dépression post partum compliquée mais une grande fierté.
Mon roman, c’est un fragment de vie de Lupus, un acteur majeur du pouvoir, aux agissements énigmatiques et impliquant pourtant des conséquences majeures. C’est un roman noir, satirique, à mi-chemin vers l’essai. Il est très difficile à catégoriser et c’est une des raisons qui m’a éloigné de l’édition classique.

Pourquoi t’être lancé dans l’autoédition ?
D’une part, comme je le disais précédemment, Lupus est mon enfant, c’est une partie de moi qui m’est précieuse, un horcruxe (pour les non-moldus) en quelque sorte. Je ne pouvais pas déléguer la création à un tiers. Il fallait que ce soit mon récit, la couverture que j’ai choisie, la promotion que j’ai décidée.
D’autre part, j’ai l’impression que le processus de création et de production d’un livre – aujourd’hui – peut se passer d’entreprises voraces, aux compétences qui restent à prouver et à la corruption facile : je parle bien sûr des grandes maisons d’édition. Leur aide à la promotion pour un premier bouquin est quasi inexistante, et pénétrer leur sélection pour un inconnu est utopique. Dès lors, l’autoédition représente une formidable aventure. Et les grands auteurs, qui s’engagent de plus en plus dans cette démarche, me laissent à penser que les maisons d’édition telles qu’on les connaît se dirigent tranquillement vers l’obsolescence. Pour ma part, c’est une aventure que je ne regrette pas.
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que dirais-tu pour les convaincre de te lire ?
“Messieurs, Mesdames, ne soyez pas dupes. S’il vous faut une collection connue pour vous lancer dans une autre lecture, n’espérez pas accéder à un filtrat de qualité, à l’élite de la plume, sélectionnée impartialement par une équipe de choc. Non, vous trouverez les sujets de buzz de circonstances, les romans d’une star ratée de la télé ou ceux du petit cousin de la belle-soeur du voisin de Didier, directeur Azerbaïdjan de Hachette.
L’autoédition, c’est la liberté ! Alors évidemment, vous trouverez des histoires abracadabrantes, à l’orthographe douteuse et à la construction chaotique. Mais vous trouverez également des chefs d’oeuvre discrets et timides, à faire rougir un Guillaume Musso ou une Amélie Nothomb. Mais pour l’amour de la littérature, essayez !”
D’autres projets littéraires sont-ils en préparation ?
Comme toujours, ils poussent dans mon cerveau malade, indépendamment de ma volonté. Mais certaines contraintes personnelles m’empêchent de les réaliser pleinement pour le moment (j’ai changé de métier pour la Xème fois et je m’apprête à être papa entre autres choses). Donc je continue la promotion de “Lupus” jusqu’à nouvel ordre… 🙂
Un petit mot pour la fin ?
Le livre est en crise mais les gens lisent toujours. Je pense que nous sommes en train de vivre une période de mutation intéressante de l’histoire de la littérature. Je pense que l’avenir est à Wattpad et aux autres plateformes de récits partagés. Un grand merci pour me permettre de partager mon livre ainsi que mon point de vue sur la littérature. Un grand merci à tous les lecteurs qui procurent aux modestes créateurs tels que moi un grand bonheur.

Et c’est sur ces ultimes propos intéressants mais aussi sympathiques que le présent article va tirer sa révérence… Encore une fois que je remercie très chaleureusement Rod Merrina d’avoir répondu à mes petites questions en un temps record, ravie que je suis d’avoir pu vous présenter ce jeune auteur étonnant, dont j’espère vous avoir donné l’envie de découvrir le premier roman ! Un roman atypique et original, que vous pourrez découvrir plus avant par ICI, et à propos duquel vous pourrez retrouver ma chronique juste ICI… Alors maintenant, c’est à vous de jouer : Découvrez et partagez… Mais surtout : Lisez !

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