Mes chers amis, je ne saurais vous surprendre si je vous dis que je suis fatiguée… J’écume les salons comme les kilomètres, aussi me conseillerez-vous de lever le pied… Mais vous savez bien que j’en suis incapable, vous me connaissez : Ma passion ne saurait être arrêtée et jamais je ne m’arrête de lire, ne serait-ce que quelques pages à l’heure de me coucher… Ou de me lever, tant je ne vois plus les heures défiler !
Mais une passion, ça se partage : Vous qui me suivez au gré de mes folles tribulations livresques êtes bien placés pour le savoir ! Aussi ma passion littéraire, je la communique sans cesse avec qui voudra bien la recevoir… Et notamment avec quatre lecteurs de mon plus proche entourage que sont ma meilleure amie Laura, mon compagnon Franck, ma Maman Roseline et ma chère collègue Françoise… Non contente de les avoir embrigadés dans ma DreamBookTeam, non seulement pour que chacun contribue au Bouquinist Park avec ses lectures personnelles, mais aussi en conjuguant leur propre passion avec la mienne dans leurs rubriques respectives, voilà quelques mois déjà que je leur ai proposé une nouvelle idée, celle de bouquiner avec moi un titre sélectionné par nos soins pour en livrer une chronique à quatre mains… Une idée qui les a emballés et qui n’a pas tardé à se concrétiser : Comme vous pouvez le constater !
Ce mois-ci c’est au tour de Roseline et Laura de se joindre à moi pour vous parler sans tarder d’un roman de Sébastien Meier et paru aux éditions Fleuve Noir : “Les casseurs d’os” !
Le livre dans ses moindres détails…
Format lu : Broché – 304 pages
Résumé :
Bohème, parc naturel du Diable. Le corps d’une historienne est retrouvé au coeur de la vallée. Quelques kilomètres plus loin, la dépouille de son assistant est remontée des eaux troubles d’un lac. Le pays, petit par sa taille, grand par ses aspirations, vit des heures sombres.
Pour l’enquête, il va falloir s’en remettre à la caractérielle Élodie Fasel et au peu orthodoxe Eugène Young, qu’on ne connaissait que de (mauvaise) réputation il y a quelque temps encore.
Ce double meurtre, particulièrement sauvage, survient au moment où un scandale impliquant un ministre promet de bouleverser l’échiquier politique. Le lanceur d’alerte n’est autre qu’Elias Neuman, journaliste intègre et ambitieux, homme-caméléon aussi à l’aise dans une salle de rédaction que sur la scène d’un cabaret.
Comment, au coeur de l’idyllique Bohème, des crimes d’une telle violence ont-ils pu être commis ? Quelles réalités cache un territoire où liberté et égalité sont plus que de douces utopies ? Ce qu’on dit est-il vrai ? Là où les dernières neiges tardent à fondre, les loups seraient de retour.
Pour l’enquête, il va falloir s’en remettre à la caractérielle Élodie Fasel et au peu orthodoxe Eugène Young, qu’on ne connaissait que de (mauvaise) réputation il y a quelque temps encore.
Ce double meurtre, particulièrement sauvage, survient au moment où un scandale impliquant un ministre promet de bouleverser l’échiquier politique. Le lanceur d’alerte n’est autre qu’Elias Neuman, journaliste intègre et ambitieux, homme-caméléon aussi à l’aise dans une salle de rédaction que sur la scène d’un cabaret.
Comment, au coeur de l’idyllique Bohème, des crimes d’une telle violence ont-ils pu être commis ? Quelles réalités cache un territoire où liberté et égalité sont plus que de douces utopies ? Ce qu’on dit est-il vrai ? Là où les dernières neiges tardent à fondre, les loups seraient de retour.
Incipit :
“Volia, samedi 30 avril
LaGarçonne avance sans bruit sur la scène plongée dans l’obscurité. Elle ne prête aucune attention aux bruissements de silhouettes dessinées par la lueur des bougies. Les premières notes s’échappent, une fraction de seconde avant que le public s’impatiente. Un piano étrange, mélange subtil de jazz et de soul ; une mélodie d’ouverture de bal, ou de duel, glamour et morbide, qui étonne puis disparaît. Dans le silence, les projecteurs se rallument, irradiant un visage de cire dont les lèvres s’entrouvent. Le cabaret retient son souffle.”
LaGarçonne avance sans bruit sur la scène plongée dans l’obscurité. Elle ne prête aucune attention aux bruissements de silhouettes dessinées par la lueur des bougies. Les premières notes s’échappent, une fraction de seconde avant que le public s’impatiente. Un piano étrange, mélange subtil de jazz et de soul ; une mélodie d’ouverture de bal, ou de duel, glamour et morbide, qui étonne puis disparaît. Dans le silence, les projecteurs se rallument, irradiant un visage de cire dont les lèvres s’entrouvent. Le cabaret retient son souffle.”
Verdict de mes acolytes…
A l’annonce du titre choisi, Laura m’avait indiqué disposer de son propre exemplaire, aussi ai-je prêté le mien à ma Maman Roseline, permettant ainsi à mes deux littéraires acolytes de le lire en simultané…
Première à me livrer son avis, Laura a beaucoup apprécié cette histoire. Si elle nourrissait quelques craintes au début de sa lecture qui avait des airs de déjà vu et déjà lu, elle s’est finalement laissée emporter par cette intrigue dont elle a surtout apprécié l’aspect politique, lequel prend le pas selon elle sur tout le reste de l’intrigue. Elle a su s’intéresser aux personnages de par leur réalisme, et notamment des flics en charge de l’enquête qui font leur travail sans être perpétuellement en lutte, ou encore du journaliste qui écrit ses papiers sans être un rebelle tout en demeurant original. Elle retiendra encore cette fin qui prédit sans dire, se devine sans se dévoiler… Ainsi Laura est conquise au point de l’avoir lu sans s’arrêter ni rechigner : Pari gagné !
Et même doublement gagné puisque ma chère Maman Roseline rejoint globalement Laura dans l’ensemble de ses remarques. M’ayant communiqué son avis à peine plus tard, Roseline m’indiquera elle aussi avoir apprécié cette lecture bien qu’étant davantage politique que policière à ses yeux. Pour autant elle n’en tient pas rigueur à l’auteur qui a su la surprendre par l’originalité de son intrigue et de sa construction, se laissant aisément porter et emporter par celle-ci pour n’en faire qu’une bouchée. De la même manière elle a beaucoup apprécié les personnages qu’elle a pu rencontrer au fil des pages, et plus particulièrement Elias, lui aussi très original et particulièrement bien campé. Dès lors et sans faire de ce livre un immanquable de sa bibliothèque, elle en conseille vivement la lecture… Et c’est tant mieux !
Et votre blogueuse dans tout ça ?
Voilà un livre que j’avais repéré dans les allées du Printemps du Livre de Montaigu l’an dernier… Depuis je l’avais déniché dans ma bouquinerie préférée de Soulac sur Mer, et celui-ci avait rejoint les lourds effectifs de ma PAL en attente d’être enfin bouquiné… Ce qui a fini par arriver, mon regard de lectrice passionnée l’ayant retenu dans sa petite sélection lorsqu’il me fallait trouver un titre original à proposer à mes colectrices enthousiastes et motivées !
Si mon avis s’avère peut-être un peu plus nuancé que celui de mes acolytes, il n’en demeure pas moins positif à n’en point douter ! Découvrant plutôt une intrigue politique au coeur d’un roman noir en lieu et place du polar que j’en attendais, je me suis finalement laissée séduire et emporter moi aussi par cette intrigue d’une grande qualité et originalité, invitant à la réflexion sur des thèmes tout à fait d’actualité.
C’est aussi l’originalité des personnages que je retiendrai, et notamment Elias, personnage central richement étoffé, dépeint avec beaucoup de profondeur et de complexité, qui sait marquer les esprits de manière durable, même une fois la lecture terminée.
Servie par une plume fluide, plaisante et agréable, emprunt d’un style vif et efficace en dépit peut-être de quelques longueurs, ce roman procure un très bon moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre !
Le mot de la fin…
Et bien nous conclurons en disant que ce roman restera un bon souvenir de lecture pour chacune d’entre nous ! A votre tour de plonger dedans pour partager avec nous votre avis à son sujet : Plus on est de fous, plus on lit, n’est-il pas vrai ? Le mois prochain c’est au tour de Françoise et Franck de se joindre à moi pour une nouvelle lecture commune… Dans l’attente, nous vous souhaitons de belles lectures !