Chroniques 2020 Les acouphènes de Gyslain Di Caro

Un court roman noir étonnant : “Les acouphènes” de Gyslain Di Caro, paru en 2010 aux éditions De Passy.
 
Le pitch : “Le cas Henri Kovlovsky est une histoire ordinaire. Mais ce n’est pas une histoire anodine”. Henri Kovlovsky, c’est ce jeune homme issu d’une grande famille de notaire, qui a grandi dans un environnement chaleureux et confortable, fait ses études au renommé Collège Diderot, s’y est fait des amis et s’est quelque peu amouraché de la jolie Anna, avec qui il est resté en contact depuis… Un jeune homme qui avait donc toutes les armes pour se construire une belle situation et être heureux dans la vie… Seulement c’est bien connu : on a beau disposer de tout ce qu’il faut, rien ne se passe jamais vraiment comme prévu…
 
Mes chers amis, autant vous dire les choses avec franchise : J’ignorais tout de ce roman jusqu’à ce que son auteur lui-même m’en parle en apprenant ma folle passion pour la lecture ! Non, je ne l’ai pas rencontré sur un salon… Mais au boulot : Nous travaillons ensemble ! Pour autant ce dernier ne s’attendait absolument pas à découvrir son roman un beau jour sur son bureau dans l’attente d’être dédicacé…! Et pour cause : Glissé par hasard au détour d’une conversation, celui-ci pensait sans doute que j’avais oublié cet aparté… Seulement vous me connaissez : J’ai une excellente mémoire et une détermination sans faille quand il s’agit de dénicher un bouquin !
 
Un bouquin qui se lit vite et bien étant donné qu’il fait 127 pages et “Si vous interrompez votre lecture, c’est que j’ai raté mon coup” m’avait d’ailleurs averti l’auteur ! Qu’il en soit rassuré, je l’ai lu d’un trait sans que jamais me prenne l’envie de le poser !
L’auteur nous entraîne ainsi au coeur d’un roman noir original mais aussi judicieusement construit dans la mesure où l’on ne voit décidément pas le coup venir ! En effet nous rencontrons Henri Kovlovsky, un jeune homme somme toute assez sympathique mais pour le moins banal, en tout cas que l’on ne remarquerait pas au premier regard dans une assemblée. Au fil des pages nous apprenons à le connaître, découvrons sa vie et son entourage, remarquons ses faiblesses et ses maladresses… Et puis sournoisement, insidieusement un grain de sable vient enrayer la machine de la vie et alors tout part en vrille ! Sans trop vous en dévoiler, la tournure que prennent les évènements – et même d’ailleurs les non-évènements – est pour le moins imprévisible et inattendue !
L’auteur m’avait prévenue que quelques coquilles subsistaient, je n’ai donc pas été surprise et cela n’a en rien entravé ma lecture. En outre la plume est fluide, agréable, le style simple, accessible et entraînant, ce qui ne fait qu’accroître notre rapidité à lire ce petit bouquin… C’est d’ailleurs ce qu’on regrettera finalement : Qu’il soit si court alors que l’intrigue permettait et méritait dès lors d’être bien davantage développée, ce qui, en plus, aurait sans doute permis de ne répondre à toutes nos questions…
 
En bref, un petit roman noir, certes trop court mais en tout cas intrigant et prenant !

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