Il était un Indé… Et c’est Jean-Baptiste Piotto !

Quelle plus belle journée qu’une Saint-Valentin ensoleillée pour papoter bouquin comme la plus heureuse des passionnées ? Une saine addiction que j’entends partager avec le plus grand nombre, sans prétention ni ambition, bien déterminée à conserver cette liberté d’esprit qui m’est si chère dans mes folles activités ! Alors on lit et on vit, tout en douceur et simplicité…
Et on se retrouve aujourd’hui pour cette petite rubrique que je suis heureuse d’avoir lancée en septembre dernier, ceci afin d’offrir un peu de lumière à ces auteurs indés qui n’ont pas la chance d’avoir une maison d’édition pour les aider à promouvoir le fruit de leur travail acharné !
C’est un auteur Isérois, aussi sympathique que discret, que j’ai aujourd’hui le plaisir de vous présenter ! Un auteur que j’ai eu la chance de rencontrer à l’occasion du Salon de l’Autoédition l’an dernier : Nos stands étaient installés l’un en face de l’autre, aussi ai-je eu l’opportunité de lorgner sur ses bouquins toute la sainte journée… Avant de regagner ma contrée avec l’un d’eux, vous vous en doutez !
Cet auteur, c’est Jean-Baptiste Piotto et son bouquin, c’est un petit roman policier (péché mignon, quand tu nous tiens !) intitulé “Le Père Noël est…” et dans lequel je viens enfin de me plonger ! Il était grand temps pour moi de vous parler de ces deux-là, aussi je remercie chaleureusement le Sieur Piotto d’avoir aimablement accepté de répondre à mes petites questions !
Têve de bavardages, je ne vous fais pas languir plus longtemps et vous laisse rencontrer cet auteur : Bonne lecture !

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’aborde la soixantaine, je suis marié et j’ai deux enfants. Je suis diplômé de Sciences po et de communication et je vis près de Grenoble. A côté de mon activité rédactionnelle en tant que chargé de communication dans une collectivité territoriale, j’ai aussi une écriture plus libre et passionnelle qui a abouti à une dizaine de romans publiés depuis vingt ans.
 
D’où vous est venue l’envie d’écrire ?
L’écriture est une énergie. Elle fait partie de mon parcours. Fils d’immigrés italiens, j’ai toujours éprouvé une fascination pour la langue française qui, sans que j’en aie conscience, a constitué un élément d’intégration. Très tôt, j’ai perçu les rédactions demandées à l’école comme un facteur d’identité, d’expression et de valorisation. Plus tard, j’ai poursuivi cet exercice de façon autonome en écrivant des poèmes puis des nouvelles, avant d’oser me lancer dans un premier roman… A quarante ans. Dans toutes ces phases, j’ai été porté par mon envie de créer et la fièvre de l’écriture mais aussi par les encouragements d’amis et de proches. L’écriture est un instrument majeur qui m’a permis de faire corps avec le monde, d’y inscrire ma présence.
 
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
De façon active mais aussi passive, je suis attentif aux personnes que je croise au quotidien, à ce qui se passe autour de moi, ainsi qu’aux faits d’actualité. Parfois, j’ai la sensation d’un ressort intime qui me lie à eux, me parle, me raconte une histoire. Je pense que nous connaissons tous ce phénomène, mais que l’écrivain choisit d’investir cette résonance intérieure pour l’exploiter et la transformer. On n’écrit pas en étant vierge de toute influence. Je suis aussi imprégné de la culture dans laquelle je baigne : mes lectures, les films que j’ai vus… Au fur et à mesure de l’écriture, l’inspiration s’alimente d’elle-même par cette mise en situation qui me permet d’explorer les pulsions et trajectoires les plus diverses à travers mes différents personnages.
 
Pouvez-vous nous parler de vos romans ?
J’ai deux veines principales d’écriture : le polar local et le roman philosophique. Dans le premier, je mets en scène une série d’aventures du détective Henri Golent, dont l’action se situe en Rhône-Alpes. Je prends un soin particulier à constituer des intrigues qui tiennent en haleine jusqu’au bout. Quant à mes personnages, y compris ceux dits secondaires, je veille à donner à chacun d’eux des ressorts intimes, une trajectoire propre et donc différentes possibilités d’identification pour le lecteur. Ce sont des polars psychologiques avec des thèmes sociétaux particuliers, mais aussi de l’humour, comme l’indique le nom du détective.
Mes romans philosophiques, dans lesquels j’installe des problématiques plus explicites,  offrent un regard sur le monde d’aujourd’hui. Mais ce sont aussi des romans d’aventure avec des personnages dans lesquels on entre vraiment. Je veille à leur donner une tension et un rythme comparables à ceux de mes polars. Pour moi, ces deux genres littéraires ne sont pas exclusifs l’un de l’autre.
Mon dernier paru, “Panique au salon du livre“, possède une intrigue très thriller tout en offrant un regard aiguisé et satirique sur le monde des salons du livre que je fréquente régulièrement.

Pourquoi vous être lancé dans l’autoédition ?
Mes deux premiers romans ont été publiés chez un éditeur qui ne m’a pas donné satisfaction. J’ai aussi reçu les avis de certains amis auteurs déçus du leur : problèmes de diffusion, d’accompagnement de leur livre, de droits d’auteurs… Aussi, ayant des connaissances en PAO, je me suis dit que j’avais sans doute une carte à jouer dans ce domaine. Cela a augmenté les contraintes pour moi et je dois être présent dans l’organisation d’événements, la recherche de salons du livre et de lieux de dédicaces. Mais c’est également une expérience très riche qui permet davantage de rencontres directes avec les lecteurs et autres acteurs du livre.
 
Aux lecteurs réfractaires à l’autoédition, que diriez-vous pour les convaincre de vous lire ?
On peut trouver de tout dans l’autoédition… Des amateurs, mais aussi des personnes passionnées et talentueuses qui n’ont pas su trouver la bonne personne au bon moment, qui attendent seulement d’être découverts. De leur côté, certes les éditeurs classiques ont des critères d’exigence, mais ce sont aussi des écuries qui ne cessent de miser sur les mêmes chevaux, avec une répétition de recettes, produisant des livres parfois trop formatés. Mais je ne veux pas faire de généralité. Ce que je sais, c’est que l’autoédition est un réservoir d’originalité, de découvertes… Et de bonnes surprises. Et si le renouveau du roman se situait dans les marges ?
 
D’autres projets en préparation ?
La question de certains lecteurs me demandant si j’écrivais aussi des nouvelles m’a amené à revenir à cet exercice que j’aime et par lequel j’ai commencé l’écriture de fictions. Je m’attelle donc en ce moment à un recueil sur le thème des apparences trompeuses, de la mémoire et autres sujets qui gravitent autour, à travers différents genres : polar, écrits d’atmosphère, science-fiction… A suivre !
 
Un petit mot pour la fin ?
Je voudrais saluer l’importance du livre, et particulièrement du roman. C’est un véritable lien entre les êtres. Il peut parler à la fois à la tête, au cœur, aux tripes… C’est un réservoir à émotions, à idées, à sensations. De nombreuses études l’ont prouvé : il facilite la richesse émotionnelle et l’empathie. Dans un monde de l’ego, de l’immédiateté et de la vitesse, la lecture est un rempart qui préserve et nourrit notre liberté et notre humanité. C’est un instrument nomade que l’on peut emporter partout avec soi, que l’on peut partager.
Alors, un seul mot d’ordre : Continuez à lire !

C’est sur cette belle conclusion que nous allons nous quitter mes chers amis… Non sans avoir remercié une fois encore Jean-Baptiste Piotto de s’être gentiment prêté au jeu de mes petites questions indiscrètes, me permettant ainsi de réaliser ce bel article pour vous le présenter ! Auteur de polars… Mais pas que, je vous laisse le soin de découvrir sa bibliographie par ICI ! Pour ma part, c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert sa plume avec “Le Père Noël est…” dont vous trouverez ma chronique par ICI et j’entends bien poursuivre mes petites investigations littéraires… Avec “Sur le chemin de l’école” ou “Panique au Salon du livre” : J’hésite encore ! Et vous, sur lequel allez-vous craquer ?

Cette publication a un commentaire

  1. Unknown

    sur le chemin de l'école est prenant, bien ficelé car impossible de s'arrêter avant la fin. j'ai hâte de lire d'autres aventures d'henri Golent

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