Chroniques 2019 Dans la brume écarlate de Nicolas Lebel

Quand le polar renoue avec la tradition du roman gothique en compagnie du bien nommé Capitaine Mehrlicht : “Dans la brume écarlate” de Nicolas Lebel, paru ce jour aux éditions Marabout dans la collection Black Lab.
 
Le pitch : Dans un Paris en proie au brouillard, le Capitaine Mehrlicht recueille l’étrange audition d’une femme venue signaler la disparition de Lucie, sa fille qui n’est pas rentrée de la nuit… Si la majorité de la demoiselle empêche tout d’abord de s’inquiéter, la mare de sang qu’on retrouve au Cimetière du Père Lachaise n’est pas de nature à rassurer… Une mare de sang, mais pas de corps… Un corps, on en repêchera un dans les sombres eaux de la Seine quelque temps plus tard… Un corps exsangue dont le cou est curieusement percé de deux trous… A l’instar de la brume, le mystère s’épaissit…
 
Oui, j’aurais pu vous dévoiler davantage d’éléments comme le permet la quatrième de couverture… Seulement je n’en avais pas envie, préférant vous garantir une découverte pleine et entière de ce nouveau bouquin… Un bouquin que j’attendais avec la plus grande impatience, en digne fan que je suis du Capitaine Mehrlicht ! Aussi je remercie Nicolas Lebel du fond du coeur pour cet envoi en avant-première !
 
Si j’ai toujours assuré que “L’heure des fous” resterait à jamais mon préféré du Sieur Lebel, force est de constater que “Dans la brume écarlate” vient dangereusement lui disputer la place ! En effet l’auteur nous livre ici une intrigue originale en alliant les codes des plus grands polars à la tradition des meilleurs romans gothiques, nous entraînant ainsi dans un Paris noyé de brume pour installer un climat propice à l’inquiétude. Un Cimetière et une mare de sang… Un cadavre et deux trous dans le cou… Très vite la présence d’un Vampire en plein Paris s’insinue dans notre esprit comme dans celui des journalistes… Mais c’est pour mieux nous captiver pardi ! Très vite l’identité du meurtrier nous sera connu sans qu’on n’en soit gêné, car l’intérêt n’est pas ici mais bien davantage dans l’atmosphère et le déroulé de l’enquête…
Mais aussi au Capitaine Mehrlicht dont je suis une fan inconditionnelle ! Retrouver ce policier et son équipe est pour moi un réel plaisir, je regrette seulement que cet instant magique soit déjà fini, même si l’énergumène n’est pas forcément bien luné : Encore et toujours, j’adore son franc parler et son sens de la répartie, son impressionnante culture et son sens de l’humour. Bien évidemment les autres personnages ne sont pas en reste et contribuent pleinement à l’avancée de l’intrigue puisqu’on partage leurs points de vue… Mais le Capitaine Mehrlicht, fidèle à son patronyme, accapare toute la lumière et le devant de la… Seine, grâce à son inimitable gouaille et son tempérament de feu qui n’a pas son pareil dans le polar français !
Porté par une plume particulièrement fluide, vive et élégante, un style efficace et soigné, ce polar n’en est que plus prenant mais aussi enrichissant, celui-ci nous apprenant bien des choses et autres enseignements sans nous donner la moindre leçon sur la folie des hommes, jusqu’à un dénouement particulièrement touchant.
 
En bref, c’est toujours un plaisir que de retrouver Nicolas Lebel et le Capitaine Mehrlicht… Un plaisir qui a plus d’un titre, et celui-ci est à découvrir dès aujourd’hui dans toutes les bonnes librairies !

Cette publication a un commentaire

  1. La chèvre grise

    J'ai lu et beaucoup apprécié "L'heure des fous", j'ai le suivant dans ma PAL, tu me rappelles qu'il faut que je le sorte bientôt !

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