Chroniques 2019 Une bête au paradis de Cécile Coulon


Quand la passion se mêle au drame pour nous offrir un roman rural d’une rare puissance : “Une bête au paradis” de Cécile Coulon, paru ce 21 août aux éditions L’iconoclaste.

Le pitch : Une ferme isolée au bout d’un chemin de terre au cœur de la campagne ? Bienvenue au Paradis. C’est là où vit Emilienne, avec Blanche et Gabriel, ses deux petits-enfants qu’elle élève seule depuis le terrible accident ayant coûté la vie à son mari et leurs parents. Elle s’occupe de Louis aussi, ce jeune garçon devenu commis pour fuir la violence paternelle. S’il voue à Blanche un amour secret, les regards de cette dernière sont tournés vers le charismatique Alexandre… L’histoire est belle mais l’appel de la ville est grand… L’envie de rester au Paradis aussi… Alors le drame n’est pas loin et bientôt c’est l’Enfer qui vient à s’inviter dans cet apparent havre de paix…

Je l’avais remarquée avec “Trois saisons d’orage”, son précédent roman couronné du Prix des Libraires 2017, c’est donc avec un réel plaisir que j’attendais la parution du nouveau titre de Cécile Coulon à l’occasion de la rentrée littéraire… Une attente récompensée par un moment de lecture exceptionnel dont je me dois de vous parler, même si mes propos ne sauront égaler pareille intensité…

En effet dans ce roman l’auteure parvient à sublimer le quotidien d’une famille abîmée au cœur de la campagne française. Le décor est décrit de façon majestueuse, les portraits sont dressés avec une remarquable précision, les sentiments dépeints avec une incroyable justesse… Parce que l’auteur nous conte le commun avec une plume hors du commun…
Alors on se laisse porter, emporter et transporter par ce huis clos rural et ses drames dont on ressent chaque ligne au plus profond de notre âme. On suit les tribulations plus ou moins malheureuses de ces magnifiques personnages aux ambitions contrariées dont on partage les émotions et sentiments, en particulier Blanche, amoureuse de la vie, d’Alexandre et du Paradis. On se délecte de cette plume douloureusement précise et juste, empreinte de poésie, de ce style pourtant simple et tellement soigné, qui parviennent à nous prendre aux tripes et nous bouleverser en moins de temps qu’il ne m’en faut pour vous l’exprimer…

En bref, un roman profond comme j’en ai rarement lu… Sans aucun doute l’une des pépites de cette rentrée littéraire ! 

Cette publication a un commentaire

  1. Lencreuse

    Oh tu me tentes grandement ! D'autant que j'avais vraiment énormément aimé Trois saisons d'orage…

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